Pierrot

Aaah, Loulouttre est allée checher les crépes, elle les as fais passer deux minutes au four pour les réchauffer !

• Pour toi mon guérrier, me dit elle, aprés cette bataille tu y as droit,moi aussi d’ailleurs !

Mais les autres ne parlent pas, ils ne me font pas la gueule tout de même, oh et puis je m’en fous, les confitures sont délicieuses… Et allez ! La petite sœur qui se veut discréte avance tout doucement, elle me colle, non , ça ne va pas reccomençer, non, elle va arreter de me les briser… de toute façon ma chérie, je n’ai plus de jus… tu peux te frotter tant que tu veux, tu ne risque pas d’être électrocutée. Ah, mais non, je mange là… bon c’est assez dit la baleine…

-Non,non, Marjory, tu peux nous laisser déjeuner tranquillement…

-Oui, mais Pierrot, j’ai eu peur que ce soit un peu à cause de moi quand tu es parti… qu’elle répond .

Entre deux bouchée de crépes à la créme de marron, Louloutre prend la balle au bon...et rugit, comme la tigresse qu’elle est ( j’aurais plutôt dit une chatte siamoise, mais bon, tigresse, ça lui va bien!)

- Ma très chére sœur, oui, c’était bien à cause de toi…

Je la coupe, j’ai envie de m’exprimer un peu, j’en ai assez qu’ici tout le monde veuille s’exprimer à ma place.

- Louloutre, tu es un amour toi aussi, mais j’ai envie de régler mes comptes seul, laisse moi parler pour une fois…

Puis, me retournant vers ma future belle sœur, son regard angélique, son sourire triste et sa bouche gourmande, je lui balance dans les dents :

-Marjory, Tu te calmes maintenant, je suis le mec à ta sœur, je ne suis pas un homme facile...une sorte de pierrot couche toi là… alors tu es gentille, tu te prend un mec ou un sex toy’s et tu me fout la paix !

Louloutre

Oh ! Il a osé, mon héros, il a osé envoyer valdinguer mon idiote de sœur.Oh je l’aime, je ne pensais pas qu’il ait le cran de le faire. Ben si, il l’a fait !

Je ne me fais pas trop d’illusion, elle reviendra au galop. Elle ne comprend pas le sens du mot non. Elle ne l’a jamais compris. Mais ça va la calmer un moment.

Et allez, la fontaine, elle se met à pleurer, c’est facile ça. Moi aussi je sais le faire, mouiller les yeux… comment elle disait déjà mémé, ah oui !

Pleure, pleure… tu pisseras moins !

Bon, maman nous jette son regard meurtrier avant d’aller se réfugier dans la cuisine, comme elle fait d’habitude. Papa me fait signe de pas bouger.

Je surveille du coin de l’oeuil mon Chéri, je me serre contre lui, je colle ma jambe contre la sienne, je lui serre la main. Il me sourit en retour, mais je rêve ou…

Non, non, il a l’air de vouloir se lever et de la suivre, il a l’oeil humide lui aussi. Oh la garce ! Elle l’a vue qu’il était tout remué mon Pierrot. Avec une démarche de reine outragée, elle se lêve… et allez, qu’elle secoue sa chevelure, range une méche derriére l’oreille… comme si de rien n’était, elle se retourne, je ne suis pas dupe, elle lance un SOS muet avec ses grands yeux de biche aux abois… Comme disait un de mes anciens petit ami, elle sort son regard quéquette !

Ça marche à tous les coups chez les hommes. Bien entendu, ça marche aussi pour mon pierrot

Il mache sa crépe d’un œil morne, la confiture dégouline le long de son menton… il la regarde monter les escaliers.

Je n’en peux plus de ce mec... il fait un pas en avant, deux en arriére !

Elle termine de grimper les escalier, la star… elle les as fait rouler les fesses, façon Maryline dans les hommes préférent le blondes.

Je lui écrase les pieds, lui balance des coups de coudes dans les cotes… rien y fait, la confiture dégouline, la bave aussi Enfin il se retourne vers moi et me dit

• Je pense que j’ai été trop dur avec ta sœur !

Mais ce n‘est pas vrai ! il n’y comprendras donc jamais rien à la psychologie féminine. Que voulez vous donc que je réponde à cet âne baté !

Là, j’ai envie de le battre, de le rouer de coups… Mais je l’aime, non je ne laisserais pas ma sœur emporter la partie. Nous avons finis de déjeuner, j’empile les assiettes, il faut que je bouge un peu les doigts, ça me calme un peu.

Bien que j’ai envie de l’insulter, je lui répond

• Non, mon chéri, tu as très bien fait… ne t’inquiéte pas trop pour elle, elle s’en remettras. Tu sais tu n’es qu’un jouet pour elle !
• Mais, je peux essayer de lui parler, pour lui expliquer les choses...

La, je n’en peux plus, je sens que mon mal de tête reviens… séchement je lui répond :

• Si tu monte ces escaliers, si tu bouge d'un centimétre, tu risque de prendre un coup de Taylor Swift dans les roubignolles.

La, je pense qu’il a compris !

Mon pére ; qui n’a rien perdu à nos échanges se ressert un café, prend le temps de le sucrer de le touiller longuement… et l’avale d’un trait ! Avant de lancer !

• Bon, il faudrat tout de même partir à Gueret, c’est presque dix heures ! On a réservé à la morille dorée pour Treize heures… ensuite, je dois passer chez le concessionnaire John Deere, je dois changer le tracteur. Vous ne vouliez pas acheter des vétements ? Ma coccinelle, tu débarasse la table, tu va aider maman en cuisinne, je dois parler deux minutes avec Pierrot, entre hommes, ensuite on y va !

N’y tenant plus !

• J’aboie, ils m’emmerdent ces machos de mes deux ! Papa, au cas ou te ne t'en serais pas rendu compte, moi aussi, je peux être couillue Je suis capable de conduire un tracteur, tenir une fourche à fumier, aider la vache à véler...
  
• Oui, mais tu es tout de même une femme, et il y a des choses qu'un beau père veux dire tranquillement à son couillon de beau-fils, sans que sa meuf soit au milieu. Alors, arrêtte de discuter et va aider ta mère !