Chapitre 1

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C'est un après-midi d'été particulièrement chaud. Si chaud que je délaisse mes jeux vidéos et mes animés sur pause pour aller me rafraîchir au lac. Je charge mon sac en osier d'un gros bouquin, d'une crème solaire, d'une paire de lunettes de soleil, d'un paréo, d'une serviette de plage, d'une bombe lacrymogène, d'un briquet bien que je ne fume pas, d'une bouteille d'eau, d'une boîte de cookies et de quelques grappes de raisin. Je revêt sous mon tee-shirt otaku blanc et de mon bermudas vert kakis un maillot de bain une pièce rouge au dos dénudé.

Après avoir attaché mes cheveux blonds et enfilé une paire de tongs rouges je prend mes clés sur le comptoir en bois claire qui sépare la cuisine de la partie salon et sort. Je referme la porte du chalet derrière moi et m'en vais sur le chemin qui passe au milieu du camp. Celui-ci est presque vide, j'entends deux adultes discutant sur la terrasse d'un chalet dire que leur famille respective étaient allées se rafraîchir au lac. Je soupir, appréhendant le monde.

J'arrive à un carrefour et emprunte le sentier dans le panneau indique "Silverlake". Je marche en silence pendant une quinzaine de minutes sans croiser personne quand la rumeur du monde vient chatouiller mes oreilles. Le chemin monte au-dessus d'une petite bute de terre. Une fois en haut, entre deux grands chênes, je m'arrête et observe la vue qui s'étend devant moi. La seule pensée qui me vient alors est "Ce lac ne mérite pas son nom". Le lac est immense, de l'autre côté des montagnes majestueuses nous font face et juste devant moi il y a des familles, des groupes d'amis, des gens qui s'étendent sur des nattes, sur leur serviette, qui discutent joyeusement et rient sur le sol ou dans l'eau. Il y a plus d'enfant et d'adulte que d'adolescent de mon âge. Ceux-ci d'ailleurs préfèrent apparemment rester ensemble près du ponton tandis que les familles s'étalent de parts et d'autres. Je vais compte à moi, m'installer à une place libre parmi le groupe de famille. Les enfants courent partout autour et font beaucoup de bruit, mais ça ne me dérange pas.

J'étale mon paréo, pose mes affaires dessus, enfile mes lunettes de soleil. Je m'allonge sur le ventre, mon livre de phénomènes paranormaux ouvert devant moi et la boite de cookies que j'entame à ma droite.

[...] Il s'est peut-être écoulé une heure ou deux depuis que je suis ici. Je commence à suer à grosses gouttes dans mes vêtements. Je me rassis et enlève mon tee-shirt. Je regarde autour de moi et constate qu'il y a moins de monde que tout à l'heure. Ça me dérange un peu. Je suis complexée par ma petite poitrine et je n'aime pas qu'on me regarde en maillot de bain. J'enlève ensuite mon bermuda et étend sur mes jambes mon paréo. Je sort ma crème solaire et mon étale sur les bras, sur les pieds, les jambes et les cuisses. Je m'en met aussi sur le visage et dans la nuque. C'est plus difficile de m'en mettre seule dans le dos, mais après un bon moment à me contorsionner les bras et à retenir des grognements de douleurs je finis par y arriver. Je prends le temps de ranger un peu mes affaires et de plier mes vêtements avant de me lever. Après avoir vérifier discrètement autour de moi, je laisse tomber mon paréo, abaisse mes lunettes sur mes yeux bleus et m'avance avec une assurance feinte vers le lac. J'y entre jusqu'aux épaules et relève mes lunettes. Quelques nages sur le dos plus tard me voilà un peu éloignée de tout ce monde.

Au large. Je reprends une position vertical et regarde les montagnes droit devant. Un vent secoue les arbres et descend sur le lac, faisant osciller la surface miroitantes jusqu'à caresser le monde rester sur la berge.

- Salut, fait une voix derrière moi.

Je me retourne et voit deux garçons et une fille à quelques mètres. La fille à les cheveux roux aplatis sur sa tête, l'eau dégoulinant de ses boucles tendues coulent sur son visage à la peau matte, contournent ses grands yeux verts, caressent ses pommettes parsemées de tâches de rousseurs brunes, perlent sur son anneau au nez et à ses lèvres pulpeuses et gouttent sur ses épaules dénudées. 

Elle lance un regard noir à un garçon à côté d'elle qui rit aux éclats, ses lèvres roses écartées en un grand sourire. Il secoue sa tête bouclée de gauche à droite et nous arrose tous dans un éclat de rire.

- Putain Ézéchiel! Tu fais chier, crie la fille en l'arrosant à son tour; mais elle finit bien vite par rire avec lui.

- Salut? répète le deuxième gars qui ne m'a pas lâché du regard. Excuse-le. Moi c'est Eliott, et toi?

- Calliopé, je lui réponds.

- L'idiot là c'est Ézéchiel, la jolie noire avec lui s'appelle Manon. Tu es toute seule?

- Ooouuuh~ attention Eliott drague la petite blonde, rit le bouclé.

- La ferme, lui répond l'intéressé. Je suis désolé, je te drague pas, mais alors PAS DU TOUT. T'es même pas mon genre! Ajoute-t-il, ce qui fait clairement mal même si je ne ressens rien pour lui.

- Dit lui carrément qu'elle est moche pendant que t'y est, lance Manon.

- Mais non, c'est pas ce que je veux dire! Elle est canon. Enfin non mais - euh...

Ézéchiel éclate de rire face à Eliott qui s'empourpre en même temps qu'il se perd dans ses mots. Manon envoie une giclée au rigolard et me lance un regard désolé. Je soupire.

- Tu sais, j'avais compris dès la première phrase. Pas la peine de t'expliquer. Et par pitié, cesse de le faire, tu t'enfonce plus.

- Désolé. Euh. Donc...

- On fait une soirée ce soir au chalet, enchaîne Manon. Tu veux venir?

- Une soirée?

- Ouais! Ça va être cool!  enchaîne Ézéchiel en émergeant juste sous mon nez, ses bras autour de ma taille. 

Je peux voir à cette distance que ses pupilles sont dilatées. Il me serre un peu plus contre lui et je le frappe du tranchant de la main sur le sommet de sa tête. Il hurle de douleur et me lâche. Eliott l'attrape et le tire en arrière pendant que Manon l'incendie de tous les noms.

- J'suis vraiment désolé Calliopé. D'habitude il est pas comme ça.

- Il est juste con, un peu tactile, chiant, toujours en train de se foutre de la gueule de tout le monde et un brin pervers, le coupe Manon. Ouais, t'as raison c'est pas son genre de faire le con, ironise-t-elle.

- C'est bon. Je mentirais en disant que j'ai l'habitude. Mais c'est pas bien grave.

- Ouais. J'lui ai juste fait un câlin d'amitié alors qu'elle elle a bien faillit me défoncer le crane.

- Tu l'as bien cherché!

- Alors? Ce soir?

- Euh. Et bien, c'est à dire que je vous connais pas vraiment et puis...

- Alors vient rester avec nous, me coupe joyeusement Eliott. On te présentera les autres et tu nous donnera ta réponse après. S'te-plaît, ce serait vraiment cool d'avoir quelqu'un de plus stable mentalement que celui-là.

- Euh. Bon, d'accord.

C'est ainsi que je me retrouve à passer l'après-midi à faire connaissance avec une bande de jeunes, à discuter avec eux, à nager avec eux, à jouer au beach volley avec eux. On s'est aussi amusés à faire la bombe depuis le ponton. Après quelques bombes, j'ai pu remarquer que Manon était du genre Tsundere (une fille qui derrière ses aspect froids et méchants est en faite très sociable et aimante), que Ézéchiel est un peu le clown de la bande et qu'il exprime sa gentillesse et son attachement à travers son côté tactile. Il m'a d'ailleurs traîné à de nombreuses reprises faire des bombes avec lui. C'était drôle, je dois l'admettre. Eliott est plutôt calme, il a la discussion facile et est très sociable. J'ai aussi rencontré la grande soeur (de un an) de Manon : Tyrac. Contrairement à tout le monde, elle ne se baigne pas, elle reste allongée en maillot deux pièce à bronzer avec un magasine de moto dans les mains et une clope au bec. Elle ne parle pas beaucoup mais fait preuve de figure d'autorité dans le groupe. Tout le monde l'écoute et lui obéie. Elle n'a pas à dire grand chose, on s'entend tous bien et nous sommes grands et responsable. Elle calme surtout Ézéchiel quand il va trop loin dans ses jeux. Il y a un autre que je n'ai pas rencontré puisqu'il est resté à leur chalet qu'ils partage tous les cinq (Manon, Tyrac, Ézéchiel, Eliott et Lucas le cinquième).

[...] On rentre tous ensemble à la tombé de la nuit, après tout le monde. Les quinze adolescent avaient voulu attendre que tous les adultes rentre pour fumer un joint. On m'en a proposé mais j'ai décliné poliment. Je ne fume pas et ne prend aucune drogue. Ézéchiel m'a chambré la-dessus mais Manon lui a dit de la fermer. Ils se chamaillent beaucoup tout les deux. C'est un des garçon dont je n'ai pas retenu le nom qui avait apporté l'herbe. Apparemment il en fait pousser chez lui et le revend. Je ne suis pas la seul à ne pas y toucher : Manon, Eliott et une fille dont je n'ai pas retenu le nom aussi. Alors on s'est mis un peu à part des fumeurs et on a discute. On a parlé de nos ex. Moi j'en ai pas alors je les ai écouté. Quand le joint fut consumé, on a quitté le site.

Le groupe se rétrécit  au fur et à mesure qu'on se quitte. Mon chalet apparaît avant celui des cinq derniers et je les remercie de la journée. Mais avant que je ne tourne les talons Manon me demande :

- Alors? Tu viens passer la soirée avec nous?

- Si tu veux, je peux en parler à tes parents et me porter garante pour ta sécurité, propose Tyrac. 

- Mes parents sont pas là. Je suis seule cet été. 

- Raison de plus pour venir passer la soirée avec nous, hurle Ézéchiel de joie en sautant dans tous les sens.

- Reste tranquille le môme et arrête de crier, le sermonne la grande soeur. Plus de joint pour toi.

Ezechiel tombe littéralement sur le cul. Il râle et boude tel un enfant de cinq ans. Je rie de cette scène à m'en tenir le bide. Eliott et Manon avec moi.

- Alors? relance Tyrac

- Alors oui. Je serais des votre ce soir.

- Super. Je viendrais te chercher, lance Eliott.

- Euh. Si ça te dérange pas je préférerais que ce soit Manon. 

Ils me regardent tous les yeux ronds et éclatent de rire. On se décide alors très vite et c'est Manon qui passera me prendre.

Une fois dans la maison je cours à la salle de bain. Je jette ma serviette, mon paréo et mon maillot dans le panier à linge salle et rentre sous le jet d'eau. Je me lave rapidement les cheveux et le corps. Je sort ensuite enroulée dans une serviette et me dirige vers ma chambre. Regardant un instant ma penderie je réfléchie, je n'ai pas piur habitude de sortir traîner avec des ams. Ou plutôt, j'ai perdues cette habitude après le divorce de mes parents. J'enfile finalement un débardeur noir, une chemise à carreau noir, rouge et blanc style bûcheron et un short jean. Je passe un coup de peigne dans mes cheveux, un peu de parfum et je redescends dans la cuisine.  Nager toute l'après-midi m'a donné faim alors je regarde dans les placards. Finalement je termine assise sur un tabouret du comptoir avec un gros bol de chocolat chaud, mes trois derniers cookies et un paquet de flocons d'avoines à côté. 

[...] Quand quelqu'un frappe à la porte je cris du mieux que je peux, car la bouche plaine, d'entrer. Manon pousse la porte qui ouvre directement sur le salon et la cuisine séparées par le comptoir. Elle me regarde et hausse un sourcil. "Tu sais, tu vas pas mourir de faim là où je t'emmène". Je rougis et avale du mieux que je peux mes flocons. Gênée je réponds :

- J'avais trop faim après cette journée. Excuse-moi.

- C'est pas bien grave. Je te taquine. Je peux t'en piquer un peu?

 Je lui indique l'évier ou elle récupère une cuillère propre, la dernière, et elle me rejoint.

- Tu compte faire ta vaisselle un jour?

- Quand j'aurais terminé de lire tout mes mangas, de regarder tous mes animés, de jouer à tout mes jeux vidéos et de lire mon livre sur les faits paranormaux.

- En gros?

- Jamais.

On rit toutes les deux. 

[...] On arrive au bout de l'allée et on s'arrête à quelques mètres devant un grand chalet familial. Manon me prévient que ce soir c'est soiré jeux et que si jamais Ézéchiel est trop lourd que je le dise à Tyrac : elle le calmera. On entre et l'ambiance à l'intérieur est déjà bien lancée. Tyrac est dans la cuisine avec son petit amis Lucas, que je passe saluer. On échange quelques formules de politesse et il me pose quelques questions du style : Tu fume? Tu as le droit de fumer? Tu fait des allergies? À quelle heure tu dois rentrer? Et j'y répond. Il fait en gros ici figure de sécurité ou alors une figure plus jeune de la figure paternelle. Je trouve ça mignon, ça me donne l'impression d'être en sécurité. Il ressemble au grand-frère que je n'ai jamais eu. Et puis il est sacrément mignon!

- C'est une bombe mon beau-frère hein? me lance Manon dès qu'on tourne les talons ce qui me fait rougir jusqu'aux os.

- Je... o-ouais. Mais je ressent rien pour autant.

- Qui te de mande de ressentir quelque chose? C'est une chose de regarder, c'en est une autre d'éprouver, et c'en est encore une autre d'agir.

- Ouais. 

On rejoint les garçons dans le salon. La table basse est recouverte de plat de pizzas, de pop corne, de chips et d'autre truc à grignoter en plus des boissons et des verres. Dans un coins, un appareille à musique laisse échapper une musique trop basse pour que je puisse reconnaître le genre. Ça fait juste office de fond sonore pendant qu'Eliott et Ézéchiel s'affrontent dans un jeu vidéo qui se déroule dans un environnement post apocalyptique.

- Vous êtes encore entrain de jouer? Vous êtes pires que des moules puantes accrochées à leur rocher les gars.

- T'es de retour maman?lance Ézéchiel. Où est Calli?

- Elle est juste à côté. Si tu levais les yeux de ton jeux tu l'aurais vu.

- Aah! Eliott t'es qu'un connard. Profiter que je me dispute avec Man's pour m'attaquer dans le dos...

- Ahaha. Rien à foutre. Dans la vraie vie je t'aurais déjà tuer. Bon retour les filles. Vous voulez jouer?

- Moi non, mais je suis sûre que Calli vous démonterai à ce jeu.

- Pas sûre, rit Ézéchiel. C'est une fille.

 Manon le frappe à la tête et l'incendie pendant que je reste là à le fixer d'un regard noir. Je jette un oeil au boîtier du jeu et sourit. J'y ai déjà jouer un paquet de fois et il me semble que je me débrouille bien pour une fille. Je m'installe donc de l'autre côté d'Ézéchiel et Eliott me passe sa manette. 

- Bon, laisse-moi t'expliquer comment on y joue.

- Avec plaisir.

Je laisse le bouclé parler dans le vide. Pendant ce temps, Eliott est parti parler à Tyrac et Lucas et ils reviennent tous les trois après qu'Ézéchiel ai finit.

- C'est bon? Tu as compris?

- Yep. On commence?

- Haha. D'accord, j'irai doucement pour ta première fois, il ponctue sa réplique d'un clin d'oeil et je sourit en coin; pas du tout gênée par le deuxième sens que peut revêtir sa réplique.

Le jeu commence et je suis déjà au-dessus d'Ézéchiel. Mon avatar tourne sur lui-même à l'horizontal et inflige un coup de katana dans le dos de son adversaire. J'ai choisi une kunoishi comme avatar pour affronter le sien : Je jure que ce machiste se fera rétamer ici et ce soir par une femme virtuelle et réelle!

- Que...

Ézéchiel en est bouche bée. Moi je continue de sourir et je jette mon personnage sur le sien pendant qu'il est encore surpris. Mais il se reprend vite et son avatar se baisse pour éviter la lame de la femme ninja et la frappe en plein ventre. La projetant loin. Je grimace mais la relève vite. Ézéchiel est déjà sur moi. Il envoie une pluie de coups. J'utilise mon katana pour les bloquer. Et m'éloigne de lui en sautant en arrière plusieurs fois. Il continu de se jeter sur moi. Sa tactique est simple : me ruer de coup sans me laisser le temps de répliquer jusqu'à épuisement de ma jauge de vie. Mais j'ai déjà jouer contre des joueurs favorisant cette tactique. J'ai l'habitude. La Kunoichi fonce sur l'avatar masculin. Il me semble que les trois autres commentent notre jeu mais je n'y prête pas attention. Une fois plongée dans ma bulle il est difficile de m'en tirer.

Je fonce donc sur Ézéchiel et au dernier moment je me jette sur le côté, tombe dans une roulade calculée et le contourne rapidement. Mais doigts volent au-dessus de la manette. Mon personnage effectue cette série de mouvement alors que lui ne porte qu'un seul coup. Très vite la kunoichi est dans son dos. Mais je ne l'attaque pas. Je sais qu'il bouge sa manette à côté. Alors je me jette au-dessus de lui et retombe de l'autre côté pendant que lui pivotait sur lui-même dans l'espoire de me frapper à tant; résultat : je suis à nouveau dans son dos, dans son angle mort. Je lui envoie le combo spécial de mon avatar. À une telle distance et sans aucune défense ça va lui coûter cher en points de vie. J'éloigne mon avatar à l'autre bout de l'arène et la met de suite en garde. Je ne lui ferais pas le plaisir de le tuer en cinq minutes de partie. Je veux lui faire voir à quelle point il s'est trompé sur les filles, je veux qu'il prenne conscience de notre différence de niveau et lui faire ressentir le désespoir de se battre en vain. Je vais tuer son avatar à petit feu devant ses yeux. Et à la fin je lui sourirais de toutes mes dents.

Le reste du combat se déroule comme prévu. Ézéchiel me fonce dessus, il enchaîne les coups, les combos. Il combine même des coups de façon intelligente. Il a prit un personnage à la force élevé, ce qui fait que mon personnage encaisse difficilement. Mais la force de son personnage et sa carrure à diminuer sa vitesse et heureusement pour moi, j'ai favorisé un personnage agile et rapide. Aussi, je lui complique la tâche en la déplaçant agilement dans l'air ou en la déplaçant rapidement au sol, sous ses coups. Et je l'attaque rarement de front. Ce serait courir au suicide. Au lieu de quoi je le frappe dans ses angles morts et de près pour que mes coups lui coûtent.

Actuellement il est très faible. Plus que deux trois coups et c'en est finit de lui. Je recule de plusieurs bons en arrière mais il me colle. Il a comprit comment je bouge mon personnage. J'entends Ézéchiel serrer les dents à côté et jurer grassement. Lucas le reprend compte à la politesse, il est chou. Je sourie et je jette mon personnage sur lui. Je feinte de partir sur la droite mais la recule vite lorsqu'il y porte un coup et la jette sur sa gauche; la kunoichi court partout autour de lui, elle se jette dans les airs agilement, feinte dans sa direction et lui fait perdre la tête. Les rires de Tyrac, Eliott, Manon et Lucas me parviennent jusque dans ma bulle.

- Bordel mais c'est quoi ce délire?! geignit Ézéchiel.

- La vengeance des filles, répond Manon dans un rire sinistre de vilain digne de bandes dessinées.

Je décide qu'il est temps d'en finir. Mon avatar saute au ralentit au-dessus de sa tête dans un saut arrière, elle rattérie gracilement les jambes fléchies et le corps penché en avant avec une main sur le fourreau à sa ceinture, l'autre sur la manche de son Katana. Elle se jette alors en avant et dégaine en même temps, tel un serpent qui se jette sur sa proie. Un coup en diagonal partant du bas vers le haut en passant par la gorge suivit de suite par un combo de coups éclairs. Alors que le combat prend fin par ma victoire, je relâche doucement l'air bloqué dans mes poumons et décrispe mes mains de la manette. Je m'étais penchées en avant pendant la partie, comme pour entrer dans le jeu, je me redresse alors. Sourie et regarde Ézéchiel. Le jeu crache la défaite de mon adversaire et chante ma victoire.

- Bordel. Je... c'était quoi ça?

- Quoi? T'as défaite? je dis avec mon plus grand sourire.

- Elle t'a latté mon pote, rit Eliott.

- Bien jouer Calli, me dit Tyrac. Tu lui as cloué le bec à ce prétentieux. Et ils éclatent à nouveau de rire, moi aussi d'ailleurs.

- Tu réfléchiras à deux fois la prochaine fois avant de dire de la merde machiste.

Après ça, on a beaucoup rit, on a beaucoup parlé aussi. On a jouer aux jeux vidéos, à la bouteille, on a jouer à un jeu que je ne connaissais pas et qui consistait à dire ce qu'on a déjà fait ou pas et boire un verre selon s'il on l'a fait ou pas. Je me suis énormément amusé. Plus qu'à n'importe quel moment dans ma vie. Et je vais continuer de rire et m'amuser avec eux jusqu'à la fin de l'été.

FIN

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