Ma Petite Rebellion
Je suis arrivé chez Alan, nu comme un ver sous mon manteau rouge et méconnaissable, derrière mes lunettes de soleil de contrefaçon, en écaille. Si je chopais la crève, je ne l’aurais pas volé.
Lors de notre dernière dispute, il m’avait dit qu’il me quittait avant de claquer la porte. Je ne voulais pas qu’il ait le dernier mot, alors je me suis rendu chez lui sans le prévenir. Je savais très bien qu’il ne me mettrait pas dehors.
Surpris de ma visite, il me fit entrer et me plaqua contre le mur. Sans un mot, il écarta les pans de ma doudoune et laissa sa bouche arpenter mes pectoraux, mes abdos, ma ceinture d’Apollon et fini… Je censure délibérément ce passage, dans lequel il déguste avec avidité une partie proéminente de mon anatomie. La chaleur de ses baisers, telle de l’encre indélébile, laissait une empreinte veloutée sur ma peau.
J’ai esquivé son étreinte et j’ai remis mon manteau. Je suis reparti, ne lui laissant pour souvenir éphémère que mes empreintes de pas dans la neige.
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