Chapitre 20

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  En écarquillant les yeux, la reine des Amazones, qui portait la ceinture magique dont Arès avait fait présent à l'une de ses filles, demanda à Thrya de qui il s'agissait.

  Alors, Iriséa décida de se présenter d'elle-même :

  — Je suis Iriséa, la fille de la Princesse Cynthia Ann et la petite-fille du Roi Opitès. Je ne voulais pas vous importuner, je suis venue pour vous demander de m'apprendre à me battre.

  — Toi, une fille de la famille royale, c'est une plaisanterie. Toutes les filles, que tu vois, sont là pour devenir des amazones et servir leur Reine ainsi que les déesses Athéna et Artémis ; qu'est-ce que je ferais d'une fille comme toi ?

  — Mon sang n'a aucune importance, je veux devenir une amazone, je veux savoir me battre et tuer s'il le faut. S'il vous plaît, je peux vous donner des diamants, de l'or. Le roi en a en grande quantité – bien entendu elle allait pas dire que le roi était mort, les amazones l'apprendront bien assez tôt – je peux retourner dans le palais et revenir sans me faire voir.

  — Non, pour cela on sait ce que l'on à faire et on le fait bien, n'est-ce pas les filles ? - et elles s'écrièrent toutes en chœur « on est le fléau de nos ennemis » - qu'est-ce que vous en pensez, les filles ?

  — On peut peut-être lui donner sa chance ; ce que suggéra alors Thrya, la femme qui l'avait sortie des feuillages, une femme qui avait l'air gentil et peut-être une future alliée.

  Toutes les femmes se mirent d'accord avec Thrya. Elle était le bras droit de la Reine Hyréna. Iriséa fut soulagée de ne peut avoir eu besoin de retourner dans la cité où elle savait qu'elle se ferait prendre.

  Quelques minutes après, elle faisait partie de la nation des amazones, il fallait absolument qu'elle sache se battre comme les guerrières ; la fierté des sirènes libres.

  Les Amazones existaient déjà depuis plusieurs siècles, elles s'étaient formées en étant de simples femmes à la base, des épouses qui écoutaient leurs instincts et se rebellaient contre leurs maris qui avaient le dessus.

  Elles fondèrent la ville de Dianapolis sur une île déserte en Asie Mineure et formèrent une petite armée.

  Ayant été bannies de leurs villages elles décidèrent de créer leur propre communauté ; elles se mirent à vouer un culte à Artémis pour la chasse et à Athéna pour la guerre, ainsi qu'à son égal Arès. Après la naissance de Jésus-Christ et la religion du dieu unique, elles prirent refuge dans la forêt sur l'île de leurs ancêtres, Iriséa connaissait certains noms de reines connues comme Myrina, Penthésilée, Antiope et Hippolyte, des femmes mortelles de Thémiscyre dont elle avait lu l'histoire dans la bibliothèque. Leur armée s'agrandit d'année en année en ayant des enfants avec les hommes des villages voisins une fois l'an en les choisissant intelligents et forts.

  Elles gardaient les filles et leur rendaient les garçons au lieu de les tuer afin de s'en servir plus tard, les mères leur laissaient une trace sur le corps comme une marque de naissance afin de les reconnaître pour éviter l'inceste par la suite. Chaque année elles changent de village.

  Les amazones vivaient dans un palais immense de milliers de pièces qu'elles nommèrent Antopéia en l'honneur d'Antiope, fille d'Arès. Deux salles étaient dédiées aux déesses, chacune ayant la sienne avec son autel, ainsi que celle dédiée à l'immortel Arès. Il y avait aussi un corral pour l'élevage des chevaux. Dans une vaste salle se trouvait un grand bain collectif de trois mètres de long où toutes s'y lavaient sans gêne envers les autres.

  Chacune possédait son appartement et un roulement entre elles avait été établi destiné à celles qui ne pouvaient partir en guerre, pour le service de nettoyage et des repas. Un trône avec par dessus une peau de mouton était placé dans une immense pièce préposée également comme salle de combats.

  Iriséa, depuis son arrivée et au fur et à mesure que les mois passaient, elle devint l'une des plus fortes guerrières de la tribu. Certaines des anciennes amazones ne l'appréciaient pas, mais Thrya et la reine étaient fières d'elle.

  Le temps s'écoulant, il arrivait le 6e et le 7e jour du mois de mai, Les Thargélies fête en l'honneur d'Artémis et Apollon.

  Pendant cette fête de purification, deux mendiants étaient choisis pour emporter les tares de tous, l'un représentait les femmes avec un collier de figues blanches, quant à l'autre, il représentait les hommes avec un collier de figues noires ; ces malheureux étaient frappés avec des branches de figuiers et d'oignons marins, on les lapidait ou parfois les brûlait en les promenant dans le village principal pour les chasser dans les montagnes.

  Le 12 juin du mois des Scirophories, elles fêtèrent les Scirophories en l'honneur d'Athéna. Les prêtresses défilèrent avec le parasol blanc de la déesse.

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