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Pierrot

J’ai dormi quoi, Cinq, six heures… Louloutre m’a réveillée, oh j’ai fait comme si … , mais elle commence à savoir s’y prendre ma Louloutre, ses carésses étaient si précises que j’ai été obligé d’ouvrir les yeux.. J’ai révé d’un truc bizarre cette nuit, que sur un banc une fée passant par là… seul le banc est témoin de la suite, il ne parlera pas… elles sont tout de même en sacré bonne santé les deux sœurs, je ne sais pas si je vais tenir encore longtemps à ce rythme.

Marjo ? Elle ne compte pas pour moi, j’essaierais de ne plus me balader seul le soir pendant quelques temps ou j’essairai de lui dire non !

Qu’est ce que j’aime sa peau à cette fille, son odeur m’ennivre… elles se ressemblent tant !

Je suis fou d’elle, oui au singulier. L’autre ne compte pas… elle ne devrait pas compter. Mais elle me touche, elle a un petit coté fragile… Faut pas que je pense à elle, quand je crie, je me mord la lêvre, comme ça aucun son intélligible ne sort… même quand elle me parle, je répond par onomatopée… Oh laisse moi dormir… elle ne veut pas me laisser tranquille, elle me caresse, encore et encore, elle m’embrasse dans le cou, elle éfleure mon dos, mordille mon oreille, elle va me rendre fou...ses mains sont douces, son souffle tiéde...elle ne dit rien la plupart du temps, ou quand elle parle, c’est pour me sussurer des insanités qui feraient frémir une nonne.

Ah, je suis sauvé, sa mére est venue toquer à la porte de la chambre pour voir si tout allait bien… elle repart, entre les paupiéres à demi ouvertes je la vois revenir de sa démarche chaloupée, sans se presser, elle me sourit de son air coquin… je vais faire durer le plaisir ce coups ci… la fatiguer !

Rien ne la fatigue, moi je suis crevé, je m’en fout, je fais le mort… Rooo, mais non elle m’a croqué l’orteil !

La derniére fois Louloutre, aprés on va manger, j’ai faim…

****

La dans ce blaukauss paternel elle me regarde, des yeux elle me remercie, elle le sait que c’est moi qui ai exigé sa présence, que je n’irais pas sans elle. De toute façon, je suis complétement étranger à ce milieu, elle, elle est d’ici. Je m’en fiche s’il croit que c’est sa fille qui porte la culotte. De toute façon, si elle dit oui, je dirais oui !

On aurait dû en parler cet aprés-midi, ça fait plusieurs jours qu’on devrait parler en fait, de tas de choses différentes… quand je suis avec elle, ou quand elle est avec moi, ce qui revient au même,nous n’arrivons pas à communiquer ( surtout "commu" nous est impossible ).

Il décrit la ferme du vieux Félicien, il m’en a parlé hier aprés-midi… mais je n’ai rien compris, il a parlé de SAFER de GAEC de remembrement… je lui ai demandé à un moment donné ce que voulait dire le mot hectare, enfin, je sais ce qu’il veut dire, je suis allé à l’école… mais 10 000 métres carrés c’est quoi ?

De temps en temps, je comprends un mot, mais ils parlent, le pére et la fille, un langage que je ne comprend pas. Elle saute de sa chaise, oui, le canapé italien était trop mou pour elle. Elle avait besoin d’être réveillée pour pouvoir entendre et voir.

  • Mais papa, tu parles d’une centaine d’hectare… c’est beaucoups trop pour nous deux, Pierrot ne connaît rien, il apprendra certes, mais pour le moment… oui, tu nous aidera… je veux faire du Bio papa, oui du bio… mais non ce n’est pas un gros mot ! Demain on sera là, chez le notaire avec le vieux… mais aprés je veux en parler avec Pierrot, je veux avoir au moins une semaine de délai pour y réfléchir… a prendre ou à laisser.

Je le voyait, il réfléchissais, il se retourna et me demanda

  • Et toi, tu en pense quoi ?

Sans me demonter, comme un homme qui écoutes sa femme je lui répondis

  • Je pense comme Louloutre, Il nous faudrat en parler et y réfléchir… je te signale, beau papa, que je ne sais même pas à quoi ça ressemble un hectare… alors cent !

Il avait l’air désespéré…

Alors je dis, je ne sais pas si c’était ce qu’il voulait entendre, mais je le dis

  • De toute façon, il te faut bien faire confiance à ta fille, jusqu’à présent elle a toujours prise de bonnes descisions… dans le cas présent je la suivrais, quelle que sera sa descision , je la suivrais

Putain… dans quoi je me suis fourré encore !

Alors qu’on sortait du bunker, nous sommes tombés nez à nez avec la petite sœur… Louloutre l’ignora complétement et tournait déjà les talons

  • Pierrot, nous avons besoin de discuter toi et moi… ne perd pas ton temps avec des choses qui n’ont aucune importance… j’ai besoin de marcher un peu, suis moi… on parlera en route

Que pensez vous que je je fis! Je l’ignorais, elle, son sourire, son décoletté, sa bouche en coeur rouge cerise et sa mini jupe…

  • J’arrives louloutre, j’arrive !

Elle était toujours là au mauvais endroit et au mauvais moment cette fichue Marjo !

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