Cela faisait maintenant une heure que j'attendais dans la salle d'interrogatoire quand, enfin, un inspecteur daigna pointer le bout de son nez. Il tira la chaise métallique qui était en face de moi et s'assit lourdement tout en claquant un énorme dossier sur la table. Il me fixa un instant avec ses petits yeux tombants, puis commença son interrogatoire.
- Alors, voyons voir, vous êtes Henry Postiche, domicilié au 4 rue Rochemont dans la ville de Quevaucamp. C'est exact ?
- Ça l'est répondis-je simplement.
Un silence s'ensuivit, j'en profitai donc pour poser la question qui me brûlait les lèvres
- Qu'est ce que je fais ici au just, Monsieur l'inspecteur ? je vous jure que je n'ai rien fait !
- C'est à moi de décider si vous avez fait quelque chose monsieur.
Sa voix était si calme quand il prononça cette phrase que j'en eus des frissons.
Il n'attendit pas que je réponde et enchaina tout de suite par d'autres questions.
- Une femme de votre quartier a été tuée chez elle par treize coups de ciseaux. Certaines choses portent à croire que vous êtes l'auteur de ce crime.
Il tira un feuille du dossier et me la montra c'était une photo de la victime. Une grande et belle femme à la peau très blanche et les cheveux fort foncés.
- Je n'ai jamais vu cette femme avant.
Il ignora mes paroles et y répondit par une question
- Pourtant des caméras de surveillance montre qu'une heure avant son décès vous lui avez parler à quelques rues de chez elle. Que lui avez-vous dit ?
J'hésita un instant avant de répondre.
- Ah oui c'était peut être elle. je ne me souvenais plus de son visage, on s'est simplement échangé quelques mots vous savez. Je ne me souviens plus des mots exacts d'ailleurs, je crois lui avoir parler de sa voiture mal garé.
- Dites moi monsieur, pourquoi avoir choisit des ciseaux ?
Là c'en était trop. Je bondis de ma chaise et tapa mes deux poings sur la table.
- Je n'ai rien fait, je suis innocent, jamais je n'aurai tué Marylin.
- Très bien monsieur, restons bien calme s'il vous plaît. Donc reprenons, avant ce jour là vous ne l'aviez jamais vu ?
Il commençait à sérieusement m'emmerder ce salopard
- Je ne l'avais jamais vu, non. D'ailleurs on ne pas dire que je l'ai vraiment vu. Apperçu serait plus adapté. En disant cela j'essayais de garder mon calme, sans grande réussite.
- Donc vous ignorez son nom, je ne me trompe pas ?
- Oui, voilà c'est exact.
Le visage du policier s'illumina d'un sourire vainqueur.
- On se revoit au tribunal, me lança t'il.
Je mis ma tête entre mes mains, ne réalisant que trop tard ce que je venais de dire.