XVII- Du réveil

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 Mais je ne suis pas mort sur ce champ de bataille ! C'est évident, je ne serais pas là, devant vous, pour en parler.

Non, je ne suis pas mort sur ce champ de bataille. Quoique si, quelques jours... Je ne sais toujours pas comment l'expliquer, mais je suis mort quelques jours et puis à un moment mes yeux se sont rouvert, j'ai senti l'air entrer dans mes poumons et j'ai même senti mon cœur battre de nouveau. J'ai ce souvenir très flou et tellement bizarre à expliquer. Je me souviens, oui, d'avoir été conscient un tout petit instant avant que mon cœur recommence à battre dans mon corps... il y avait un silence... un silence comme nulle autre pareil. Je me sentais léger. En fait je ne sentais pas le poids de mon corps, ma conscience était comme infinie, elle n'avait pas de borne, elle s'était envolée par-delà toutes vies, toutes existences. Elle volait dans les airs où le bas, le haut, la droite et la gauche lui était indifférent.

Puis mon cœur s'est mis à battre. Mon nez à s'ouvrir à l'air. Toute cette conscience libre se trouvait à nouveau enfermé derrière le poids de mon corps. Je me sentais lourd sur le lis où j'étais allongé. Et j'avais mal partout. Les unes après les autres mes articulations se faisaient reconnaître par mon cerveau et avec elles la douleur de chacun de mes membres. J'avais mal partout. Je me souviens avoir essayé de me frotter les yeux avec ma main, elle était allongée le long de mon corps. Je n'ai pas réussi à bouger mon bras, juste peut-être un doigt ou deux au bout, très subtilement.


 Cela a suffi néanmoins à la personne qui se trouvait près de moi qui à prit la parole. Je ne pouvais savoir qui était là, mes yeux ne pouvaient voir que devant eux, j'avais la tête face au plafond.

"Il a bougé ! Il s'est réveillé ! C'était une voix d'une enfant. Il y avait de la surprise dans ses premiers mots, puis de la joie et du soulagement. Chevalier ! Chevalier ! Elle criait de plus fort, je l'ai entendu se lever et passer une porte qui semblait au fond de la salle dans l'alignement de mes jambes.

- Je suis là ! Je reconnaissais cette voix rapidement. J'ai voulu dire "Chevalier Rollon" mais rien n'est sorti de ma bouche. Alors, Héros de Elk ?! On revient d'entre les morts ?" La question rhétorique resta sans réaction de ma part.

Une seconde après je vis son visage au-dessus du mien. il souriait comme toujours mais il y avait, là, une franchise indéniable.

"J'imagine que tu n'es pas encore capable de bouger, alors reste-là et reprend des forces, tranquillement. Je voulais demander les nouvelles de Elk, puisqu'il en a parlé et du reste du monde. Du Roi, de mon père, des Chevaliers... tout me revenait à l'esprit en même temps. J'ai fermé les yeux en fronçant les sourcils sous une crise de mal de tête. Le retour à la vie était douloureux. Le Chevalier me libéra d'un certain poids. Elk est sauve, nous avons remporté le combat. Tu as tenu la ville le temps que j'arrive avec des renforts. Le commandant qui t’apprécie beaucoup trop est sauf lui aussi. Il viendra te voir cet après-midi. Le reste attendra que tu sois rétablie."

Je ne voulais pas attendre mais je sentais bien qu'une force supérieure à mon entendement m'obligeait à patienter.

"Cela te va ?" Le Chevalier me posa la question à laquelle je me suis forcé à hocher la tête contre ma volonté et la paralysie corporelle.

Après quoi le visage du Chevalier disparu de ma vision. Je perçu les mouvements de son corps repasser la porte et puis plus rien. Mais j'ai senti qu'il avait esquivé quelque chose avant de passer la porte. Je me mordais mentalement les lèvres de ne pas savoir ce que c'était puisque cela semblait être la présence de quelqu'un. Je n'arrivais pas à être tranquille en ne sachant pas qui c'était.

Après un instant qui me parut une éternité à me questionner, la petite fille qui avait parlé en première se fit de nouveau entendre :

"Bonjour. Timidement d'abord puis au fil des mots elle prit confiance. Je m'appelle Ivana. Tu es sur mon lit dans ma chambre, normalement. Mais papa m'a demandé de te le prêter, tu es quelqu'un de très important il a dit. J'ai accepté. Il y eu un petit silence. Maintenant que je savais qui c'était, ou du moins que j'avais une petite idée, je voulais tourner la tête sur le côté pour la voir. Mais je n'y arrivais pas. N'essaye pas de bouger de ta position ! Elle dit en s'approchant de moi pour poser ses deux mains sur mon ventre, en retenue.

- D'acc. J'ai fait en marmonnant un son plus qu'autre chose. L'enfant retira ses mains et retourna à sa position de départ, je pense. Elle devait être assise sur un banc ou quelque chose comme ça.

- Il faut que tu dormes je crois. Il m'a dit "S'il revient à lui, préviens-moi. Mais il faudra qu'il dorme encore.". Il m'a répété aussi qu'il fallait que je veille sur toi. Toutes les heures je dois passer le chiffon d'eau froide sur ton front. Cela m'expliquait pourquoi, en plus de mes douleurs qui devenaient petit à petit commune, j'avais une sensation particulière sur le crâne.

- Mer. Merci..." J'arrive à ajouter.


 Puis la fatigue me prit comme une vague inévitable, elle commence par des pieds que je ne sens plus puis monte le long de mon corps. J'ai une folle envie de m'étirer mais cela m'est impossible. La fatigue arrive à tout mon corps, je ferme les yeux et je m'endors.

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