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Sur le rythme de la chanson du groupe Wham ! - des chanteurs britanniques des années 1990 - « Wake me up before you go-go », Énora modifie les textes dans les cadres dédiés à des citations. Elle conserve ces petits posters de citations bien à plat et fait régulièrement un roulement dans sa librairie. La commerçante chérit ces petites phrases inspirantes, pleines de sagesse. Elles donnent parfois une petite leçon de vie positive tout en illuminant une journée.

Aujourd’hui, son choix s’est arrêté sur Sénèque, philosophe de l’école stoïcienne. Alex va bouder l’affiche, les stoïciens lui inspirent une certaine aversion.

« Ce n’est pas que nous disposions de très peu de temps, c’est plutôt que nous en perdons beaucoup. »

Et sur Mark Twain :

« Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait. »

Elle a eu un coup de cœur pour cette citation qui l’a beaucoup inspirée.

Christian et Ghislaine n’ont pas répondu au téléphone la veille au soir. Énora ne peut pas s’empêcher de laisser l’inquiétude s’installer. Consciente que son anxiété peut parfois être exacerbée, voire infondée, elle tente de se rationaliser, d'occuper son esprit autrement. Par ailleurs, en fin d’après-midi, ses amis seront présents à la librairie pour le rendez-vous de la semaine, à la pause détente. Il n'y a donc nulle place à faire des plans sur la comète !

Monsieur Calvet pousse la porte d’entrée, la jeune femme se précipite afin de lui tenir la porte.

— Bonjour, Monsieur Calvet.

— Bonjour, jolie demoiselle. Maintenant, les femmes tiennent la porte aux hommes, c’est le monde à l’envers !

— J’allais le dire ! Non, profitez du fait que l’on prenne soin de vous.

— En fait, je viens m’assurer que tu vas bien. J’ai bien compris hier qu’un appel t’avait fort déstabilisé. Me voilà donc.

— Vous êtes adorable, mais je vais bien, vous voyez ? lance-t-elle avec un généreux sourire et une légère révérence.

— Ce n’est pas à un vieux singe qu’on apprend à faire la grimace, mon petit. N’essaie pas de me faire croire que tu baignes dans la béatitude.

— La béatitude, certes non. Ne vous inquiétez pas, il n’y a strictement rien de très important.

Il fait la moue, dubitatif.

— Si vous êtes libre ce soir, je serai ravie que vous vous joigniez à nous, reprend-elle. Nous serons quelques amis à faire le petit break de la semaine. Les footballeurs ont un entraînement le vendredi soir et ils rataient nos petits rituels, nous avons donc changé pour le jeudi.

Énora écourte sa discussion afin de réceptionner les boîtes apportées par Stéphanie. Ghislaine est en congé tout le reste de la semaine pour se reposer, l’employée lui assure que son amie sera bien présente ce soir avec Christian. La libraire lui propose de se joindre à eux en début de soirée, mais elle décline, tout en étant reconnaissante. Mère de trois enfants en bas âges, cela lui est impossible de s’absenter avant le dîner.

Monsieur Calvet vient lui commander le thé vert au ginseng - l’un de ses préférés - et succombe à l’appel de la gourmandise en choisissant une brioche aux pépites de chocolat.

— Une pause qui s’impose… j’ai entendu Alexandre le dire. C’est pour reprendre notre sujet de conversation interrompu. Eh bien, c’est d’accord, je suis honoré et accepte volontiers l’invitation. Mais j’aimerais bien que tu m’appelles enfin par mon prénom dans ce cas-là !

— Super ! Je vais essayer, promis.

La commerçante lui porte un petit plateau à une table. Elle patiente jusqu'à ce qu'il soit bien installé pour mettre le déambulateur contre le mur.

— Il y a deux ou trois ans, une adorable personne m’avait fait une petite remarque, qu’il ne fallait pas « essayer », mais qu’il fallait « faire ». "Essayer" c’est pour les gens passifs, "faire" pour les actifs. Vous vous souvenez ?

— Ah oui ? J’ai dit ça, moi ? (Elle pose la question sans attendre une réponse, l’air espiègle.) Certes, mais là, ça va à l’encontre de mes principes, c’est une marque de respect.

— Oh, balivernes !

Ils se mettent à rire.

Énora, entre deux clients, derrière son comptoir, envoie des messages de rappel à ses amis.

Et pourquoi pas Caroline, si elle est disponible ?

Elle sert ses clients, répond à Shin, Michaël, Alexandre qui lui pose mille questions afin de savoir si elle va bien. David en profite pour la remercier « infiniment » encore une fois dans son message. C’est le cinquième depuis qu’elle s’est levée. Elle envoie une invitation à Liam. Christian la prévient qu’il amènera une petite nouveauté pour grignoter : elle est en cours de préparation par Stéphanie. La soirée s’annonce agréable.

Monsieur Calvet se déplace vers la librairie, les yeux rivés sur les citations. Énora le rejoint.

— Vois-tu tous ces jeunes qui te courtisent ?

— Quoi ? Quel est le but de cette question ? Il n'y a pas de courtisans.

— Je ne suis pas ton père, mais je l’aurais bien voulu, alors je vais te parler avec le cœur. Cela fait un moment que je te connais et je pense vraiment qu’il est grand temps de refaire ta vie Énora. Tu n’es pas faite pour rester seule. Tu es un joyau précieux qui doit être chéri. Derrière ta carapace dure et impénétrable se trouve une guimauve.

Il est vraiment sérieux là ? Pfff

— Une guimauve… j’aime les nounours en chocolat avec de la guimauve, ils sont succulents !

Après avoir tenté de garder son sérieux, elle pouffe de rire. Monsieur Calvet écarquille en grand les yeux.

— La tentative de changement de sujet a échoué, chère Énora !

— Et pourtant, je vous assure que si ! s’exclame-t-elle sûre d’elle. Est-ce une obligation fondamentale de partager sa vie avec un homme ? La vérité est que cela m’effraie, je n’en ai plus envie. Dites-moi pourquoi le quotidien d’une femme change lorsqu’un homme entre dans sa vie. Pourquoi a-t-elle plus de tâches ménagères à accomplir ? Nous sommes au vingt et unième siècle, les femmes travaillent majoritairement elles aussi et ne peuvent pas endosser le fait de faire le repassage de monsieur ou de préparer sa gamelle tous les soirs. Je ne veux plus être la bonne d’un homme. Ils sont constitués eux aussi de cinq doigts dans chaque main. De surcroît, ils peuvent être capables de porter leurs soucis du passé sans les faire assumer par leur compagne. Partager, aider, soutenir, oui. Mais sans toutefois se décharger et se reposer sur l’autre. Donc, merci, mais non merci.

Monsieur Calvet reste silencieux.

— Je suis navrée. Ne faites pas attention à ce que je viens de dire. Les histoires d’amour, je les vis sur mon canapé, devant la télévision, cela me suffit. J’ai des valeurs et des principes archaïques, je ne supporte ni les mensonges ni a fortiori l’irrespect et ça fait toujours très mal d’être confronté à cela, toujours. C’est une boucle sans fin, donc voilà. (Elle joint un petit sourire à ses paroles, il y décèle une profonde tristesse.) Dans les films, ça se termine toujours bien, c'est parfait un film. Allez ! Venez donc vous asseoir, voulez-vous boire quelque chose ? Je vous invite.

— Un petit thé s’il te plaît. Je vais m’asseoir et méditer sur tes paroles.

Une femme entre en mâchouillant du chewing-gum. Sa mâchoire fait autant de bruit que ses talons.

— Alex n’est pas là ? demande-t-elle, désinvolte.

— Bonjour, vous êtes ? Et Alex qui ? répond Énora avec flegme.

— Ouais bonjour, je suis Rébecca, une collègue de boulot, il m’a dit qu’il traînait souvent ici.

— Pas en ce moment, désolée.

Rébecca déambule vers la sortie en claquant ses talons. Une bulle de chewing-gum éclate.

C’est moi ou tous les collègues d’Alex sortent tout droit d’un pays lointain peuplé d’étranges bestioles ?

Ses pensées la divertissent. Elle prépare le thé pour servir le vieil homme qui pour une fois reste silencieux. Il sort du commerce pour se "refaire une beauté" en promettant qu'il reviendra promptement. Les invitations étant étonnantes, il souhaite rentrer et s'apprêter avec goût.

La propriétaire du salon de thé retourne la petite pancarte sur la porte d’entrée : « fermé ». Elle met de la musique d’ambiance. Liam est le premier à arriver les bras chargés de bouteilles et de boîtes renfermant des petites crevettes marinées, d’olives, qu'il dépose sur une chaise. Énora joint les petites tables les unes contre les autres. Une fois la mise en place terminée, il s’avance pour lui faire la bise et la remercier pour cette invitation. Elle dispose des bouteilles de jus de fruits, le sans alcool est son affaire. Viennent ensuite les petites assiettes déjà remplies de plusieurs catégories de cacahuètes, les verres, puis elle part à la recherche des serviettes en papier. En possession de celles-ci, elle arrive bien trop vite près des tables, trébuche, se retrouve à genoux ; elles sont toutes éparpillées sur le sol. Un fou rire déployé émerge, les zygomatiques en auront des courbatures.

— Oups, il me fallait bien en faire une !

— Tu m’as mis un coup de stress là ! (Il s’assure qu’elle ne se soit pas fait mal, lui tend la main.) Ton autodérision est drôle et attrayante.

— « Bienheureux celui qui arrive à rire de lui-même : il n’a pas fini de s’amuser. » De Joseph Follet, récite-t-elle, les yeux baissés pour fuir son regard intense.

Les doigts de Liam sont chauds, elle le remercie en frottant son jean. Il reste désarmé, fixe la commerçante, s’attarde sur les traits de son visage, ses lèvres rouges, le tout est rayonnant. Il aimerait tellement caresser avec son pouce le contour de sa bouche, étreindre le corps de la commerçante contre son torse... il respire un grand coup.

Ils sont tous les deux accroupis pour ramasser la bêtise d’Énora, lorsque le duo Alexandre et David entre en amenant avec eux la joie, des étincelles dans les yeux et des sacs remplis de petits canapés salés gourmands.

— Euh… si c’est pour faire le ménage, je vais repasser, hein ! ironise David en les voyant en train de ramasser les serviettes au sol.

— Nan, il n’y a que Liam que je fais travailler. Ça va, on a terminé, j’ai fait une petite boulette.

Liam la regarde d’un air mi-dubitatif, mi-amusé.

— Pour ne pas changer sœurette ! la taquine Alex, en la relevant. Comment ça va toi ?

Il l’embrasse sur les deux joues.

— Oh, tiens ! Quelqu’un te cherchait ici aujourd’hui.

La boutique des savons ayant clôturé leur journée, Brigitte et Perrine les rejoignent, des bouteilles de vin sous les bras. Monsieur Calvet s’installe sur une chaise, il serre la main à chaque personne présente.

— Qui donc ? Ici ? demande Alex, intrigué.

— Oui, une personne étrange. Une certaine Rébecca, elle te cherchait.

— Pff, allons bon ! Je ne pense pas qu’elle va rester longtemps dans la boîte celle-là, elle est un peu folle, elle a trop semé la zizanie en quelques mois.

— Et grossière, et antipathique, avec une façon de mâcher son chewing-gum à nous dévoiler ses amygdales ! Oh, ce n’est pas bien de critiquer ! Bref, tu as compris, je n’apprécie pas ce genre de personne.

— Elle peut aussi nous dévoiler sa petite culotte si elle tente de ramasser quelque chose au sol, ajoute monsieur Calvet. Enfin… faut-il encore qu’elle puisse en porter une, sous cette microjupe !

— Oh ! Monsieur Calvet ! Je suis choqué ! enchaîne Alex hilare.

Christian arrive avec Michaël, les traits tirés, les bras chargés, Shin derrière eux.

— Hé ! Mais attendez-moi les amis pour rire ! clame le boulanger.

Énora cherche Ghislaine des yeux. Christian lui indique, en lui faisant la bise, qu’elle s’est endormie, qu’il est préférable qu’elle reste se reposer pour reprendre des forces.

Caroline fait son apparition, prend son amie dans les bras.

— Merci ma belle pour l’invitation.

— Alors, vous êtes tous prêts pour ce premier de l’an ? demande Christian.

Shin met en place ses participations sur les tables - macarons et charcuteries - tout en faisant savoir que tout le monde est prêt à faire le réveillon de la Saint-Sylvestre. Caroline sert les verres, pioche en même temps dans les différents plats. Tout est fort appétissant.

— C’est un apéro dinatoire pour combien de personnes tout ça ? Il y en a pour une semaine ! remarque Brigitte toujours souriante, son rouge à lèvres sans défaut.

Michaël affirme que tant qu’il restera de la nourriture, personne ne quittera les lieux. Énora demande à Christian s’il souhaite maintenir le Premier de l’an chez lui, soucieuse pour son amie Ghislaine.

— Absolument ! Et l'on va tous s’amuser. S’il n’y a pas assez de SAM, on mettra des sacs de couchage un peu partout. (Il l’embrasse sur la joue, geste qui signifie « ne te fais pas de souci ».)

Il est conscient que ces simples paroles ne l’apaiseront pas. Dans les yeux de son amie trônent les affres de l’inquiétude.

Liam a les yeux posés sur les citations accrochées dans la librairie, Alex est à ses côtés.

— Beurk… encore ces stoïciens, grogne Alex. Ah, celle-là est mieux ! Hmm… une porte vers le champ des possibles.

— Les deux me parlent bien à vrai dire, confie le banquier songeur.

Michaël se poste derrière eux des verres à la main, en les rabrouant d’être au rayon lecture, que l’apéritif se déroule un peu plus loin. Il pointe son index vers les tables avec un large sourire. Il attrape l’épaule de son capitaine et se penche pour lire la citation de Mark Twain.

— C’est pour toi ça, Liam ! observe Mika.

Son ami le regarde d’un air dubitatif en lui mettant un coup de coude gentiment.

— Tu veux sans doute des pompes supplémentaires la prochaine fois toi ! Je vais négocier cela avec le coach.

Michaël sait que Liam use et abuse amicalement de son statut de capitaine, surtout lorsqu’il souhaite éviter une situation ou une discussion. Cela fait cinq années qu’ils se connaissent et le fils du boulanger ne l’a jamais vu dans une relation avec qui que ce soit. Les hommes et leur pudeur, leur jardin secret ! Les joueurs ont tenté de faire boire Liam après les matchs, l’alcool est censé délier les langues, mais il boit peu, le plan ne pouvait pas aboutir. Il reste encore un grand mystère.

Alex repart vers David et les amuse-gueules, ses passages à la librairie sont toujours brefs.

— J’ai une question ! s’exclame Shin. Alors, Alex et Énora, le couple d’amis. Expliquez-moi donc comment c’est possible une amitié fille-garçon. Il n’y a jamais rien eu ?

— Demande déjà à Énora comment j’ai engagé la première discussion, répond Alex, un verre à la main.

Elle le fusille gentiment du regard.

— J’étais nouvelle au collège et cette canaille est venue vers moi pour tenter de me lever la jupe. Il n’a pas réussi et a esquivé une torgnole pourtant nettement méritée.

— J’avais l’art de l’esquive ! plaisante Alex avec un rictus moqueur.

Michaël s’approche de Liam et lui chuchote : « tu as compris… essaie le lever de jupe, mais évite la torgnole ! » Il se met à rire à gorge déployée. Liam le pousse gentiment en lui faisant les gros yeux « Ça va mal aller pour toi, mec ! »

— Mouais… lance Énora en soupirant. Non, jamais rien, rien du tout, hormis notre solide amitié.

— Je suis admiratif et jaloux de ne pas connaître cela, commente Shin.

— C’est ma petite sœur. J’avoue que les autres filles ne restaient pas seulement des amies, se vante Alex.

David lui adresse un regard noir.

— Je vais vous raconter une petite histoire si vous me le permettez, annonce Monsieur Calvet.

Il marque une pause puis reprend la parole, encouragé par les personnes présentes.

— J’avais honnêtement la cinquantaine lorsqu’une femme m'apprenait enfin, oui, enfin ! Oui, je sais, il vaut mieux tard que jamais ! s'exclame-t-il, songeur. Eh bien, qu'en fait, l’amitié homme-femme existait réellement et qu’en plus, c’était merveilleux ! Je venais de me faire opérer d’une hernie et une charmante voisine me rendait régulièrement visite, elle me faisait des courses. Elle m’a vite recadré, elle était très pieuse et aidait les autres par pure charité sans rien attendre en retour. J’ai essayé. Je l’ai tant convoitée, couverte de compliments. Hélas, elle était mariée et fidèle à son époux et surtout à ses principes et ses valeurs. Moi, l’homme, ne comprenais pas. Parce que nous les hommes, nous sommes tordus ! Oui, tordus. Une femme qui est affable, serviable, d’une amabilité prodigieuse veut forcément coucher avec nous. Eh bien non ! Ça a été la pire expérience de ma vie. Quelle révélation ! L’homme et la femme pouvaient être irrémédiablement amis. On buvait des cafés ensemble, déjeunions, on se rendait des services, et devinez quoi ? Il ne s'est jamais rien passé.

— Mouais, je préfère rester tordu ! ronchonne Mika. (Ce qui lui vaut de recevoir la serviette d’Énora en pleine tête.) Hé oh !

— Merci, Monsieur Calvet pour ce partage, cette sagesse apprise à vos dépens, affirme Énora.

Le vieil homme fait un signe à Liam, lui indiquant de venir s’asseoir près de lui.

— Alors jeune homme ! Quoi de neuf ? Ça avance avec la petite ?

Liam, qui ajuste sa chaise correctement près du charismatique monsieur Calvet, se sent oppressé, il enlève sa veste et retourne les deux manches de sa chemise. L’ancien officier marinier approche son visage de celui du banquier.

— Eh bien… chuchote-t-il, avec Énora, rassurez-moi que vous avez avancé ?

— Oh ! Ah…balbutie Liam gêné.

— Les onomatopées en guise de réponse… je vois. Jeune homme, il va falloir passer la seconde !

— J’attends le moment opportun, monsieur.

— J’en ai vu des gugusses se pavaner au salon de thé, dépêchez-vous donc !

Liam émet un rire nerveux. Énora vient s’asseoir à ses côtés, leur demande si tout se passe au mieux pour eux.

— On philosophe sur l’amour, ça te tente ? questionne monsieur Calvet.

— Oh ! soupire-t-elle. Euh…

Ces jeunes et leurs onomatopées !

Ils partagent les restes de nourriture de la soirée, certains les donneront demain à des sans-abris. Une pluie de bises se déversent lorsqu’Énora abaisse la grille de son commerce.

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