À chacun ses démons.

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Alice! Alice! Alice! Nooon!
“Encore ce rêve… ”grogna l'homme assis dans son lit, la seule lumière dans la pièce provenait d'un cadran lumineux d'une alarme affichant l'heure précise: 5h30a.m.
Il sortit du lit, se dirigeant vers l'interrupteur et alluma la pièce d'un geste rapide, se dirigea ensuite vers la salle de bain se rinça le visage encore moite de sueur, il avait des mains robuste, un corps athlétique , le genre de silhouette que bien des hommes envieraient et que toutes les femmes remarqueraient.
Vêtu d'un pyjama bleu unicolore, il s'empressa de vite se changer et enfila son survêtement gris et une paire de baskets, sortit de la maison tout en prenant soin d'éteindre la lumière, referma derrière lui, et partit ainsi courir comme tous les matins depuis la perte de son emploi à cause du fameux incident d'il y a deux ans.

Lui qui s'était juré de ne plus accepter aucune offre d'emploi liée à sa profession, mais ce qu'il ignorait c’est que le destin, lui, n'en avait pas fini avec lui.

Ce matin-là, il courait tout droit vers sa destinée.


Pendant ce temps à l'autre bout de la ville, dans une propriété luxueuse…


“Papa! Papa !” se fit entendre une douce voix d'une jeune fille qui descendait les marches d'escalier en courant et très excitée.

Au rez-de-chaussée, à la tête d'une table bien garnie, était assis un monsieur charismatique,vêtu d'un smoking confectionné par l'une des plus grandes marques italiennes : Dolce & Gabbana.
Sur son petit doigt, une somptueuse bague, valant un million d'euros, créée en seulement deux exemplaires.
Derrière lui, sur le mur trônait une photo d'une grande dame, vêtue d'une robe rouge, un diamant éclatant autour du cou.

“Ah te voilà enfin” dit la fille avec un sourire.

“Samira!!” cria le monsieur. “ ça fait près d'une demie heure que je t'attend pour dîner et toi tu descends en robe de chambre.”

“Allez papa ! Tu ne vas pas te fâcher contre moi le jour de mon anniversaire ?”répondit-elle en passant ses bras autour du cou de son père.

“ Non, évidemment “ céda t-il.

“ Dis papa,aujourd'hui j'ai atteint mes 21 ans, te souviens tu de la promesse dont tu m'avais faite ? “ murmura Samira à l'oreille de son père.

“Bien sûr que oui, Ivan Smith tient toujours ses promesses” répondit-il, un brin amer

“Tu m'as juré que pour mes 21ans, je pourrais enfin vivre comme les autres. Alors tu tiens ta parole … Ou tu es un menteur ?”

“promet moi juste de rentrer avant 22h.”

“À quoi ça sert d'aller dans une boîte de nuit si c’est pour rentrer à 22h.”

“ tout ce dont je peux te promettre c’est de rentrer avant 01h du matin.”

“D'accord mais garde toujours ton téléphone à portée de main au cas où.”

“je remonte me changer et tu me déposera au centre commercial, j'aimerais m'acheter quelques nouveaux vêtements.”

“Oui mais dépêche toi, je vais bientôt être en retard” répondit Ivan Smith.

“ t'es le patron je te signale” répliqua Samira d'un ton ironique.


Ailleurs dans l'obscurité étouffante d'un repère secret…


“ Ce bâtard… je te promets que je vais lui faire la peau, comment a-t-il osé ?”gronda un homme d'une voix rauque et visiblement hors de lui.

“ baisse d'un ton Randal, tu n'es pas le seul ici à vouloir sa peau” répondit calmement une voix ferme et très imposante.

“ Donc que veux tu que je fasse ? Tu veux que je laisse passer ça ? Ce fils de pute à coucher avec avec ma meuf Rufus et en faisant cela, non seulement il a bafoué mon honneur mais aussi celui de la Dynastie Dragowski.”

Rufus resta de marbre.

“ comme je te l'ai déjà dit tu n'es pas le seul dans cette pièce à vouloir sa mort, tout ce dont je te demande c’est de réfléchir avant d'agir, tu sais très bien qu'on est sur un très gros coup en ce moment et si jamais par ta faute je perdais ce deal, je te jure que bien que tu sois mon grand frère, je t'enverrai faire mes salutations au tout puissant de mes propres mains, est ce bien clair ?

“ Randal déglutit, l'égo touché mais conscient du danger

“Oui… Chef.”

Les deux hommes étaient assis dans une pièce semblable à une salle de réunion, deux fauteuils dorés se faisaient face occupant le centre de la pièce. Rufus et Randal y étaient respectivement assis.

derrière Rufus, un homme au physique imposant se tenait droit. Il portait des gants en cuir, des lunettes noires qui semblaient cacher l'obscurité même de son âme.

“C'est donc lui… Rufus Dragowski?”chuchota une voix, un homme à la barbe marron, levé à des centaines de mètres devant l'entrée de la salle


“Shuut… parle moins fort il pourrait nous entendre,” répondit un autre homme.

Il ajouta “ la silhouette que tu vois dans le noir là,... C'est bien Rufus Dragowski. D’après ce que j'ai entendu dire c’est le plus jeune de la famille, il a dû prendre les rênes de la Dynastie après que leur père, Raven Dragowski se soit exilé. Selon les mêmes rumeurs on le surnomme Rufus le charismatique par ici, il est très froid, calculateur et sans pitié.”

“Attend t'as bien dit qu'il est plus jeune que Randal non ?” s'étonna L'homme à la barbe marron

“ Oui”

“Alors comment se fait-il que ce soit lui à la tête de la Dynastie, et non Randal ?”


“Parce que contrairement à Rufus, Randal, lui, c’est un crâne sans cervelle, il agit sans réfléchir et est très impulsif.”


“ alors il doit être l'homme le plus recherché de la planète, j'imagine.”

“ Eh oui la L.A.P.D et les autres organes des forces de l'ordre font tout pour l'arrêter mais en vain.”

“Pourquoi ça ?”

“ Bah la réponse est simple… nul ne peut arrêter un fantôme.” répondit l'autre avec un sourire malicieux.

“Hein?, Attends comment ça
un fantôme ?”demanda le barbu, stupéfait
par ce qu'il vient d'entendre.

“Ehh oui tout le monde à L.A sait qui il est, ou plutôt tout le monde à sa petite idée de qu'il est mais personne du moins hors de son cercle restreint ne sait à quoi il ressemble.”

Il marqua une pause avant de conclure

“ Car nul n'est jamais rentré chez lui vivant après l'avoir vu.”

“Merde dans quoi je me suis
embarqué?” dit l'homme barbu d'un ton frileux

“Dans un putain de merdier.” commenta l'autre, lâcha un soupir profond et ajouta

“comme on le dit par ici,... Bienvenu en enfer.”

Les deux hommes présents au centre de la salle se levèrent, Rufus et l'homme qui se tenait derrière lui se tournèrent en direction Est de la salle, droit devant eux, une porte métallique conduisant directement aux loges de Rufus.
Randal quant à lui, prit la direction de la porte de sortie là où, l'attendaient l'homme barbu et l'autre: les nouvelles recrues de la Dynastie.


“Au fait, une dernière chose.” Rufus se réorienta en direction de Randal

“Dis aux bouffons qui sont devant l'entrée de la salle et aux autres petits nouveaux de se tenir prêt.”

Il tourna les talons, mains gauche dans la poche, la main droite pliée derrière le dos et rejoignit son homme de confiance qui s'était arrêté pour l'attendre.
Randal hocha la tête et continua sa route.

À peine les deux hommes dépassèrent la porte métallique, un téléphone se mit à sonner.

“Branko, qui est-ce ?”demanda Rufus

Branco prit le téléphone dans la poche interne de sa veste, regarda le numéro

“Chef c'est un numéro inconnu, mais d'après l'indicatif, l'appel provient de L.A.” se prononça Branko d'un accent serbe.

Rufus passant sa main gauche dans ses cheveux s'exclama “ Ne me fait pas perdre mon temps !”

Branco décrocha le téléphone et resta silencieux, laissant la parole à la personne au bout du fil.

“Pronto, È il signor Miretti!”

Branko enleva le téléphone de son oreille, enthousiaste, le mit sur écoute en l'approchant de Rufus, “Chef c'est lui…”

Rufus ne prit même pas la peine ni de sortir sa main gauche de la poche ni de déplier sa main droite derrière le dos.

“ Monsieur Miretti, le fait que vous soyez à L.A signifie que vous êtes intéressé par la proposition ?” demanda sans passer par quatre chemins

“Oui, un po’ plus tard je vous enverrai un message pour la date, le lieu et l'endroit” dit Miretti.

“Navré de vous décevoir mais à L.A c’est moi qui dicte les règles, donc vous allez attendre sagement mes instructions.” Branko raccrocha le téléphone et le remit dans sa poche.

“Tu sais ce que t'as à faire !”

“comme ci c'était fait chef.”


Aux alentours de l'aéroport de L. A…


“ Ha riataccato!” se consterna Miretti , et ajouta “ non abbiamo altra scelta che aspettare le instruzioni.”

“D'accordo Capo, ma siamo sicuri che non si tratterà di una trappola?” s'interrogea une femme derrière lui.

“È per questo che ti ho portata con me, quel Ragazzo è molto pericoloso e l'unica persona che puo identificare il pericolo, sei tu Miranda Baroni.”

“Ci puo scommettere Capo” affirma Miranda.

“ Ma, attenta ! Da quello che ho sentito dire quel Ragazzo ha mandato il proprio padre in esilio giusto perché l'ha fissato dritto negli occhi.”

“Sono solo spettegolezze.” affirma Miranda.

Miretti lança un sourire moqueur et dit “Ma la gente non spettegola senza ragione.”

“Allons nous en d'ici, avant que la police ne débarque, chuis certaine qu'il ont déjà reçu l'info sur notre arrivée à L.A” ordonna Miranda.


Dans les loges de Randal…



Toc toc…

“ Viens”

Un homme de 1m82 d'une masse musculaire hallucinante aux cheveux noirs tirés vers l'arrière attaché par un fil traversa le seuil de la porte et s'arrêta quelques mètres plus loin.

“ils sont tous prêts ?” demanda Randal, assis devant une table en verre, la bouche puant d'alcool, sur le toit, trois cercles en or de dimension variée.
Dans sa main un couteau aiguisé, il prenait le malin plaisir à le cogner sur la table en imaginant le ventre du type qui l'a ridiculisé en couchant avec sa copine.

“Oui, ils sont tous prêts et n’attendent que les ordres.”

Randal se retourna, regarda son homme de main, les yeux scintillants comme pour ceux d'un petit enfant de huit ans qui attend son cadeau de Noël.
“Bien, la fête va être magnifique, les infos qu'on a récoltées sont elles fiables ?”

“ Oui, selon les informations ce Marcus Allen se rend tous les week-ends soirs au Jeezabel night club”

“C'est parfait, Abel Ruiz.” dit Randal

“Mais chef ?, votre petit frère a bien été clair.” nota Abel Ruiz

Randal saisit la bouteille de scotch décidément hors de prix posée sur la table, le brisa et mit la partie tranchante restante dans sa main sous la carotide d’ Abel.

“ Je sais très bien ce qu'à dit mon frère, ne t'avise plus jamais de me contredire est-ce bien clair ? “

Abel Ruiz serein répondit “ toutes mes excuses chef.”

Randal retira le morceau de verre et posa la main sur l'épaule d'Abel Ruiz “ Dis aux gars de s'apprêter. Nous irons fêter au Jeezabel night club cette nuit.”


Au même moment dans un bureau en hauteur surplombant le cœur de L. A…


“Répétez-moi toute l'histoire dès le début agent stuart.” prononça une dame assise sur un fauteuil recouvert de cuir noir, tenant dans ses mains un cahier et un stylo, les mûrs de la pièce étaient en baie vitrée, et de là haut on pouvait apercevoir le trafic intense de L.A.
En face d'elle, était assis notre inconnu au corps d'athlète.

“Que voulez-vous que je vous dise de plus, je vous l'ai déjà dit à plusieurs reprises.” dit-il, les mains moites de sueurs, les yeux pleins de remords, son apparence physique laissait croire qu'on avait affaire à un ancien détenu qui n'a plus vu la lumière du soleil depuis plus de dix ans maintenant.

“Raconte- moi ce qui s’est passé ce soir-là” dit la dame, très à l'écoute.

“ On était dans la voiture ce soir, comme le veut le protocole on a décidé de l'itinéraire trois heures avant de démarrer, j'avais tout revu et tout contrôlé moi même…”

“ Tranquille pas de panique prenez votre temps agent Stuart.”

“Merci Dr, on s'est mis en marche il y avait trois S. U.V et j'étais dans le même S. U. V qu'elle. Arrivée au croisement de la wilsher et du boulevard street, un camion est venu percuté le nôtre, des hommes lourdement armés sont sortis de nulle part et ont commencé à canarder mes collègues dans les deux autres voitures, le chauffeur qui conduisait le notre est mort dans l'impact et moi…”

“Et vous ?” dit le Dr, en l'invitant à continuer.

“ Et moi je suis resté coincé là, impossible d'ouvrir la portière, la tête qui tournait, le temps que je me ressaisisse, ils l'avaient embarqué…” après ces paroles, il succomba et commença à verser des larmes.

Le Dr lui tendit un mouchoir et l'agent Stuart le prit.
“ Je n'ai pas pu la protéger, si j'avais bien fait mon boulot ce soir là, Alice serait encore en vie.”

“ Ce n'est pas de votre faute agent Stuart, vous avez fait tout votre possible pour la protéger.” La voix de la Psy se fit légère et réconfortante.

L'agent Stuart Mccarthy hocha la tête.

“ Promettez-moi une chose” dit la Dr

“Quoi donc ?” répondit l'agent Stuart

“ Je veux que vous me promettiez de sortir vous amuser ce soir, allez dans un bar ou n'importe où, l'essentiel c'est d'essayer de vous amuser, de rencontrer du monde et d'oublier un peu ce fameux soir. Promis ?”

L'agent Stuart essuya ses larmes et hocha la tête.

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