Camille sautille légèrement sur place, ses petites couettes bougent à son rythme, tandis que les cheveux court de Caroline sont aussi sage qu'elle. Mizuki les observes attentivement, plus au nord se trouve le poste de garde. Le chemin est bien dégagé, l'herbe coupée basse offre un beau contraste avec ce moment calme.

D'une voix assurée, Camille place ses poings sur ses hanches.

— Tu es presque aussi belle que moi aujourd’hui.

Mizuki souriante, retiens un léger rire.

— Merci...

Elle marque une courte pose, sans quitter les filles du regard.

— J'ai parler avec Walter et Nora, vous avez nourri les écureils hier.

Caroline pose doucement ses mains sur sa poitrine.

— Oui, papa et maman nous on même félicité.

Camille pointe soudain son index devant le visage de Mizuki.

— Je parie que tu ignores comment les aquinas font des bébés !

Elle adopte un air fier.

— Moi, je le sais !

D'un regard curieux, Mizuki fixe Camille.

— Vraiment... Peux-tu me l’expliquer ?

Un long soupir suit alors que les bras de Camille s'affaissent vers le sol.

— Zut ! J’espérais que tu savais... Même Thomas l’ignore.

Mizuki place une main réconfortante sur l'épaule de Camille.

— Est-ce que tu as demandé à Linda ?
— C’est une super idée !

Camille saisit vivement la main de Caroline.

— Direction la bibliothèque pour découvrir le secret !

Elle l’entraîne dans sa course effrénée sur le sentier qui longent la haie d'arbres fruitiers, leurs pas rapides frappent les dalles en pierre qui composent le chemin...

Le regard de Mizuki les suit tendrement pendant qu'elles s'éloignent...

Alors que les filles sont déjà loin, Mizuki se relève et suit le chemin en souriant.

Après plusieurs minutes, elle arrive au poste de garde...

Henri fixe une carte de la région qui est accrochée sur le panneau d’affichage.

Mizuki avance tranquillement vers lui avec des pas fermes.

— Henri !

En entendant sa voix douce, il se retourne, puis marche d’un pas vif en s’exprimant joyeusement.

— Tu es magnifique avec cette tenue, une vraie beauté de la nature.

D’un geste contrôlé, il la saisit par la taille, la soulève, puis la fait tournoyer dans les airs.

Henri est tellement fort ! J’adore quand il fait ça.

— Merci, je suis contente qu’elle te plaise.

Ils échangent un regard complice avant qu'Henri la repose doucement au sol.

— Yumi m’a dit que tu allais lui chercher des médicinas ce matin ?
— Oui ! Au fait, est-ce que Michel est déjà passé ?
— Je l’ai croisé sur la place centrale, près de la boulangerie.
— Il va sûrement à la bibliothèque.

Katsuya sort du poste de garde en se grattant la tête, mais son regard se fixe rapidement sur Mizuki.

— Mizuki ?
— Ça va ? Tu n’as rien de cassé ?
— Oui ! Non ! Je veux dire, ça va.

Il fixe rapidement les iris de Mizuki, tandis qu'elle regarde ses cheveux noirs en bataille.

— Hi hi, tu es toujours aussi amusant.

Mike et Richard sortent également, puis observent quelques secondes Mizuki et Katsuya.

— Mizuki ! Ça te dirait qu’on se fasse un petit match dans une semaine ?

Mike a une vilaine bosse.

— Bien sûr, je suis partante !
— Comment vas-tu, Mizuki ?
— Je vais bien, et toi ?

Il a vomi, on dirait. Michel a dû frapper fort.

Henri hausse légèrement la voix.

— Discutons un peu, je sens qu’on a plein de choses à voir !
— Racontez-moi comment c’est passé l’entraînement avec Michel.

Richard croise rapidement les bras.

— Il a partiellement copié ton style pour nous battre.

Mike intervient avec virulence en tapant du pied.

— Ne va pas croire qu’on ne lui a pas tenu tête ! Il en a bavé !

Un rire léger s'échappe de Mizuki.

— Je m’en doute ! Vous êtes tous très forts.

Katsuya avale sa salive en la regardant, il la fixe avec envie.

Tiens ! Katsuya s’est griffé la main.

Alors que la pensée de Mizuki me parvient, ses sensations de Mizuki s'effacent, laissant place à celles de Linda qui est assise confortablement.