Chapitre 6

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Réveillé aux aurores, Arthur était plus déterminé que jamais : il allait arriver en avance et parler à Mr. Nikolaïdis avant même le début des cours. De cette façon, il aurait des réponses très vite. Il s’habilla et regarda dans l’armoire: la pierre de Claire ne s’était pas illuminée depuis la chute. Il décida de la prendre, et de retourner à l’endroit où elle s’était illuminée. Peut-être qu’il aurait encore plus de réponses. En la prenant, il sentit une autre pierre, la sienne qui était rattachée à un mousqueton que son père portait à la ceinture. « Ho et puis tant pis » pensa-t-il en prenant les deux pierres qu’il enfonça dans ses poches, « après tout, peut-être que cette pierre aussi pourrait briller ». Ayant toujours été réticent à sortir avec sa pierre, Claire se serait moqué de lui.

A cette heure là, ses grands-parents dormaient encore. Arthur refusait toujours de leur parler, estimant que tout était de sa faute. Il but cependant la tasse de thé qu’ils lui avaient préparée la veille. Elle était froide, mais le thé lui réchauffait un peu le cœur.

Une fois dehors, la température le surprit, il faisait bien plus chaud que d’habitude à cette heure là. Sans y faire plus attention, il partit d’un pas déterminé vers son école.

Il passa devant l’épicerie de Mme Chasmes, dont la porte s’ouvrit à son arrivée. Il fut surpris de voir la propriétaire aussi tôt, mais elle aussi fut surprise de voir le jeune garçon dehors plusieurs heures avant le début des cours. Ne souhaitant pas perdre de temps, il lui lança un « bonjour ! » avant de continuer à avancer avant qu ‘elle ne puisse lui poser tout un tas de questions qu’il préférait éviter.

Une fois devant l’école, il vit son professeur en train d’ouvrir la grille. Il alla l’interpeller afin de discuter. Mr Nikolaïdis était aussi surprit que Mme Chasmes par l’arrivée aussi matinale de son élève, mais il l’accompagna à l’intérieur avant de s’installer devant une tasse de café.

« je ne peux pas me concentrer sans ma tasse de café matinale » dit-il en rigolant. « Alors Arthur, qu’est ce qui t’amène aussi tôt ? »

« - Je voulais vous parler de Claire. »

« -Ha oui… je t’écoute. »

Après lui avoir raconté sa visite à l’hôpital, il lui parla du Med, sur lequel il voulait en savoir plus. Le professeur sembla se renfermer lors qu’Arthur évoqua cet homme. Il finit par lui dire : « Bon écoute, je sais que Stan n’a pas toujours été dans la légalité, mais il a changé. Depuis qu’il a intégré l’armée, il a choisi de devenir Med pour protéger les autres. Il n’aurait pas fait de mal à ta sœur. Ils ont dû se tromper quelque part à l’hôpital, tu es sûr qu’elle n’y était pas ? Peut-être que son état ne permettait pas les visites. »

- « Je suis désolé d’insister, mais si cet homme a enlevé ma sœur je veux savoir où il est. Peut-importe qu’il fasse partie de l’armée, je veux revoir ma sœur. »

Mr Nikolaïdis se leva, tout doucement. Pour la première fois devant un élève, il se tenait bien droit, ce qui dévoila une carrure imposante. Il retira ses lunettes, les sourcils froncés, le regard agacé et dit avec un timbre de voix proche de la colère : « Pour quelqu’un qui cache des pierres de pouvoirs chez lui je te trouve bien entreprenant. Normalement, lorsqu’on est dans l’illégalité, on reste discret. »

Arthur tomba de sa chaise vers l’arrière. Comment pouvait-il savoir ? Personne ne le savait.

« Bien sûr que j’étais au courant, vos regards ne sont pas discrets. Dès que le sujet est abordé vous vous cherchez du regard. » Il se rassit, et continua d’une voix plus calme : « je n’en ai parlé à personne, mais reste discret avec ça. Des traces restent visibles plusieurs jours après leur utilisation, le gouvernement finira par le savoir. »

En entendant cela, Arthur se mit à courir vers l’extérieur. C’est sûrement pour ça que sa sœur n’est pas à l’hôpital, les Meds ont trouvé des traces sur le corps de Claire. Pourquoi est ce que personne ne leur avait parlé de ces traces ? S’ils avaient su, jamais elle n’aurait prit d’aussi gros risques ! Si c’était vraiment le cas, alors sa famille risquait des représailles. Il fallait prévenir ses grands-parents avant qu’eux aussi aient des problèmes.

« Tsss… j’aurais dû m’en douter qu’ils les auraient utilisées. J’ai plu qu’à prévenir Stan, en espérant qu’il ne soit pas trop tard. Tant pis pour les cours, je n’aurais qu’à dire que je suis malade. » Sur ces mots, Mr Nikolaïdis bu une autre gorgée de son café, avant d’essuyer ses lunettes et de sortir de l’établissement.

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