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Pierrot

Et que croyez vous qu'il se passa, Louloutre se baigna !

En automne, dans cette étendue d'eau douce digne d'un coin de scandinavie, l'eau ma foi, elle n'était pas à 12 comme sur l'ile de Ré, mais elle n'était pas tout à fait à 20 non plus, et que croyez vous qu'elle dit :

  • Elle est bonne !!!

Je fis semblant de mouiller, les pieds d’abord, les mollets ensuite, je n’allais pas au dessus des genoux… je révais de tropiques, de Caraïbes et de mer Rouge aux poissons multicolores. Je devais me contenter de perches, de truites fario et de grenouilles reinette. En guise d’oiseaux multicolores et babillards survolants des cocotiers, je dus me contenter d’un vol de pinsons rasants d’énormes fougéres, au loin une forêt de conifére singaient une torrride canopée amazonniéne !

La bonne copine était aimable à défaut d’être mignone, elle nous avait installée dans le meilleurs bungallow de son établissement, elle nous avait surcotée, nous avait elle assurée. Tu parles, nous étions les seuls, en cette saison. La plage devait être noire de monde en juillet Aout, elle etait deserte en octobre… même si le fond de l’air n’était pas encore frais

Mais, je me détendais, le lieux n’était pas du tout désagréable… C’était reposant même. Sans le papounet son humour douteux et ses claques dans le dos, sans la frangine qui tournait en rond autour de moi comme si je n'étais qu'un totem indien, qu'elle était une skaw sur le sentier de la guerre voulant deterrer le thomawak ou fumer le calumet dans son tepee, sans les vaches, les tracteurs et toutes les machines qui risquaient bientôt de devenir mon quotidien.

Alors que je révassait en admirant le vol des nuages gris qui traversaient le ciel poussés par un petit vent de sud, je sentis une chose m’agripper les mollets…et m’entrainer au fond du lac, j’avais beau me raidir, resister, rien n’y fit, je me retrouvais bientôt, dans l’eau froide jusqu’au cou. Etais-ce un poisson gigantesque, y avait il des monstres d’eau douces par ici, ce n’est pas que j’avais peur mais…

et bien oui, j’ai eu peur… je cherchais des yeux ma compagne, ne la voyait pas, j’étais isolé au milieu de nulle part… avec cet animal qui me tractait. Je voulus crier, mais l’eau me rentra dans le nez et la gorge.J’allais mourir, c’était sûr, Louloutre avait déjà du être dévorée par la bête du lac. Ouf, ça y etait, la bête m’avait lachée, alors que je m’appretais de rejoindre la rive à la nage pour sigaler sa disparation, comme dans les dents de la mer, une tête ronde au visage déformé par le rire sorti de l’eau face à moi. Louloutre, j’aurais du m’en douter, c’était elle qui avait tentée de me noyer. Mi amusé , mi en colére, je tentais de l’attrapper… lorsque je compris mon erreur, il fut trop tard pour faire marche arriére, elle m’entrainait au large, surement pour que je joue avec elle, c’est joueur une loutre. C’était vrai, maintenant que je bougeait, l’eau n’était pas si fraiche que ça, mais ce n’était pas si facile que ça de nager en jean.

Nous avons continué a jouer un petit moment comme ça… euh, bien entendu que j’avais fini par ôter pull et pantalon… je ne fus plus du tout faché contre ma chérie lorsqu’elle me sussura à l’oreille d’un air entendu :

  • Le lac, c’est dégueulasse, les baigneurs baisent dedans !

Et bien si, elle osa, quand je vous disait qu’elle était joueuse comme une loutre.

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