10h50
Le passage est si étroit que Michel est obligé de tirer son sac sans le garder sur son dos. Il s’enfonce difficilement et ses bras rappent sur les parois en laissant de légères marques rougeâtres.
Après un moment, il finit par se dégager et prend quelques longues minutes pour souffler.
Devant lui, une large crevasse. Sur sa droite un ruisseau clair s’élance en cascade depuis la voûte. L'eau qui percute les rochers rebondit avant le grand plongeon.
D'un geste vif, il récupère son grappin...
La pièce métallique tournoie en provoquant un son énergique.
Avec un jet vigoureux, il la coince entre deux stalagmites avant de tirer fortement. Michel accroche la corde de son côté, fait un nœud solide, puis soupire.
Il saisit la corde et commence sa traversée en position du cochon pendu.
Sous lui le vide est si profond que seul un noir intense est visible, mais l'écoulement d'une rivière reste audible grâce à la réverbération.
Après un long moment, Michel pose le pied au sol, puis s'approche d'une fissure dans laquelle il s'engouffre. Il finit par déboucher dans une vaste salle où ses pas et son souffle se répercutent lourdement sur les parois rocheuses.
Michel longe le mur sur sa gauche et s’arrête près d’une paroi.
Génial !
Il pose son sac et sort sa pioche.
Ce gisement est de bonne qualité, même s’il n’est pas très important.
Michel commence à frapper vigoureusement la roche argentée.
J’en ai pour un bon moment !
Chaque coup se répercute violemment avec l’écho.
Mizuki doit avoir bien avancé, mais je suis dans les temps.
Les sensations de Michel disparaissent...
Celles de Mizuki prennent le relais.
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