Prologue

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Boum boum faisait le cœur droit de sa mère à laquelle Duhvhehd avait l'oreille collée. Le fracas des bombes empêchait d'entendre mais pas de ressentir ce battement qui le réconfortait. Zigay, reconnu que son fils tentait de s'engouffrer dans un rêve, aussi peu profond qu'il puisse être. Elle le savait à la façon dont ses petits poings s'accrochait à ses vêtements.

Sans un mot, ils communiquaient. Le corps de Duhvhehd qui s'agitait disait "Quand est-ce que père viendra ? Est-ce qu'il lui ai arrivé quelque chose ?" Ce à quoi la main de Zigay dans les cheveux bruns de son fils répondait "Il va bientôt revenir. Ce n'est pas une longue mission."

Mais Duhvhehd s'impatientait de plus en plus. son père ne devait être parti que pour une centaine de Dendhar et ça en faisait presque deux cents. Il le savait à la position du soleil rouge, la seule chose visible au-travers de l'épaisse fumée noire qui ne permettait même pas de voir à plus de cinq mètres. Et Zigay en était rassurée. Pour rien au monde, elle n'aurait voulu que son fils apercoive les tranchées faites à partir de corps empilés qui parfois vivaient encore.

Debout au milieu des ruines, la fumée leur donnaient peu de chances d'être détecter. Encore moins dans leur tenues totalement noires. Ce qui n'empêchait pas Zigay de darder ses yeux sur les alentours, scannant le moindre recoin, le moindre mouvement suspect. Lorqu'elle serrait Duhvhehd dans ses bras, ce n'était pas par peur, au contraire, il n'y avait pas plus brave mère, mais c'était l'instinct maternel de le protéger.

Boumboum Les deux coeurs de Zigay battaient un poil plus vite et avaient perdus leur harmonie. Duhvhehd leva la tête et vit sa mère regarder en arrière du coin de l'oeil.

« Ce n'est rien, il est avec nous », dit-elle.

Elle posa un genou à terre en gardant fermement son fils dans les bras lorsqu'un cri venant de loin s'approchait. Un homme blond aux cheveux longs et gras bondir au-dessus d'eux. Cet homme, un visage empreint de passion pour le chaos, courait comme un animal enragé vers les zones de combat, se frayant un chemin à travers la fumée épaisse comme un fantôme en mouvement. Ses cris barbares, des éclats de pur plaisir, retentissaient avant d'être étouffés par la distance. Duhvhehd était sûr d'y avoir vu sur cet homme un long filet de bave descendre le long de son torse.

Des flashs rouge jaillirent de la fumée, éclairant brièvement les environs, et ce n'était pas le soleil. Les tirs de blaster étaient reconnaissable, même à travers la fumée. Ce qui prouva que ça l'était bien fût lorsque l'épais brouillard se dissipa en prenant la forme d'un trou noir, laissant entrevoir les environs avec une clarté à en rendre aveugle. Le trou ne s'était pas seulement formé dans la fumée mais aussi dans le ventre l'homme qui venait tout juste de passé au-dessus d'eux. Il tomba au sol comme un camion se renversant et la fumée reprit sa place dans le silence que, par le choc, Duhvhehd avait créer dans son esprit.

La fumée ne s'étant pas encore refermée sur le tireur, Zigay et Duhvhehd apperçurent un Kurekovite. Un petit être bleu, avec deux petites antennes pandouillainte aux coins de sa bouche sans lèvre, pas plus grand que cinquante centimètre, ni même de son blaster deux fois plus gros que lui. Célébrant l'acte assassin qu'il venait de créer, il tirait en l'air et faisait tangué son vaisseau en sautillant dessus.

Reprenant son sérieux, il pointa avec précision son arme en direction de Zigay. Un bruit de roue tournant à vive allure sorti lorsqu'il chargea son arme et la fumée, au lieu de se dissiper, resta à l'écart. Sans expression dans son regard gris bleuté, Zigay regardait son opposant tandis que Duhvhehd se serrait à elle plus que jamais en se préparant à ce qu'allait faire le Kurekovite. Et il ne fit rien.

Le Kurekovite avait apperçut la longue cicatrice qui traversait l'oeil gauche de Zigay, lui faisant prendre les jambes à son cou, jeter son arme au sol, sauter dans son vaisseau, la panique l'empêchant d'appuyer sur les bons boutons pour fuir le plus loin possible.

C'était lors de son combat contre Darkseid, sur Apokalips qu'elle avait obtenue cette cicatrice. Elle ne lui a pas tenue tête longtemps et à même faillit mourir plusieur fois lors du combat mais, par chance, la capacaité de son peuple à se régénérer par le feu était un avantage sur cette planète. de plus que le feu les rendait bien plus puissant. Elle tenait de plus en plus longtemps tête à Darkseid mais, réalisant qu'elle ne pourrait pas le tuer, même avec sa nouvelle puissance, elle avait décidée de fuir. Dans sa fuite, Darkseid lui envoya un rayon Omega qu'elle esquiva de justesse, lui créant cette cicatrice. Darkseid était si surpris d'avoir vue pour la première son attaque jusque là incapable de manquer sa cible - même un speedster - se retrouvaient paralysé sur place, permettant à Zigay le de s'enfuir et de ne revenir qu'avec cette seule cicatrice que les flammes ne peuvent guérir. Certaines personne racontaient même que Zigay avait réussie à le blessé (ce qui était faux) et qu'elle était crainte par le démon Trigon lui-même.

Ce fût au tour du Kurokovite paniqué de recevoir un tir de blaster venu de nul part qui lui tranchat la tête. Celle-ci tomba aut sol, une dizaine de mètres plus bas tandis que le corps s'affalait à l'intérieur du vaisseau qui pris une direction aléatoire avant de l'entendre s'explosé au travers de la fumée qui avait repris sa place.

- Le voilà, dit Zigay en posant Duhvhehdau sol alors qu'il ne voyait à peine l'ombre de son père.

Ce qui ne l'empêchat pas de courir à travers la fumée, à la grande surprise de sa mère qui tentat de le rattraper en vaint. Duhvhehd réapparut dans le bras gauche d'Urvish tandis que le droit tenait un blaster similaire à celui du Kurekovite sur son épaule.

Duhvhehd qui paraissait déjà tout petit dans les bras de sa mère qui faisait au moins dans les un mètre quatre-vingt paraissait encore plus petit dans les longs bras musclés de son père.

Tous les trois réunis, ils ressemblaient à une photo de famille de guerrier en plein milieu du chaos. Les cheveux blonds et bouclés de Zigay flottaient lentement au vent alors que sa main prenait le bras gauche d'Urvish dans lequel Duhvhehd était assis comme sur une chaise. Urvish, une tête plus haute que sa femme, regardait celle-ci d'un visage dur avec sa barbe de trois jours et ses yeux marrons, sans émotion apparante. Tout trois se retrouvait dans la même tenue totalement noire des pieds aux épaules, des épaules aux poignets et l'emblème familiale sur la poitrine : trois cercles comme deux lunes en orbite autour d'une planète à la seule différence que Duhvhehd ne portait pas de cape.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Demanda Zigay à son mari.

Duhvhehd se demandait comment sa mère faisait pour voir la différence microscopique dans l'expression dure du visage de son père changer et cette faculté le fascinait. Il lui était arriver plusieurs fois lors des dîners (lorsqu'ils avaient encore de quoi se loger pendant la guerre que Duhvhehd à toujours connu) de tenter de discerner l'émotion que son père avait sur le moment sans grande réussite. Lorsqu'avec sa mère, il regardait la Satogh, elle lui décrivait exactement chaque émotion qu'Urvish ressentait sur chaque image. Duhvhehd en était si surpris qu'à certains moments, il pensait que sa mère lui mentait. Jusqu'à ce qu'il se souvienne qu'il était littéralement impossible pour des personnes de son peuple de mentir.

- On va devoir partir sur Vrazh, dit Urvish d'une voix absente en posant son fils par terre qui se mit à tenir la main de sa mère.

- C'est hors de question ! Répondit sa femme, Pourqui est-ce que tu veux nous emmener au suicide !?

Et elle avait raison. Vrazh qui autrefois était la plus grande ville de la planète (260km carré) une quinzaine d'années plus tôt fût la première à être attaqué par du nucléaire. Afin d'éviter que la radioactivité ne se dissipe (ce qui est une particularité de la planète), le peuple y à créer un dôme. Au départ, les différentes espèces qui venaient dans cette ville tombaient comme des mouches en traversant le dôme mais, la ville est rapidement devenue un lieu pour venir y mourir, ce qui fasait d'elle la ville avec le plus de vaisseau). De plus, elle était devenue facilement reconnaissable et visible depuis l'autre bout de la planète par son dôme bleu électrique maintenant presque à bout de force, renfermant une fine mais très présente fumée verte, orange et violette.

- Alors, nahjivehd ! S'exclama Urvish, Trouver un vaisseau intact dans ces ruine, c'est comme chercher Rao le dos tourné. La tour de Rrilev à annoncée la destruction de la planète dans 50 dendhar et j'en ai passé au moins 100 à chercher un vaisseau sans le moindre succès.

- Et vous pensez que Vrazh est une bonne idée ? On peu respirer en portant des khahsh, mais notre peau ne supportera pas les radiations. On ne tiendras même pas un dendhar. Et vous avez pensé à votre fils ?

- Ne vous méprenez pas, zrhemin, dit Urvish, nous avons chacun un jurimgz.

Il tendit deux larges bracelet argentés à sa femme et en avait déjà un accrocher à son poignet. Il mis son avant-bras à hauteur de tête puis tourna sa main d'un coup sec. Il y avait comme une vague gélatineuse invisible qui traversait les contours de son corps en passant d'abord par la tête en allant jusqu'aux pieds avant de s'arrêter comme une bulle transparante autour de lui.

- Elles ne sont pas en très bon état mais vont nous permettre de rester sur Vrazh pendant environ 7 dendhars voir plus si on a de la chance.

- Mais où est-ce que vous avez trouvé ça !? S'exclama Zigay. Je pensait que tout avait brulé au palais.

- Chahvhehd et ses troupes en avait quelques-unes en surplus. Je m'étonne encore que toutes ses troupes n'aient aucun mort, il se tourna vers Duhvhehd et lui caressa les cheveux, ton grand-frère se porte à merveille.

Duhvhehd fit un sourire des plus heureux. Cela faisait des années qu'il n'avait pas entendu parler de Chahvhehd. Il n'avait pas connu son ainé, du moins pas autant qu'il l'aurait voulu. Il avait quelques souvenirs de son grand-frère, le plus grand des six frères et soeurs qu'il avait. Duhvhehd ne savait pas encore parlé lorsqu'il le connaissait mais il l'admirait. Chahvhehd, c'était le grand-frère souriant, calme et malgré son emploie du temps chargé, celui qui était toujours là pour parler des problèmes ou de la pluie et du beau temps. Bien que Duhvhehd soit le plus apprécié par ses parents, Chahvhehd, lui, était le plus apprécié de ses frères et soeurs. Tous avait un jour ou l'autre tenter de l'imiter sans jamais parvenir à avoir son charisme. C'était lorsque Chahvhehd tenait son plus jeune frère dans les bras que celui-ci dit ses premiers mots. Dans son excitation, Chahvhehd s'était alors amuser à graver sur les mur de la chambre de Duhvhehd, les mots que celui-ci avait prononcé "grand frère... Chahvhehd" dans leur langue natale ; Chavhvhehd Ue Wukhai. Le seul souvenir que Duhvhehd avait de son frère avant qu'il ne parte pour la guerre était les quelques moments où ils étaient à table en famille et qu'il refusait d'être servit par quelqu'un d'autre ainsi que sa chambre gravée à tout jamais par les mots. Du moins, jusqu'à ce que tout fût détruit.

Zigay et Duhvhehd activèrent leur jurimgz et partirent en direction du dôme.

Huit Dendahr avant l'explosion de la planète, ils arrivèrent sur Vrazh. Bien qu'il y ait eu quelques personnes sur leur passage, Duhvhehd fût ravi de voir que tous le monde se poussait à la vue du trio (ou plutôt à la vue de la cicatrice de sa mère sans en connaître l'histoire).

Urvish, qui avait Duhvhehd dans ses bras - qui épuisé par la marche avait été porté, bien que fier, n'avait plus d'autre choix que d'accepter lorsqu'il fut à deux doigts de s'évanouir - et le plaça dans les bras de sa femme puis il avança sur le sol de milliers de vaisseau à la recherche de l'un de ces engins encore intact.

Après quelques trifouillage et quelques pas, il trouva un vaisseau typique des kryptoniens. Le typique du Kryptonien. D'un gris métallique, il avait une forme ovale comme un ballon de rugby, une vitre transparente et un tableau de bord holographique.

- Celui-ci n'a qu'une seule place, dit Urvish. Les Kryptoniens ! Toujours les Kryptonniens ! Ils ne savent pas faire de plus gros vaisseaux !

Il reprit sa recherche en observant les alentours quelques instants avant de s'arrêter.

- On n'a plus le choix. Il nous reste peu de temps.

- Ne me dites pas que vous pensez à ça ? Demanda Zigay. C'est hors de question que Duhvhehd parte sans nous.

En entendant ce que venait de dire sa mère, Duhvhehd serra la main qui tenait celle de sa mère tandis que l'autre s'accrocha au pantalon de celle-ci. Pas un seul jour il n'avait été séparé de ses parents. Du moins, pas des deux en même temps.

Zigay prit la tête de Duhvhehd dans sa main pour le coller à ses hanches. Duhvhehd n'avait jamais vu un regard aussi déterminé sur le visage de sa mère. Bien sûr, il avait déjà vu différentes versions du regard déterminer de sa mère, mais celui-ci était beaucoup plus intense. Elle avait les yeux levés en direction de son mari. Ils se fixaient sans cligner des yeux. C'était presque comme s'ils se parlaient par télépathie. Duhvhehd voyait en leur regards qui ne changeaient d'expression un combat intense. Il pouvait presque les imaginés se battrent pour de vrai. Ce qui n'arriva pas.

Zigay soupira, baissant les yeux d'un air vaincu.

- Très bien, dit-elle. Mais dès qu'on trouve un vaisseau, on le rejoins.

Urvish prit un air compris, se baissa à hauteur de Duhvhehd.

- Mon petit prince, commençat-il en lui caressant les cheveux. Vous allez monté dans ce vaisseau. Nous allons vous envoyer loin du danger tout en restant le plus proche de nous. Votre mère et moi trouverons un autre vaisseau et nous vous rejoindrons, d'accord ?

- Vrreiahv ? Demanda Duhvhehd qui du mieux qu'il le pouvait tentait de retenir ses larmes.

- Rao vrreiahvrahn.

Duhvhehd fit un bon par la surprise d'entendre ses mots. Une surprise aussi joyeuse qu'appeurante. Il avait toujours l'habitude des promesses de son père (qu'il tenait toujours, évidemment), mais jamais il n'avait entendu son père jurer sur Rao.

Ce que Duhvhehd avait compris dans ces mots était la gravité de la situation. En temps normal, allez sur une autre planète aurait été un choix facile mais, que ses parents l'envoient dans l'espace les attendre voulait dire qu'il n'y a pas d'autres planètes sur lesquelles aller ? Krypton ? Phalon ? Boron ? Daxam ? Même les lunes ? Même Eohs ? La guerre était-elle active dans toutes ces autres planètes ? Ou bien avaient-elles déjà été détruites ?

Dans toutes les questions que Duhvhehd se posait, il savait que ses parents étaient ceux qui avaient la meilleur décision, le choix le plus judicieux pour lui. Une seule question subsistait dans sa petite tête d'enfant de six ans - ou plutôt de 6 hahmzeht - combien de temps allait-il attendre leur retour ? Ils survivraient, ça, il en était sûr et il refusait ne serait-ce que d'imaginer le contraire mais lui ? La guerre qu'il a vue dès son plus jeune âge lui a value de sales images et là, il s'imaginait attendre des siècles sans pourissant dans son vaisseau jusqu'à ce qu'il ne reste que son squelette ou bien qu'il arrivent sur une planète remplie de Gimshomudol. Bien sûr, il n'avait jamais rencontré ce genre de dragons bien qu'il ait déjà joué à la Garata avec quelques-uns. Ou alors se ferait-il kidnappé par des Bohrontes ou pire des Daxamites ?

Toutes ses peurs s'imprégnaient comme des souvenirs du futur. A chaque bip que faisait le vaisseau quand son père y entrait des coordonnées, les images toutes plus terrifiantes les unes que les autres s'infiltraient au fond de son esprit.

Ce fût une voix qui interrompit la trame de ses pensées en le faisant revenir à lui.

- Tout ira bien.

Ce n'était ni celle de son père et encore moins celle de sa mère. Trop loingtaine pour que ce soit eux mais assez puissante pour qu'il l'entende comme un chuchotement à côté de son oreille.

Duhvhehd se penchait, se retournait, regardait entre les vaisseaux sous ses pieds pour voir le moindre signe de vie à l'intérieur de ce dôme de la mort. Au travers de la fine fumée verte et violette, les alentours étaient plus visible qu'à l'extérieur de Vrazh et pourtant rien.

- Ne vous inquietez-pas mon grand, dit son père en le prenant dans les bras. Vous serait aux abords de la galaxie. Vous n'attendrait qu'une dizaine de zehtiahr. Vous vous rappelez ce que c'est ?

- Oui ! C'est le temps entre deux matin !

- Exactement ! Vous pensez que vous pouvez nous attendre dix matin, fils ?

Duhvhehd mit son pouce et son index sur son menton en prétendant évaluer le pour et le contre en savant tout bonnement ce qu'il voulait. A contre coeur il choisit la décision de ses parents sachant pertinement qu'il n'avait pas d'autre choix mais il continua de jouer le jeux

- D'accord.

- Il nous reste moins 3 dendhar, dit Urvish à sa femme tout en posant Duhvhehd dans le vaisseau. C'est peu. Dès que le vaisseau est hors de notre vue, on court.

La vitre du vaisseau s'abaissa lorsqu'il appuya sur un bouton et il se retourna vers sa femme. Les yeux de Zigay qui brillaient déjà par leurs couleurs scintillaient de larmes aussi muettes que sa bouche en dardant les yeux de son mari puis ceux de Duhvhehd dans une respiration saccadée.

- Que ressentent vos coeurs ? Lui demanda Urvish en posant ses mains délicatement sur ses épaules.

- Le droit s'affole parce que le gauche est terrifié, répondit-elle. Je préfèrerai qu'on m'arrache les deux coeurs et mon âme, je... Je...

Ses larmes coulaient alors sur la combinaison transparente de son mari. Elle s'accrochait à lui comme elle aurait retenue Duhvhehd si on voulait le lui arracher des mains. Aux seuls bips du vaisseau, Urvish gardait la tête de Zigay au creux de son torse. Ses coeurs à lui aussi battaient à pleine vitesse malgré sa calme respiration.

- Décollage dans 2.5 Dendhar, dit la voix robotique du vaisseau. Veuillez ne pas vous approcher du bord de la fenêtre et vous accrocher à votre siège.

Duhvhehd qui n'avait jamais été dans un vaisseau empoigna les deux extrémités du siège, les bras tendus. Il ferma les yeux comme s'il s'apprêtait à être attaqué par un monstre quand un toc frappat la vitre. La main de son père venait de se poser sur le vaisseau. En tournant les yeux, il aperçut une larme séchée sur la joue de l'oeil le plus claire (le cicatrisé) de sa mère qui le regardait les mains dans les coudes. Il ne savait pas si les yeux rouges de ses parents était plus dû à la toxicité de la ville que les jurimgz ne protégeaient bientôt plus ou bien la tristesse de le voir partir.

Il regardait sa mère, l'impression d'êtret celui qui les abandonnaient. Pourquoi ne pleurait-il pas alors que sa mère avait explosée de tristesse ? Comment avait-il pu accepter de partir sans eux ? Non. Il refusait de partir sans eux. Des ses deux petites mains, il poussa la vitre au-dessus de lui qui refusa de bouger. Il s'arma de ses poings et frappa sur les côtés mais la vitre semblait le charrier en disant « Vas-y ! frappe-moi ! Allez, plus fort ! Je ne sens rien ! » Alors il frappait de toutes ses forces et la vitre semblait en rigoler.

Il se posa un instant face au tableau de bord réfléchissant à quel bouton appuyé. De l'autre côté, Urvish et Zigay voyaient toute la scène. C'était Zigay qui avait vue la scène en première. Elle avait vue Duhvhehd frapper la vitre du vaisseau et tout en lâchant un soupir de résignation s'était à nouveau blôtit dans les bras d'Urvish qui regardait la scène avec le même visage impassible. Alors qu'il regardait Duhvhehd se débattre avec le tableau de bord écrit en Kryptonien (qui était leur langues natale comme toute autre espèce de la galaxie) qu'il ne savait ni lire, ni écrire, Urvish avait un regard rempli de tristesse.

- Décollage. Vitesse maximale dans 10 Thrib fit le vaisseau.

9...

8...

7... Duhvhehd surpris tapa contre la vitre sans qu'aucun son ne parvienne à l'extérieur et son père mit la main devant sa bouche.

6... Le bouclier du vaisseau s'activa. Urvish et Zigay reculèrent d'un pas.

5... Gardant sa femme dans les bras qui n'arrivait plus à regarder la scène, le vaisseau se mit à flotter de plus en plus haut

4... Duhvhehd avait déjà parcouru quelques kilomètres en hauteur et ne voyait plus ses parents.

3... En quittant l'atmosphère, il vit au loin la sa planète et la planète voisine.

2... La planète voisine explosa en mille morceaux. Une partie s'explosa contre celle de Duhvhehd

1... Alors que Duhvhehd était déjà loin de sa planète, un morceau de celle-ci fit vriller le vaisseau dans tous les sens laissant une énorme fissure sur la vitre.

1... La voix robotique se mourait tandis que le vaisseau avançait par la force du choc reçu.

1... Par la puissance du choc, Duhvhehd avait le front ensanglanté. Ses yeux se refermèrent au son du vaisseau qui maintenant chuchotait :

1... 1... 1...

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