45

3 minutes de lecture

Loulouttre

Je le trouvais touchant, ce soir mon Pierrot, alors que je gardais au fond de moi son image d’enfant triste pleurant dans mes bras, mon père voyait en lui, le gendre idéal, ma mère, elle, je ne sais ce qu’elle pensait, il avait l’air d’aprécier ses plats, c’est à peu prés tout ce qui l’interessait.

Et ma sœur me diriez vous ? eh bien ! Elle avait les yeux de chiméne pour lui, pour cet homme qui m’avait donné ce qu’aucun autre ne m’avait jamais donné. Dans mes bras ce soir, a trois quart nu, mal rasé, encore mouillé, il s’était abimé contre mon sein… Jamais encore un homme ne s’était laissé aller comme cela… qu’est ce que je l’aimais ce Pierrot. Je me demandais pourquoi je ne m’en étais pas aperçue plus tot.

Ma sœur qui le matais comme un fruit bien mur, une patisserie bien crémeuse, je la plaignais en fait. Elle ne l'auras jamais, mon Pierrot, elle ne connaitrat jamais le gout de ses lêvres. De toute façon , je m'en fichais de ce qu'elle pensait ou voulait... Je m'en moquais comme de mes premiéres serviettes périodiques. Depuis toujours elle voulait mes jouets, elle avait déssossées mes poupées Barbies, cassés mes Playmobils, crevée la chambre à air de mon premier vélo, fauchée mes premiers mecs.

Celui là, fois de Louloutre, de coccinelle, elle ne l'auras JAMAIS !

Il est à moi, juste à moi, je sais que je peux lui faire confiance, je sais maintenant qu'il est, qu'il sera l'homme de ma vie, le père de mes enfants. Allez, passsons à autre chose maintenant.

Si nous voulons partir tôt demain matin, il faudrait qu'on se couche tôt, il faudrait surtout que mon père cesse de vouloir le faire boire, c'est descidé aprés ce dijo... le dernier pour la route comme dit si bien mon papounet, je le prend par le bras, et je le couche. Je vais le border comme un bébé et le bercer dans mes bras, le cajoler jusqu'à ce qu'il s'endorme.

Et allez, c'est Marjo maintenant qui lui remplis son verre, elle veut trinquer avec lui !

Tu crois que je ne vois pas clair dans ton jeu, ma petite soeur adorée !

D'un geste brusque, je prend son verrre, je le vide cul sec, moi aussi je sais boire s'il le faut ! l'alcool coule dans mon gosier, me chauffe le ventre et les joues, je saute comme un diable de ma chaise. je prend cette maudite bouteille de Chartreuse Verte, je visse le bouchon... et je la range dans le placard, il était temps, elle a été bien entamée ce soir.

Et c'est là qu'elle la raméne, elle ne peux pas s'empêcher d'être méchante !

  • Et ton mec tu va le ranger dans le placard aussi, tu as peur qu'on te l'abime, allez, va le coucher, il est fatigué le pauvre. allez en cage ton oiseau des iles, coucouche pannier, le gentil toutou.

Pierrot déja debout, pendu à mon bras, je brule de lui répondre, je m'en abstient, ça lui donnerai trop de plaisir !

  • C'est ça, file, fuis, de toute façon, je l'aurais , quand je veux, où je veux et comme je veux, comme les autres.

Je n'en peux plus, pourquoi, pourquoi est-elle comme ça, que lui ais-je fait ! cinglante je réponds :

  • Trouves toi un mec , garde le ! et nous fais plus... j'ai failli être vulgaire, ce n'est pas l'envie qui me manque de l'insulter, j'aimerais bien la taper également...

Comme d'abitude, le dernier mot, ce sera elle qui l'aura, elle est méchante, vicieuse, elle sait faire mal !

  • Tu crois que ce soir dans la salle de bain je n'aurais pas pu... tu sais bien que la porte ferme mal...

Puis, elle éclate de rire, je regarde pierrot à mon bras, il n'est pas en état, ni de répondre, ni de...Je lui fais confiance, mais, le vers est dans le fruit. Je pense que je n'arriverais pas à dormir cette nuit. Pourquoi était il comme ça, à moitié nu, a moitié rasé... quels étaient la nature de ses cris, ça ne ressemblait pas à ceux proférés par un gars qui a un malaise... je tourne le dos à cette chipie. Papa n'est plus là, lui, dés que ça commence à partir en cacahouette, il fuit. Maman, elle se terre dans la cuisine avec ses plats et ses casseroles.

Je sais qu'elle ment, qu'elle affabule, qu'elle s'imagine... Je lui créverais les yeux un autre jour; pour l'instant je vais me coucher... avec mon Pierrot, nous avons de la route à faire demain.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 2 versions.

Vous aimez lire Etienne Ycart ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0