Le miroir du couloir
Les yeux cernés
Par la fatigue, une digue est née
Et le visage par la rage consterné
S’enfouit très loin dans ce regard miné
D’un miroir qui pourrait croire
Me nargue cette barbe dérisoire
Du prisonnier, de ses mémoires un soir
Tout espoir du lendemain s’endort
Qui pourrait croire encore
Ce maquillage dérisoire, tel décor
Tel costume, une banale histoire
Derrière un masque de remords
Un miroir dans le couloir de l'entrée
Montre toujours la triste vérité
Et un objet sous la main irrité
Pour détruire cette image montrée
Une vie de merde !
Dans ce naufrage, je ne retiens
Ni les mots, ni les objets de bien
Ou de mal dans un éclat ne sont plus rien
Mais dans un élan, ma main, je la retiens
Je la retiens de me faire du mal
Mon image malade dans le miroir ovale
Semble se détacher…
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