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Louloutre

J’ai passée la nuit dans un abri bus à me cailler les miches et à me ronger les ongles. Qu’est ce que j’ai pu m’en vouloir de l’avoir abandonné sur ce chemin… crevée, morte de fatigue, j'ai vue arriver les premiéres heures du jour avec anxiété, qu'allait il se passer maintenant ?

Un appel de la maréchaussée m'a fait sauter de joie,on l'avait retrouvé, quelle joie !

Trop bonne, trop conne… je les ai vus arriver tous les deux dans le panier à salade… Oui la maréchaussée à eu la gentillesse de me le ramener… ils auraient pus la garder l’autre, avec son sourire triste, son short déchiré, son corsage… enveloppée comme une tablette de chocolat dans une couverture jaune argenté… ben voyons, il n’était pas perdu pour tout le monde. J'ai compris à ce moment là qu'il s'était réchauffé, qu'il avait eu une couverture vivante cette nuit et je lui en ai voulu immédiatemant.

J’ai remercié l’adjudant Truchot, mon pierrot sous le bras, je l’ai embarqué dans notre maisonnette… l’autre pétasse, je l’ai ignorée.

J’aurais dû le prendre dans mes bras, lui dire que je n’avais pas réussi à dormir morte d’inquiétude que j’étais… je me suis contenté d’un froid:

  • T’as faim… il y a ce que tu veux dans le frigo… Moi, j’ai besoin de dormir une heure ou deux

avant de jeter son duvet sur le parquet, j’ai rajoutée,

  • je dors seule… tu dois sentir le fenec, tu dois sentir la chienne des bois on discutera aprés, réfléchis bien à ce que tu dira Pierrot beau gosse coeur d’artichaut pour ta defense

Connaissant l’oiseau comme je le connaissait il n’avait pas du passer la nuit à coté de cette chose sans… Vous m’avez compris, vous ne voulez pas que je vous fasse un dessin tout de même !

Tiens il n’a pas répondu, docilement il se couche dans son duvet…

***

Je suis crevée mais je n’arrive pas à dormir, lui si, il ronflonne doucement… oh ce n’est pas ça qui m’empêche de dormir, mais de savoir, non de ne pas savoir. Je m’en fous… je me lêve, je fais du café, Un bon litre de café, bien sérré... j'hésite, le sortir à coups de pompes de son duvet, je le regarde dormir finalement, il est beau quand il dort, on dirait un ange.

Mais merde! Pourquoi suis-je tombée amoureuse de cet homme là? Qu' as t'il de plus que les autres? l'enfant qui doit grandir dans mon ventre voudra t'il de lui comme pére? vais-je enfin pouvoir parler avenir avec lui ? en avais-je envie ?

Là, tout de suite, j'ai douté de nos projets, cet homme a des mains pour caresser des seins, pas pour conduire un tracteur, tenir une fourche ou une pioche. Et puis que pouvais -je faire d'un futur paysan qui se perd en forêt aprés quelques heures de vélo ? Cet homme n'est qu'un citadin, ça crêve les yeux.

Oui, mais ce qui crêve les yeux également, c'est que j'en pince grave pour lui, même en colére là, je ne rêve que de me jeter sur lui pour lui infliger les plus douces souffrances .

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