Ya comme des notes sans blanche, une accroche qui vous retient, mais aucun instrument pour jouer. Ya comme les merdes du jour qui s’tirent, une magie qu’il a pas révélé, un ailleurs qui m’tient éveillé. Ya surtout une passion, un talent qu’il veut ignorer et des rêves couchés sur le papier.

Oui, quand il écrit, ya tout en condensé. La réalité, les solutions, ces milliers de mystères qui dansent sur ma partition. Quand il écrit, ça semble facile, même si tout est pensé. Mais ça, il l’avouera jamais. Quand il écrit, ya mon cœur qui s’tait, pour lire, pour lui et ses pensées.

Ya comme un refrain sans mélodie, des mots qui chantent et pourtant il sait pas chanter. Ya comme un air entre deux virgules, une rime dont il est fier, mais sans le dire. Ya comme un jeu, une partie à deux sans dame à déplacer, juste moi, le pauvre fou d'ses phrases à faire vibrer. Ya surtout lui et son esprit cavalier, pas d'règles, de plan à travailler.

Oui, quand il écrit, ya tout en condensé. Les rires, les ardeurs et parfois juste la vie. Le rythme d’un chœur comme un pied qui bat la mesure, un son qui me murmure. Quand il écrit, ya mon esprit qui souffle, un coin de lèvre qui s’étire, quand il écrit, je le vis.

Ya comme une rengaine, trois accords qui s’impriment, de celles qui insistent, qu’on emmène et il enchaine. Ya surtout la puissance, un truc en tête, un coup de gueule ou de folie. Le point levé, la tension au bout des doigts, ya toujours de l’idée. De celles qui sont belles, qu’on tait mais lui l’écrit, les laisse deviner, comme un dialogue muet et sans tiret.

Oui, quand il écrit, ya tout en condensé. Cent univers, mon étoile et son passé. Une gamme qu’on n’a jamais joué, l’air que je cherche, le temps qu’il dessine. Quand il écrit, ya mes yeux qui sourient, mon âme qui se reconnait. Quand il écrit, je le sais.