Mauvaise nouvelle (encore 04/07/2025)
04/07/2025
La claque arrive sans prévenir,
Est-ce que je pensais que ça irait indéfiniment ?
Je retiens mes peurs, retiens mes larmes, en sang,
Comme s'il s'agissait d'un oubli. Mais, je ne fuit pas quand il faux les écrire,
Assise dans la salle d'attente, j'écoute quelques notes perdues,
Maman, tu sors avec Baba. Et je sais, au premier regard,
Dans le masque disloqué de mon père, le vide absolu,
Figure paternelle rassurante qui tangue, hagard,
Dans tes gestes hésitant, maman,
Dans le regard du médecin, patient,
J'ai su, les mots que tu n'avais pas encore prononcés,
Une dure et destructrice vérité,
Je t'agrippe le bras, avec la douceur d'une rose sans ses épines,
Tu me regardes, un instant, me murmurant d'une voix abattu,
"Ils ont vu une trace au foie, de forte chance que le cancer se soit étendu"
Claque. Je me rassois, un coup de couteau dans la poitrine,
Baba, tu es assis près de moi,
Je te vois, perdue, tu cherches quelque chose sur lequel te raccrocher,
Tous se disloque autours de toi,
Tu cherches la force dans cette salle d'attente blanchit par les larmes qui sont tombées,
Je fais semblant d'aller bien, masque sur le visage qui ment,
Je me relève et me pare d'un sourire silencieux, ma peine cachés plus profondément,
Un ambulancier près de toi te tape le dos "ça ira, crois-moi",
Pas une question, une affirmation, une lumière au bout de ce tunnells sans joie,
Alors je crie, en silence,
Alors je pleure, cachant les apparance
Et je me console de ces certitudes donnée,
Rien n'a encore été acté,
Et tout peux se soigner.
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