Chapitre 16

9 minutes de lecture

  Mercredi 30 novembre 2022

  Arrivée à Athenae, Iriséa choisit de longer le mur d'enceinte du côté droit du palais pour entrer discrètement comme à son départ dont il était tant puisque bien qu'il y est la douce température de l'automne, des orages se préparaient et de gros nuages noirs enveloppaient le ciel faisant tomber la nuit plus tôt. Elle se faufila dans un sous-terrain amenant directement au milieu du couloir de l'entrée du palais. Dès qu'elle en sortit des gardes se jetèrent sur elle, vêtus d'une cuirasse, de cnémides (protection des tibias) pour se protéger tenant également leurs armes d'une main un bouclier rond avec une fente en haut afin de voir son ennemi ou passé son glaive et une lance de l'autre avec dans son dos l'épée dans un étui de cuir dont ils étaient postés à l'entrée de la grande porte en bois et en acier ayant sur celle de gauche le grand Zeus ainsi que sur la droite le seigneur Poséidon en faveur de leur protection.

  — , Mais lâchez-moi, bande de crétins !

  Dans la salle de réunion, le Roi et quelques lords entendirent un raffut et se demanda ce qu'il se passait. Ils allèrent voir.

  — , Mais enfin, que se passe-t-il ici ... messieurs ?

  — Nous avons attrapé la princesse Iriséa qui sortait du tunnel sous-terrain, Altesse. - lui répondit la tenant encore.

  — Voyez-vous ça ? ... Alors jeune fille, on s'enfuit et on revient sept mois après comme si de rien n'était ! - en la foudroyant du regard.

  — Pourquoi pas ?

  — On fait la maligne en plus !

  Iriséa leva les yeux au ciel en se disant, « ce qu'il peut être idiot » !

  — Messieurs, emmenez-la dans la grande salle.

  — Ça va, c'est bon, je peux y aller toute seule ! - en se dégageant – ses bras et ses cuisses était plus musclés avec son entrainement, une force dont elle aura besoin pour son avenir.

  Iriséa resta debout à l'extrémité de la table en face du fauteuil du chef.

  Autour de celle-ci, il y avait le Conseil dans sa totalité assis dans les fauteuils curules d'antique arrondi en mûrier, à l'aise sur leur coussin beige siège et dos. Les Anciens avec leur barbe blanche et un regard faisant comprendre aux gens que c'était eux les patrons, la considéraient. Aussi lord Ram qui est le meilleur guerrier de la cité et le plus dangereux de tous la dévorait des yeux ; il reprit le siège de son père, un lord du Conseil décédé étant petit et fut élevé par sa mère Machabeth, la grande prêtresse de ce lieu et reine des vipères qui remplaçaient Menta devenu la sorcière spirituelle de l'île dont elle accomplie des miracles envers le peuple qui vient souvent la consultée.   Celui-ci, jeune ténébreux ressemblant à Arès, ayant une taille moyenne et des yeux noirs, avec son regard de la mort, et sa chevelure brune toujours en bataille avec un air bien élevé, mais sauvage est également le neveu du Roi Ramon et cousin d'Oreste. Aussi un grand seigneur du combat et grand brute jusqu'au bout quand il estime l'utilité, mais aucun jusqu'alors n'a pu le détrôner ou mis à terre malgré les multiples cicatrices étendues sur son corps ne comptant pas les morsures de ses amantes. Bien sûr, il y avait également ses préférés, dont un, qu'elle n'aurait jamais soupçonné qu'il est plus proche d'elle, jusqu'au moment où une personne des domestiques lui dévoile ; Hélénos. Ce blond aux yeux bleus qui se trouve être en réalité le demi-frère d'Iriséa est aussi une personne qui se met en colère très facilement. Il est très dur pour lui d'accepter qu'ils ont la même mère étant donné que celle-ci l'avait abandonné poupon, à son père. Ce jeune homme beau comme Apollon sait être distant et timide, mais sait en outre défendre les siens lorsque cela s'avère nécessaire. Il est très souvent accompagné de son meilleur ami depuis leurs naissances, Diorès, le briseur de cœur de ces dames grecques ; ayant des missions délicates dans chaque village de la cité ainsi que sur l'île de Poséidon, aussi messagers de temps à autre envers les chefs des armées et les augures (prêtre et prêtresse) pour se détendre fait le tour des tavernes des villages.   Après que le Roi se soit installé dans son fauteuil, il se décida à lui adresser la parole.

  — Très bien, petite arrogante, est-ce que vous allez nous dire où vous étiez pendant ces mois ?   — Non, vieillard !

  — Non ! Petite impudente et insensée !, qu'avez-vous imaginé au fond de votre pensée en prenant vos pieds agiles pour fuir ?

  — J'espérais sincèrement vous revoir sur votre bûcher funèbre en rentrant.

  — Vous êtes pernicieuse et vous me débitez des mots perfides, la sentence sera pour ma part l'exécution. Avez-vous quelque chose à nous dire pour votre défense avant que je vous assigne cette punition ?

  — Non, juste que vous n'avez aucun droit de me retenir prisonnière, ni de m'amener à un trépas.

  — Malheureusement pour vous, si. - avec un sourire malfaisant. Hélénos pour la défendre prit la parole :

  — Non ! Vous savez qui elle est et comme elle vous tient tête, vous avez peur d'elle ; pourquoi la punir ? Elle est revenue c'est l'essentiel, Iriséa est primordial pour nous, et la tuée serait faire offense aux Immortels, cela vous arrangerait vous et votre fils qu'elle passe dans le monde d'Hadès. Une interdiction de sortir sans gardes suffirait, aussi vous devriez immoler un taureau à Poséidon afin de demander pardon.

  — Iriséa n'est pas importante, ce n'est qu'une bâtarde et rien de plus. Aussi bien que sa naissance mystérieuse fasse d'elle l'héritière du pouvoir de sa grand-mère, elle n'avait en aucune façon le privilège de me cracher des insanités.

  — De quel droit la traitez-vous ainsi ? C'est une personne comme tout le monde, un peu spécial, mais une personne de sang royal et pas moins.

  Le père adoptif d'Hélénos, lord Sthénélos intervint :

  — Cela suffit mon fils, calme-toi s'il te plaît ! Elle est partie alors que cela lui était interdit.   — Eh bien moi, je suis d'accords avec Hélénos. - « bande de vieux débris » - pensa-t-il.

  — Tais-toi mon fils. - répliqua lord Opheltios, le père de Diorès.

  Le Roi voyant qu'un débat sur le sujet commençait il y mit à terme et lança :

  — Elle m'a désobéi, insultée et comme il se doit à chaque transgression, elle aura ce qu'elle mérite ; fin de cet arbitrage. Quant à vous, messieurs, vous devriez faire silence après ce que vous avez fait, une chance pour vous que vos pères prennent la responsabilité de vos actes sur leurs épaules, pour moi ma décision était prise et vous auriez finis comme votre ami. Gardes ...

  Iriséa se demanda : « De quoi parlent-ils ? Et moi en quoi suis-je particulière ?

  Elle fut envoyée par le Roi au cachot pour un mois, afin de la punir de s'être enfuie, pour désobéissance aussi pour son irrespect envers celui-ci. Pour tout le monde, elle était repartie dans le monde des humains ; mais pourquoi être revenue alors ?! Une question que tous les habitants du palais se posèrent.

  Pendant ce long mois, ils apportèrent de l'eau tous les jours pour boire et faire sa toilette. Elle n'avait droit à de la nourriture que deux fois par jour.

  Durant ces longues journées dans cette pièce recouverte de paille avec un lit et des barreaux ses seules amies furent les souris qui venaient et repartaient par des trous dans les murs. Le bruit souvent énervant et non reposant était les autres détenus criant leur innocence ainsi que leur libération. Un des gardiens les calmait en leur hurlant :

  — Fermez vos gueules, bande de gueux, pouilleux tout le monde est toujours innocent, vous faites silence ou je me ferais une immense joie de vous torturés et fouettés sur le reste de votre peau.

  Durant ce temps-là, lord Éphinès était absent et elle ne put donc demander de l'aide. Malgré cette absence Hélénos et Diorès lui rendirent visite à tour de rôle pendant les siestes du Roi et lui donnèrent de temps en temps de la nourriture plus consistante que celle dont elle y avait droit.

  Un jour que Diorès avait plus de temps à lui accordé, celle-ci lui demanda :

  — Pourquoi dites-vous que je suis à part ?

  — Est-ce que tu sais pourquoi tu as une marque de piqûre et le tatouage d'un scorpion sur le bassin ?

  — Non, j'ai ça depuis ma naissance d'après ma mère.

  — C'est normal. Très bien je vais te raconter une partie de l'histoire de l'aînée, Éphinès ne t'a rien dit sinon tu serais au courant. Tu as peut-être remarqué que tu lui ressembles comme une jumelle ?!

  — Oui.

  — Bien, alors voilà ... Au sixième siècle avant que le petit bonhomme naisse, Orphée, fils d'Apollon et de Caliope et philosophe, celui-ci instaure une secte baptisée l'orphisme ; sur la spiritualité de l'âme, la métempsycose ...

  — C'est quoi la mettant-machin-chose ? - le coupa, Iriséa.

  — La métempsycose – répéta-t-il, la réincarnation ; si tu veux savoir la suite, laisse-moi terminer cette histoire.

  Elle fit le signe de son silence en faisant la fermeture de sa bouche avec une clé.

  — Bon ... Les adeptes se font appeler les Orphéotélestes et ceci vint aux oreilles d'Anthéa. La réincarnation de l'âme c'est qu'à ta mort tu passes par trois juges pour t'envoyer soit dans le monde d'Hadès dont il est aussi concerné ou aux Champs-Élysées, pour que ton âme renaisse dans une autre enveloppe charnelle, celle-ci doit boire l'eau du fleuve Léthé afin d'oublié sa vie précédente et pour oublié également le monde d'Hadès ; pour certaines âmes pures qui ne doivent plus se réincarner, elles doivent fuir l'eau du Léthé et accéder à l'immortalité. Anthéa pour se réincarner étant immortelle, demanda à son père de la rendre mortelle puis demanda et lança un défi aux trois juges : Eaque, Minos aussi Rhadamanthe ainsi qu'à Tuchê, le destin du hasard bienveillant et malveillant de la réincarné à la date demandée.

  — Pour en résumé, tu es son portrait, tu portes la marque et le tatouage du scorpion qu'elle avait depuis sa naissance donc tu est sa réincarnation.

  — Incroyable ! ... C'est pour cela que le Roi a la trouille de moi ; parce que je suis la réincarnation de la fille de Poséidon et que j'ai sûrement ses connaissances ainsi que ses souvenirs enfouis en moi ?! ... Génial, cool ... .

  — Eh ben ! Maintenant tu connais ta vraie personnalité.

  — C'est vrai que depuis mes quinze ans, je fais des rêves d'elle, mais jusqu'à présent je croyais que c'était mon imagination à cause des différentes lectures sur les sirènes.

  — Tu l'as déjà dit à quelqu'un ?

  — Non, tout le monde fait des rêves étranges, mais en voyant son portrait, je croyais que mon esprit était en délire.

  — Bien, alors ne le révèle à personne sauf à ton frère, le vilain ne doit pas l'apprendre.

  — D'accord pas de problème, je serais aussi muette qu'une carpe. - sourit-elle.

  Elle portait depuis ces trois ans un médaillon en or autour du cou, avec un motif ornemental de clé grecque du symbole « infini » sur le dessus en cercle devant et derrière ; devant en son centre le dessin d'un bouclier noir d'une épaisseur proéminente ; sa mère lui avait donné en lui précisant qu'elle ne devrait jamais le quitter, pas même une minute, alors, celle-ci le portait vingt-quatre heures sur vingt-quatre sans savoir à quoi il lui servait.

  Un mois s'écoula et Iriséa sortit de son petit enfer un peu faible. Mais grâce à son apprentissage auprès du général de l'armée, elle ressortit du cachot aussi forte et avec autant d'aplomb et de dignité qu'à son entrée.

  Le Roi fut surpris de voir qu'elle n'était pas en mauvaise santé et qu'elle le regardait fièrement et sans peur. Il l'assigna au gynécée sous la surveillance des gardes.

  Ce mois fut aussi pour elle une concentration sur ce qu'elle avait l'attention de faire.

  Elle retourna donc dans ses appartements et reprit le cours de sa vie jusqu'au jour où l'ingéniosité de sa vengeance aurait lieu, pendant ce temps le seigneur ne savait de quelle mort abrupte il était menacé.

  D'ici quelques mois pensa-t-elle « Il se passera un très mauvais moment pour moi et une surprise pour tous, aussi une grande colère pour le Roi. »

  Afin de lui donnée une double punition, il lui donna l'ordre d'aider les servantes au nettoyage du palais et aux cuisines durant son temps libre, aussi lord Éphinès étant de retour, repris son travail de précepteur.

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