Chapitre 2

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Michaël m'annonça un soir qu’il passerait la soirée chez l'un de ses amis. Je lui répondis que ce n’était pas un problème à condition qu’il me ramène la voiture pour cinq heures du matin, car j’en avais besoin pour aller travailler. Mais lorsque le réveil sonna, aucune trace de mon mari. Je tentais de l’appeler à plusieurs reprises sur son téléphone, en vain. Je pris les doubles des clés de mon véhicule dans un tiroir, et je partis à pied en espérant que celui-ci soit garé quelque part dans le village. Rien. Le jour n'était pas encore levé je marchais sur le trottoir et, poussée par le devoir de me rendre au travail, je tendis mon bras. Puis levais mon pouce. Une grosse voiture noire s’arrêta, les feux arrière se mirent à clignoter. Que faire ? J'hésitais un petit moment puis décidais de monter à bord.

— Pourquoi vous faites du stop à une heure si matinale ? me questionna le chauffeur du 4x4.

Je lui expliquai la situation, il me répondit qu'il travaillait dans l'usine juste à la sortie du village et qu'il ne pourrai pas m'emmener plus loin.

— C'est pas grave, lui répondis-je. C'est déjà très gentil à vous, je vais me débrouiller pour y aller.

À ma grande surprise, on dépassa l'usine et il m’emmena gentiment jusqu’au village vacances, qui se trouvait à vingt minutes en voiture de son lieu de travail. Voyant mon étonnement il me dit :

— Vous avez l'air desepéré, votre cas est plus important que le mien. Tant pis, je serai encore plus en retard que je ne le suis déjà.

Je ne l'ai jamais revu, ni ne sait comment s'appelle ce bon samaritain.

Mon téléphone sonna vers neuf heures, c’était mon mari qui me demandait où j’étais.

— Au travail, répondis-je froidement.

— Comment tu as fais ? Tu n’as pas la voiture !

Je lui expliquais que je m’y étais rendu en auto-stop.

— Non, c’est pas possible, t’as pas fait ça. Dis-moi comment tu as fait pour aller travailler !

Il me reposa cette question plusieurs fois quand je rentrais le soir, incrédule. Il m’expliqua qu'il avait fait la fête la veille au soir, et s’était endormi au petit matin sur le canapé de l’une de ses amies.

Plusieurs de ses sorties se terminaient vers neuf ou dix heures le matin, et je n’avais pas de nouvelles jusqu’alors.

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