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Loulouttre
- Papa, que je lui criais, il y a des choses que mon chéri n'a pas besoin de savoir !
Il ne m'a pas entendu arriver, je lui prend le bras, me se colle à mon dos,Il doit sentir mon souffle chaud sur sa nuque, je lèche le cou, Lui mordille l'oreille... et lui jette dans l'esgourde d'une voix aussi basse que rauque :
- Après manger, c'est sieste obligatoire, tu n'as pas été très gentil ce matin, il va falloir que tu te fasses pardonner ! me dit-elle en lui caressant les... Puis, sans transition, alors que mes doigts continuent leurs arabesques sur le haut de ses cuisses, frôlant comme si de rien n'était...
- Qu’en dis-tu de t'installer ici, ma petite soeur, cette garce, m'a proposé de nous donner la main avec les bêtes, elle n'a pas l'air comme ça, mais elle est dure à la tache quand elle s'y met. Ne t'inquiétes pas, elle ne te feras pas de mal, je serais là pour te protéger d'elle. Sans oublier que moi aussi, je conduis le tracteur depuis que je suis toute petite, qu'est ce que tu m'as fait rire quand tu as essayé de reculer.
Sans le laisser répondre, je ne veux pas qu'il réfléchisse, je me sens si bien ici, mieux qu'a Paris où j'éttouffais. Alors que mes doigts continuent leur petit manège...oh que ça doit être agaçant, je m'amuse, tiens, il est bossu, là... comme si je n'avais rien vu, je m'approche à taton du renflement, tout prés, tous prés, mais assez loin tout de même... Je continue à lui parler, l'air de rien, innocente !
- Le Dédé, il partirait vivre chez son fils à Brive, il laisserait un corps de ferme de deux cents mètres carrés, tu pourras m'en faire des enfants, ils auront tous leur chambre... On ferait un grand jardin, on aurait des chiens, des chats...
Il se dégage brusquement, il me regarde avec des yeux effarés loin de mes doigts qui énervent et hurle, comme si on lui avait piqué les fesses avec une fourche :
- Et moi, vous me demandez ce que j'en pense, j'ai l'impression d'être tombé dans un traquenard !
- Rooo, minou, ce n’est pas comme si tu l'aimais ton travail actuel, tu n'arrives même pas à joindre les deux bouts... ici ce serait pareil, mais au moins tu mangerais de la viande qui a du gout, des bons légumes pleins de chlorophile et de vitamine C, et les champignons des bois, cêpes, morilles... tu va voir, maman comme elle cuisine bien...
- Tu m'écoutes au moins...
- Oui mon minou, tu auras tout le temps d'y réfléchir... le papé il vent à la fin du mois...
Puis, je l'embrasse pour le faire taire, et je met la main en plein où il faut pas, comme si de rien... ça faisait un moment que j'en avais envie. Brusquement, alors que je le sens respirer de plus en plus fort, je retire la main... il faut qu'on aille manger.
Alors que je le tire vers moi, je lui glisse dans l'oreille
- Cette aprés-midi, sieste obligatoire, tu va morfler mon cochon !
***
Non, mais ho ! Si je ne veux pas que mon poussin aille picorer le blé dur dans les jupons de ma petite soeur, qui n'en ferait qu'une bouchée, il faut que je m'en occupe.
D'abord, à table, je le cale, entre moi et Papa, la soeurette au bout sera moins dangereuse. Au pieds j'ai mis mes Taylor Swift bouts pointus... si je vois une paire de guibolles chercher leur proie dans l'ombre, je lacherais les chiens, un coup dans le tibia, ça peut calmer.
Les seins qui trainent et qui voudraient sortir de leur cage, je peux leur balancer une louche de jus chaud dessus, je suis parfois maladroite quand je me sers !
De toute façon, papa l'a a la bonne, il lui remplit verre et assiétes aussitot vidés, il lui parle, fourrage, ensilage, élevage de broutards, quotas laitiers, politique agricole commune... il n'a pas le temps de lever son nez de son assiétte... Maman veille au grain également, il ne faudrait pas que le biquet se prive de manger... on aime pas les esquichons dans la famille
c'est vrai qu' il est bon ce gigot d'agneau, avec les haricots et les patates du jardin...c'est un délice. par contre le vin, il tape fort... je fais signe à papa de calmer le jeu, je compte me servir de mon parigot aprés manger... maman voudrais sortir son riz au lait ( entier) arrosé de confiture de mure... du jardin toujours, je lui fait signe, un fruit ça suffira...surtout qu'il y a le fromage avant.
Le café avalé, j'enleve mon pierrot, je pretexte une fatigue soudaine, une envie pressante de sieste... de toute façon papa va la faire aussi, pendant que maman fera la vaisselle, je devrais sans doute l'aider, mais, j'ai mieux à faire.
et paf, je me tire avec mon sac à vin... ils ont pillavés deux bouteilles, lui et mon pére... mon pére, ça va , avec sa carcasse, mais pierrot... avec sa carrrure de minet de salle de muscu, il fait pas le poid, heureusement que j'ai dit stop pour la petite poire maison
Sinon...
Ma chandelle est morte, je n'ai plus de feu...
Oui aussitot allongé, je lui sauterais dessus, un peu comme une lionne sur un zébre, je jouerais un peu avec lui... cette aprés midi, s'il a les jambes en flanelle, il ne regardera pas le cul de l'autre garce.
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