Initiation

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Dans la forêt à l’est du village, le jeune botaniste énergise avec concentration l’eau des plantes nomades quand Gadja une grande maître Zaïra, le rejoint.

- Zahir ? Puis-je te parler quelques instants… Seul à seul ?

- Oh ! Maître Gadja, bien entendu.

Ils s’éloignent alors des autres botanistes, Maître Gadjig ferme les yeux et prends le jeune botaniste par la main en le raprochant de lui. Ses jambes deviennent de plus en plus lumineuses, les arbres aux alentours ondulent, les racines se prolongent, encore et encore, attirée par l’énergie du Maître. Elles les encerclent sans les toucher et les cachent complètement.

- Nous allons partir en expédition au Lac Tipoo tous les deux dès demain matin. J'aimerais que tu prennes tes pierres ainsi que toutes tes notes concernant les plantes nomades.

- Merci Maître Gadja de m’avoir choisi… Je ne pensais pas que ce jour arriverait si vite.

- Tu as travaillé avec le cœur Zahir, je sais que tu es prêt à aller plus loin à présent.

Les racines retrouvent leurs places dans le sol et la Maître retourne au village. Zahir reprends son travail, l’esprit agité par milles questions. Une fois la journée achevée, il est temps pour lui de préparer ses affaires. Le grand départ est soudain mais personne n’est là pour en être surpris. Très solitaire, depuis la mort de ses parents, il n’a jamais su renouer un lien avec un humain.

Au petit matin, le village est paisible, les énergies sont harmonieuses. Maître Gadja est à l’heure devant la porte de Zahir. La lune illumine encore le ciel quand ils partent en route pour vers le lac Tipoo.

- J’ai l’impression que tu n’as pas très bien dormi Zahir. Je t’avais pourtant dit de prendre des forces.

- Je suis désolé Maître Gadja mais l’excitation était trop forte. C’est la première fois que je quitte le village…

Après quelques heures de marches, ils pénètrent dans la grande vallée d’Osis regorgeant de plantes nomades et de grands sédentaires. A la moitié du chemin, la nuit montre déjà le bout de son nez, Maître Gadja met le campement en place. Avec la même énergie, elle appelle les plantes pour construire un abris pour la nuit. Les racines s’entremêlent et s’enlacent pour les protéger du vent et de la pluie. Ils se mettent à l’abris alors que le Maître entreprend une sorte d’interrogatoire.

- Je ne te connais pas bien, j’aimerai te poser des questions sur ta famille. Tu te sens capable d’en parler avec moi Zahir ?

- Je… Je n’ai jamais parlé de mes parents avec qui que ce soit… L’émotion est encore présente… et je ne vois pas vraiment le rapport avec notre recherches de plantes nomades…

- Nous allons passer une lune ensemble, tout les deux. Je dois pouvoir compter sur toi. La relation que tu as avec tes parents font partis de ta construction. Si c’est plus simple, décris l’enfant que tu été.

- Je n’ai pas changé depuis l’enfance. Je suis discret, en retrait pourtant très curieux. J’ai des facilités pour apprendre. Ma mère m’a toujours poussé à renforcer mon don naturel pour l’énergie des pierres.

- Comment as-tu découvert cette relation particulière aux pierres ?

- Je ne l’ai pas découvert puisque je le ressens depuis la naissance. Il n’a fait qu’augmenter au fil du temps et s’est exacerbé à la mort de mes parents.

- Penses-tu que les deux soit liés ?

- Non, je ne pense pas. J’ai travaillé plus pour occuper mon esprit et m’apaiser auprès des pierres. Comme ma mère était spécialisée sur les plantes nomades, je me suis penché sur le sujet. J’ai accumulé beaucoup de connaissances et mis en place le lien entre l’énergie des pierres et celui des plantes. En seulement treize lunes, j’ai intégré l’équipe de botaniste sans passer par l’école. Je suis très fier d’être avec vous pour cette expédition que certains botanistes plus âgés attendent désespérément.

- Penses-tu que j’ai d’autres informations à savoir ?

- Non, je ne vois pas… Je me sens très fatigué, je vais me reposer pour la suite du voyage.

- Tu as raison, je vais faire de même. Nous partirons au milieu de la nuit pour arriver assez tôt à la forêt de Borjo.

Zahir s’endort rapidement, épuisé par cette journée de marche, apaisé du calme de Maître Gadja. Elle n’est pourtant pas aussi détendue qu’elle le laisse paraître au jeune botaniste. Tiraillée par le doute, elle ne parvient pas à fermer l’œil. Au bout de seulement trois heures, elle le réveille pour reprendre la route. Rapidement en chemin, Maître Gadja le questionne à nouveau.

- Que sait-tu à propos des Zaïra et des Maîtres ?

- Je sais que vous maîtrisez toutes les plantes et avaient une connaissance supérieure à nous en botanique. Je ne comprends pas votre question pour les Zaïra.

- Quelle est la différence entre un Zaïra et un Maître Zaïra ?

- Les maîtres prennent les décisions et protègent le village mais je ne vois pas d’autres différences.

La Maître ne dit plus un mot jusqu’aux portes de la forêt de Borjo. Les arbres immenses se tiennent fièrement proche les uns des autres. Les énormes racines jonchant le sol empêchent les animaux de pénétrer la forêt. Les branchent des arbres s’entremêlent et bloque la pénétration de la lumière en son cœur. Zahir observe les changements sur le corps de Maître Gadja. Ses jambes, ses mains et son torses sont légèrement lumineux.

- Votre… Votre peau…

Sans quitter la forêt du regard, la Maître le prends par la main et commence à grimper sur une racine. Elle devient de plus en plus lumineuse et semble hypnotisée. Aucun mot ne sort de sa bouche et peu à peu, les racines prennent corps avec elle. Zahir se laisse porter par les mouvements, les yeux écarquillés face à l’énergie de cette forêt somptueuse. Il se retourne et ne parvient plus à voir la vallée, les troncs à perte de vue les encerclent.

- Nous ne pouvons pas nous perdre Maître ?

Il n’a plus besoin d’entendre la réponse tant son éblouissement est fort devant le plus grand arbre de la forêt. Il lève les yeux pour chercher son feuillage et vois ses branches violines se distinguer des autres arbres. Elle l’emmène contre le tronc, dans une petite grotte formées par ses racines. Assis en tailleur, elle lui prend les mains et le regarde avec concentration.

- L’arbre qui nous abrite à une histoire très importante pour les Maîtres, tout comme cette forêt tout entière. Sous terre se trouvent des nappes phréatiques très riches en énergie fertile. Ce ne sont pas des arbres terrestres comme tu aurais pu le croire mais aquatiques. Les racines sont apparentes pour stabiliser sa structure.

- Je n’ai aucune connaissance sur les plantes sédentaires et je ne pensais pas m’approcher d’un tel spécimen dans ma vie.

- Zahir, ce n’est pas une simple plante sédentaire mais bien plus que cela. Mon père était un botaniste explorateur et dès mes soixante cinq lunes, j’ai parcouru cette forêt à ses côtés. Tout comme toi, j’ai ressenti dès la naissance un appel de la nature et notamment de ses grands arbres. J’avais l’impression d’être chez moi, d’être complète, en sécurité en son cœur. Ma mère me poussait à travailler mes connaissances en matière de plantes sans me donner les clés. Je me suis mise alors à écouter. Je venais ici seule de plus en plus souvent et pouvait passer des heures sans bouger juste ici. Une nuit, alors âgée de cent trentes lunes, j’ai réussi à ressentir pleinement l’Arbre mais également l’eau qui le constitue. Fière de ma découverte, je me suis empressée de le dire à mes parents. J’ai alors appris que j’étais un Maître, comme ma grand-mère. Elle aurait dû me faire la transmission pour que je puisse développer mes capacités, seulement ma propre détermination avait suffi à réveiller mon don.

- Mais… Les Zaïras ne…

- Ne sont pas tous reliés aux éléments. Je ne suis pas responsable des décision de notre peuple mais j’ai des capacités qui dépassent celle des botanistes, même sacrés. Trois connaissances doivent être associés et assimilées pour s’ouvrir au don : l’écoute, l’observation et l’humilité.

Il n'en revient pas et regarde autour de lui, bouleversé par toute cette énergie invisible sans pour autant pouvoir la ressentir.

- Zahir je peux te faire sentir toute l’énergie qui me traverse mais pour cela, tu dois absolument te laisser aller. Si tu luttes cela peut avoir des conséquences désastreuses. Commençons par respirer au rythme de l’arbre. Tu ne peux pas l’entendre alors suis moi. Essaie de ne faire qu’un avec moi.

Il ferme les yeux, apaise peu à peu sa respiration en sentant ses mains chauffer au creux de celles du Maître. Ses genoux sont de plus en plus lourds, touchent peu à peu le sol, sa colonne s’aligne seule et ses épaules se relâchent. La chaleur provoquée par la Maître s’étends dans tout le corps. Il ouvre doucement les yeux et voit la lumière l’envahir, la Maitre est déjà complètement englobée par l'énergie de l'Arbre. Il commence à entendre la respiration de l’écorce, les micros-mouvements des racines, l’énergie qui se déploie dans ses branches. Apaisé et bercé par cette dernière, il la laisse faire corps avec lui. Cette état de béatitude semble ralentir sa perception du temps et sans s’en rendre compte, l’énergie s’échappe peu à peu. Un froid s’empare de lui et bientôt le silence. Il réouvre les yeux, il n'a plus de contact physique avec Maitre Gadja. Elle est toujours lumineuse mais lui a retrouvé son état normal. Voir toujours l’énergie autour de lui sans pouvoir l'entendre le glisse dans une immense tristesse et finit en sanglot. La Maitre le prends alors dans ses bras en murmurant près de son oreille.

- Je sais Zahir… Je sais ce que tu ressens. L’amour donné par l’Arbre provoque un vide immense lorsqu’on peut y gouter pour la première fois. Il ne faut pas céder à l’égoïsme de la plénitude. Pour maîtriser l’eau, il faut dépasser cette amour et voir la réalité de l’arbre. Sa pleine vision. Sèches tes larmes, nous devons tout de suite se remettre en route. Nous avons un détour à faire et nous ne pouvons pas arriver trop tard au lac.

Le jeune botaniste vidé de toute énergie, peine à se croire encore capable marcher des jours durant pour rejoindre leur ultime destination. Maître Gadja le ressent et décide de se faire aider par la forêt pour arriver plus vite au Mont Doïa. Les racines s’activent et portent les deux aventuriers aux abords de la foret. Une fois la lumière du jour retrouvé, Zahir se sent de nouveau sereins et prêt à continuer leur chemin. Il reconnaît la forme du mont et s’écrit :

- Je n’ai pas le droit d’être là !

Maître Gadja le prend par les épaules et se met à quelques centimètre de son visage

- Tu me fais confiance Zahir ? Je ne vais pas prendre le risque de te mettre en danger !

Il hoche la tête, l’air toujours très surpris et inquiet de se savoir là. Ils ne tardent pas à rejoindre le sommet du mont où il découvre une vue sublime sur les toits de la forêt de Borjo, la vallée d’Osis et le village. De l’autre côtés, les terres sont arides et aucune plante ne les occupe. Les vestiges de grands lacs laissent entendre qu’elles n’ont pas toujours étaient comme cela. Maître Gadja lui demande de s’installer au centre à ses côtés, en tailleur mais avec plus de distance entre eux pour méditer comme dans la forêt de Borjo.

- Non.

- Comment ça non ?

- Je ne méditerai pas. Si vous avez l’intention de me faire encore vivre une expérience comme celle dans la forêt, ce n’est même pas la peine. Nous sommes là pour les plantes nomades et je n’en ai pas vu une seule depuis notre départ du village. J’ai beau n’être qu’un Mouarra, je comprends bien que tout ce cirque n’a aucun rapport avec les plantes. Je ne suis pas là pour vous servir de cobaye à je ne sais quelle expérience.

- Très bien Zahir. J’ai quelque chose à te proposer.

- Hum. Quoi encore ?

- Pose-moi une question et j’y répondrait avec autant de précisions que mes connaissances me le permettent. Si cette dernière te convient, tu acceptes de faire la suite du voyage avec moi et méditer maintenant.

- Une question ?

- Oui, une seule. C’est ma seule proposition.

Zahir réfléchit et voit dans cette question une possibilité d’éclairer son esprit. Elle lui permettrait même de connaitre la réponse et de refuser quand même de méditer par la suite. Il ne prend donc pas trop de risques. Après mûre réflexion, il se lance enfin.

- Vous m’avez demandé ce que je savais à propos des Zaïras. Visiblement, il y a des choses à savoir alors je vous retourne la question. Qui sont-ils ?

Maître Gadja esquisse un petit sourire avant de répondre à Zahir impatient.

- Mon peuple a des valeurs très significatives et nécessaires à notre survie comme le partage et un besoin de communauté avec une grande loyauté. Les Mouarras, comme toi, sont nos frères et jamais nous ne pourrions nous séparer. Les Maitres Zaïra sont très importants au sein de la communauté mais pas autant que les botanistes sacrés. Ce qui nous différencie, toi et moi, ce sont notre rattachement aux éléments. Mon peuple est relié aux plantes sacrées et ne sont pas de simple protecteurs de l’espèces. Nous sommes liés dans la vie comme dans la mort. Sans elles, le peuple tout entier disparaît. Notre lien avec le peuple Mouarra se fait dans la complémentarité des éléments, nous l’eau et vous la roche.

- La roche ?

- J’avais dit une question Zahir. Alors, souhaites tu méditer à mes côtés ?

Interloqué par cette dernière phrase, il décide de la suivre dans cette méditation. Peut-être qu’une réponse se cache quelque part autour de ce mont. Il s’assoit à ses côtés, ferme les yeux et calme sa respiration. Il cherche à retrouver l’état de lâché prise de la forêt. Les pensées polluent son calme, il ne parvient pas à les laisser passer. Il décortique, analyse, sans jamais observer. Maître Gadja ressent son agitation et le guide à voix haute.

- Les pensées ne sont pas là pour être chassées, ou retenus. Laisse-les passer, laisse-les s’exprimer sans les juger ou les toucher. Ecoute ta respiration, observe tes pensées et regarde tes faiblesses intérieures comme tes pensées.

Les mots du Maître parviennent à l’apaiser. Il ressent la chaleur monter dans sa poitrine, ses mains le brulent et ses genoux sont attiré par le sol. Sa colonne vertébrale s’aligne, ses épaules se relâchent quand soudain, il entend le mont sous ses pieds. Il voit son cœur, sent sa force, il peut parcourir mentalement la vallée d’Osis, rejoindre le lac Tipoo, même les terres arides.

- Tu parcoures tout notre Territoire Zahir. Les Terres de Lois sont en toi. Maintenant, laisse-les partir peu à peu. Essaie de contracter tes muscles, change la cadence de ta respiration…

Peu à peu mais non pas sans difficultés, il parvient à changer le rythme et sans quitter les Terres, ils les voient sans beauté et amour. Il décide alors de revenir dans son corps et les poussent peu à peu vers l’extérieur. Au bout de quelques minutes, il a repris procession de son corps. La fatigue est immense mais il ne ressent pas du tout de tristesse.

- Maître Gadja, suis-je un maître ?

- Être Maître veut dire bien plus de choses que tu le ne crois Zahir. Je suis capable de me relier à tout les éléments. Je t’ai fait ressentir l’eau de la forêt en te touchant, ici, tu as pu te relier seul. La roche, les pierres ont une connexion particulière avec toi, héritage des peuples Mouarra. Cela faisait une éternité que nous n’avons plus de personnes comme toi au sein de notre communauté.

- Que dois-je faire ?

- Je t’ai emmené ici pour confirmer la pensée des botanistes sacrés mais surtout pour te montrer tes capacités. Tu as la possibilité de donner plus aux plantes que tu as ou aura à ta charges. Je sais que cela importe énormément pour toi… et ta maman.

Maître Gadja se relève et reprends la route seule vers le lac Tipoo sans se retourner. Mettant une distance entre eux, Zahir doit presser le pas pour la rejoindre et ne parvient pas à la rattrapper. Il la regarde marché au loin, s’essouffle l’esprit perturbé par l’évocation de sa mère. La tristesse et la colère de l’avoir perdu le fait ralentir, sa vue se trouble par les larmes et la Maître n’est plus visible à présent. Désespéré, il tombe à genoux puis tente instinctivement de s’apaiser en pensant à ses pierres, Zahir ferme les yeux et se concentre pour entrer en méditation. Peu à peu les sons autour de lui se mette à changer et il peut ressentir la terre respirer le long de sa colonne vertébrale. Tout en maintenant le lien, il ouvre les yeux et regarde autour de lui. Une falaise semble être un peu plus loin, et décide de suivre sa direction.
Après quelques heures de marches, il aperçoit le lac Tipoo au loin. Sur la berge, la Maitre debout devant un grand arbre, semble se servir de son énergie. Il se met alors à courir provoquant l'arrêt brutale de sa connexion avec la Terre.

- Maitre Gadja ! Maître Gadja !

- Zahir ! Je savais que tu allais le trouver facilement. Alors, n’est-il pas magnifique ? Le lac contient des énergies très puissantes. Ne te serre pas de ton don ici. Tu vas devoir faire preuve d’une très grande observation. Le grand jour est arrivé ! Regarde au sommet de cette arbre, notre cabane.

- C’est très haut !

- Il le faut. A la nuit tombée, quand la lune commencera à briller, nous allons voir deux espèces rares de plantes nomades. La première sera les Yues, elles ne s’approchent jamais des villages et vivent dans les grandes forêts de nos terres. Tu auras la responsabilité de noter la description de chaque spécimen en fonction de celui de l’année dernière. Je m’occuperai de l’espèce suivante. Récupère dans mon sac mes documents, tu pourras t’en servir.

- Merci.

Zahir se penche sur les notes et observe avec fascination les dessins de Maître Gadja, elle se prépare et observe l’horizon. La nuit tombe peu à peu, Zahir sent la pression montée et se demande s’il va pouvoir être à la hauteur. Il repense à ce trajet fait seul en suivant son instinct, seulement, un détail ne colle pas.

- Maître Gadja, il y a quelque chose que je ne comprends. Lorsque vous êtes partie seule, j’ai fait appel à mon instinct pour vous retrouver. J’ai senti une falaise mais une fois arrivé au lac, j’ai cessé de la sentir. Pourquoi ?

- L’instinct de la terre perd de sa puissance en présence d’eau. Tu ne le maîtrise pas encore complètement. Même si tu as des facilités, tu vas devoir travailler avec rigueur pour la comprendre. Soit patient et indulgent avec toi, je ne veux pas que tu te décourages.

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