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Pierrot
Elle me regardait de ce drole d’air qu’elle avait déjà dans cet hotel, un regard de fille un peu perdue qui… Ah mais non, c’est pas du jeu, c’est de la triche ! Elle ne va pas m’inviter dans une pizzéria tout de même !
- Pourquoi tu es parti , on s’amusait bien tous les deux, pour une fois que j’étais tombé sur un gars gentil
Et voilà, dés qu’une bonne femme avec du monde au balcon me regarde comme un chien regarde un poulet qui cuit à travers la vitre du four, j’en perd la parôle !
- Euh !
- J’y ai cru moi aux pains au chocolat et aux chouquettes…
Oh non, ne me regarde pas comme ça, elle a due tomber, ses affaires sont toutes rapées… j’ai une de ces envies moi de mettre de la pommade sur ses plaies…
J’ai la gorge séche, elle s’approche de moi, que me veux elle ? J’ai peur de le savoir… quand je vous disais que j’attirais les folles. Folles, mais bien roulées, seigneur, donnez moi la force de résister à la tentation .
Il faut que je lui pose la question avant qu’il ne soit trop tard,
- Que fait tu là ?
- Et bien, me repond elle du tac o tac, je t’ai suivie, comme toi je me suis perdue
- Oui, mais avant, que fait tu ici ? Tu ne m’as pas suivie depuis Montpellier tout de même ?
- Ah mais non, c’est le hasard !
- A d’autre, je n’y crois pas à ton hasard
Cette fille était une vrai comédienne quand elle a vue que je n’allais pas la lacher avec ça elle se mit à pleurer
- Pourquoua personne ne me croua jammais, hoquetait elle !
Et soudain, changeant d’air de mimique et de ton elle minauda, alors que les larmes subitement céssérent de couler :
- on est perdu là, en plein milieu des bois, il doit faire froid la nuit, si j’ai froid, je pourrais me réchauffer contre toi ?
Euh, quand je vous dis que parfois je n’ai pas les mots.
Jésus, Marie, Louloutre, pardonnez moi mes offenses, pauvre pêcheur, car je vais pêcher, je ne pourrais pas me retenir, elle avait raison Louloutre, le Legging lui va super bien... a ma Louloutre aussi d'ailleurs, mais moins... et puis, louloutre n'est pas là !
Mais que fait elle ?
elle ôte son pantalon de sport... vétue d'une riquiqui petite culotte, elle me fout le tissus sous le nez et me dit d'une voix à nouveau pleurnicharde :
Tu as vu, je suis tombé, mes fringues sont toutes déchirées
- Euh !
- Tu t'en fout, tu dis rien, tu va encore partir avant les tirs au but...
Partir ? mais où grand dieu ! Perdu dans la nuit noire en pleine forêt, tu voudrais que j'aille où ?
en plus, comme elle dit, à deux on peut se tenir chaud et se protéger des animaux sauvages
- J'ai récupéré ta valise, j'ai lavé le linge, je l'ai repassé, plié... tu n'auras qu'a venir le récupérer chez moi quand nous ne seront plus perdus
Je ne sais que répondre... elle est de plus en plus proche de moi, je sens son haleine, cerise ou framboise, chaude sucrée...
- Ben dis pas merci !
J'ose un timide... mais le coeur n'y est plus :
- Et Juju ?
- Pchttt, plus de Juju, méchant Juju, je m'en suis débarassé, il ne nous embêteras plus, plus jamais, là où iil est, il ne peux plus embêter personne !
- Débarassé, tu en as fait quoi ?
Quand je vous dit qu'elle est folle et dangereuse !
- Rooo, mais si je te dis que je m'en suis débarassée, tu me crois, c'est tout... bon embrasse moi maintenant gros bêta !
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