Chapitre 3

2 minutes de lecture

Notre mariage fut organisé en en temps record, nous devions à tout prix cacher mon état à mon père, seules ma mère et ma grande sœur en avaient connaissance. Mais je pense bien que les autres membres de ma famille n’étaient pas dupes, et comprirent le pourquoi de cette précipitation. Toujours est-il que je ne devais pas faire honte à mes parents, et devais démontrer que je n’étais pas une de ces filles faciles. Ce ne fût pas le mariage en grandes pompes, loin de là. Simple, où nos deux familles nombreuses se retrouvèrent. Sans le savoir beaucoup d'entre eux se connaissaient et se sont revus ce jour-là, ainsi qu’une partie de nos amis. À un moment de la soirée, on me demanda si on pouvait faire le jeu de la jarretière. Vous avez certainement connu ça dans les mariages, eh bien pas moi. Ce fût impossible car le marié avait disparu ! En effet celui-ci avait quitté la salle de restaurant où se tenait la cérémonie, sans prévenir, avec ses amis pour aller acheter du champagne manquant au supermarché du coin. Lorsqu’il revint, certains des invités avaient quitté la fête car lassés d’attendre avec leurs billets à la main. Certains s’excusèrent de ne pas avoir rempli le petit panier. Malgré ce petit incident, et un couple que je ne connaissais pas s'était assis à notre table, donc nous mangions avec les invités chacun de notre côté, la plupart des invités se sont bien amusés. Nous réussîmes à nous esquiver vers la fin de la soirée sans personne à nos trousses comme on nous l’avait annoncé plus tôt, une coutume apparemment de suivre les mariés et de faire du bruit près de leur chambre. Nous passâmes une superbe nuit de noces à Cannes dans un luxueux hôtel. Notre entrée dans la ville fût magistrale, escortés de deux agents de police à moto, de chaque côté de la voiture, car nous étions tombés en panne juste à l’entrée de la ville et ils nous ont gentiment accompagnés à destination.

Voici le premier procédé d'un manipulateur : au début il vous inonde d'amour, il n'a jamais vécu une telle histoire d'amour avec quelqu'un d'autre, et vous couvre de cadeaux, souvent coûteux. Ensuite il vous rend dépendant de lui financièrement. Mes parents avaient ouvert un compte en banque pour chacune d'entre nous et avaient économisé pour y déposer chaque mois un peu d'argent. Michaël vit la somme, j'acceptai qu'il ait procuration sur mon compte et dilapida la petite somme, assez coquette, en moins d'une semaine, car il dit que nous avions besoin de meubles pour notre logement. Je me retrouvais ainsi mariée, enceinte, sans travail et sans argent à vingt ans.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 5 versions.

Vous aimez lire Rose Maclin ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0