iriogor l'air satisfait, rajoutait du bois dans sa cheminée. La neige était tombée autour de sa cabane la veille, et l'hiver était bien installé à présent.

- Tu as fait du bon travail, Timéo. J'ai transmis mon rapport en haut lieu, ils sont contents de toi ! Tu as fait preuve d'inventivité dans cette mission, et les résultats sont probants.

Timéo pensait à Mathilde enfin libérée de sa peur. Il pensait également à Cécile. Son souvenir lui tordait le cœur. Sa mort horrible dans ce wagon à bestiaux le remplissait de tristesse.

Les circonstances qui cristallisaient la peur prenaient des chemins incongrus et tragiques. Tout cela avait sûrement un sens dans le grand canevas de la loi de causalité. S'il avait pu, avec ses capacités dénouer une maille pour Mathilde, alors il en était heureux.

Pourtant, il avait dans la gorge, une amertume indéfinissable.

– Sais-tu ce qui m'attend à présent ? Demanda Timéo.

Les dents jaunes et pointues de Sirogor apparurent dans un sourire.

– Oui, je le sais parfaitement ! Tu le sauras également dans peu de temps. Tu as été choisi, car tu as en toi l'expérience de la peur, et cette première mission en solo a permis de cerner tes compétences. À partir de maintenant, tu feras équipe avec quelqu'un qui te complétera et ensemble vous mènerez à bien votre future tache.

Intrigué, Timéo se reversa de ce thé chaud et odorant dont Siriogor avait le secret. Il entendit des coups frappés à la porte de bois de la cabane. Des coups légers et doux.

- Entre, entre tu es la bienvenue !

La porte s'ouvrit et Cécile, son sourire et son manteau rouge entrèrent dans la pièce.

FIN