La chambre (2)

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Albain était toujours mal à l’aise, Maxence le remarqua :

— Qu’y a-t-il ? Tu trembles ? Tu es malade ?
— Non, ça passera.
— Les fantômes ?
— Tu vas me trouver ridicule, je suis sûr qu’ils sont là.
— Tu te fais des idées, tu dois avoir froid, il n’y a plus de bois dans le poêle. On va se coucher. Tu veux descendre chercher un pyjama ?
— Je m’en passerai.

Ce qu’ils sont hésitants, pas comme nous / Nous nous connaissions déjà lorsque nous sommes venus ici / Pas au sens biblique / Eux n’ont réalisé qu’aujourd’hui qu’ils s’aiment / Comment les aider ? / Le plus jeune a ressenti notre présence, encourageons-le

— Maxence, dit Albain d’une voix timide, serre-moi dans tes bras, cela me réchauffera.
— Enfin, tu te décides.
— Tu aurais pu prendre l’initiative.
— Je ne voulais pas être le chef qui abuse de son autorité, il faut être prudent de nos jours.
— On fera le contrat plus tard.

Un contrat ? / Les temps ont changé, plus de droit de cuissage / Je t’ai toujours respecté, j’aurais pu venir à l’écurie et te culbuter sur le foin / C’est vrai, cela ne t’empêchait pas de me mater lorsque je me lavais dans la fontaine à la fin de la journée, moi à poil et toi dans ton bel habit à la braguette proéminente

Maxence prit Albain dans ses bras et le serra longuement contre lui. Il sentit la bosse qui s’était formée dans le jean de son apprenti. Ils ôtèrent mutuellement leurs habits très rapidement.

Ils hésitaient et maintenant ils vont trop vite / Nous étions comme eux, c’était la première fois que je voyais ta bite / Eux aussi ? / Non, ils étaient à poil et bandaient au salon de massage / Tu hantes aussi ce salon ? / Il faut bien se distraire dans ce bled pourri / Ils ont eu un massage érotique ? / Jamais les touristes, seulement les habitués

Les deux Suisses étaient entièrement nus, leurs sexes bandés l’un en face de l’autre.

— Tu ne trembles plus, ça va mieux ? demanda Maxence. Les fantômes ont disparu ?
— Ce n’étaient pas les fantômes, c’était la peur… de la première fois.
— Ne crains rien, cela se passera bien. Je suis vierge, moi aussi.

Ils ont exactement les mêmes bites que nous, la tienne plus grosse que la mienne / Oui, nous nous sommes réincarnés / Tu crois à la réincarnation ? / Je ne croyais pas aux fantômes non plus / Que faisons-nous ? / Il est temps de disparaître / À jamais ? / À jamais !

Maxence et Albain ne remarquèrent pas le léger nuage de poussière lorsque les fantômes quittèrent la pièce à jamais, au grand désespoir de Mrs Anderson qui perdit la principale attraction de son hôtel.

Les deux Suisses se marièrent puisque le mariage pour tous venait d’être accepté par référendum, ils vécurent heureux. L’auteur ne sait pas s’ils eurent beaucoup d’enfants, ni où ont disparu les fantômes.

FIN

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