Chapitre 4

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Après avoir travaillé dans une fabrique de vêtements qui fit faillite, je trouvai un petit boulot de nettoyage dans un restaurant. Un midi, Michaël et les filles vinrent me rendre visite pour déjeuner. Quelle ne fut pas la surprise de mon mari quand il s’aperçut que j’avais « tapé dans l’œil » du pizzaiolo. Il m’en fit part, et me suggéra alors de changer de tenue vestimentaire ; c’est ainsi que je commençais à m’habiller de plus en plus court et provocant. J'entendis un jour ma tante dire à ma sœur Nina, que mon époux aimait que sa femme soit habillée de manière sexy, mais je n'en fis pas vraiment cas à ce moment-là. Puis le jour vint où Michaël me sollicita de franchir le pas, de passer une nuit seule à seule avec le pizzaiolo. Le soir fatidique eût lieu quelques jours plus tard. En attendant que Pietro vienne me chercher, nous avions tous deux l’estomac noué. Je demandai une dernière fois à mon mari s’il était bien sûr de vouloir que je le fasse, et il me répondit par l'affirmative, c’était trop tard pour faire machine arrière de toute façon. Alors je le fis. Je ne saurais décrire exactement les sensations que j’eus, je me sentis étrange. C’était la première fois réellement que je couchais avec un autre homme. Une fois rentrée à la maison, Michaël voulut connaître dans les moindres détails le déroulement de la soirée, et j’étais très mal à l’aise de devoir lui raconter tout ça.

Par la suite, une chose que je ne saurais vous expliquer pourquoi se produisit, je me mis à échanger des messages par téléphone avec le deuxième pizzaiolo du restaurant. Ce qui en premier lieu ne fut pas du tout du goût de mon mari. Au début nous sortions mes deux sœurs, Antonio, le pizzaiolo, et moi tous les vendredis soirs en boîte de nuit. Un soir en rentrant, celui-ci avait déposé d’abord mes sœurs à leurs domiciles respectifs, et me dit qu’il me raccompagnerait en dernier. Il m’embrassa dans la voiture, ce qui mit dans une rage folle mon mari quand je lui en fis part. Michaël m’interdit alors toutes sorties avec mes sœurs. Pourtant quelques jours plus tard il vint me rejoindre dans la cuisine alors que je préparais le dîner. « T’as envie de ton amant ? » (enfin ce n'était pas mon amant mais bon...) me lança-t-il de but en blanc. Je ne sus quoi répondre. Il me proposa de passer à l’acte encore une fois, m’expliquant que l’on pouvait avoir des aventures – on n’avait plus à prouver qu’on s’aimait – à condition d’être toujours sincères l’un avec l’autre et de ne jamais se les cacher. De ce fait je me retrouvai dans ce motel avec Antonio. Je n’ai pas vraiment apprécié, et encore moins de rentrer au petit matin en marchant, car il m’avait laissé à l’entrée du village pour éviter d’être vu ensemble à une heure si matinale, avec un bas qui ne collait plus et de devoir donner un compte-rendu détaillé de ma soirée et de ma nuit.

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