cauchemar ? J'en ai marre.

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ça revient, sans arrêt, chaque fois un peu différent, mais quand même carrément flippant. Et ça m'arrive à moi... Moi qui sais où je vais et où je mets les pieds. Et ça m'arrive. Quand ? Cela commence vers la fin du mois d'août. Je me retrouve en classe, dans une classe, mais ce n'est jamais ma classe, ni même mon école. Le dernier en date? J'étais dans un vieux bâtiment décrépi, en pierre, avec du lierre au mur et des fenêtres absentes. Une classe remplie de 70 élèves qui se barraient par les fenêtres et faisaient littéralement le mur, au sens propre comme au sens figuré. Non mais. 70 élèves. Insensé. Suréaliste. Ça grouillait de partout, j'en chopais un par le fond de son pantalon, il m'en arrivait 15 sur le paletot. Impossible de les stopper, ni de la voix, ni du regard; moi qui me targue d'avoir des yeux bleus capables de virer au noir en une fraction de seconde pour stopper les insolences et recadrer les attitudes. Impossible de se faire entendre dans cette salle sans cadre.

Et l'autre? quelques jours plus tard. J'étais en classe, dans ma classe, avec un groupe d'élèves et une collègue. Nous étions en co-enseignement. Je parlais aux élèves, et ma collègue avait la tâche délicate de traduire ce que je disais, car je racontais n'importe quoi dans une langue qu'ils ne comprenaient pas. Et je m'énervais,et elle s'évertuait à traduire. Et je finissais par me casser. Oui, je prenais mon sac, mes clés, je claquais la porte sur cette classe de dingue et je me cassais en voiture, loin de tout cela. Moi, je décidais de quitter le navire et de baisser les bras.

Moi, enseignante depuis 20 ans, en proie à des fantaisies nocturnes quand je suis dans mon lit, les veilles de rentrée. En même temps, ça fait aussi déchetterie et dépotoir, une bone nuit de cauchemar, j'y mets le pire de ce qui pourrait arriver. Ça, ça s'appelle de l'anticipation, où je ne m'y connais pas.

Et puis, celui là. Quelle nuit. Les restes de la tempête, la pluie qui ruisselle, le vent qui mugit, tout cela me sort du sommeil à 4h30. Je me rendors et là, je rêve, ou plutôt je cauchemarde. Je suis sur scène, micro dans les mains, et ma guitare se désagrège sur mes genoux. Et oui, rien que ça. Il s'en passe des trucs dans ma vie, dans mes nuits. Amis spécialistes, décrypteurs de rêves; à vos hypothèses. Moi je retourne me coucher, avec un peu de chance, j'éviterai de rêver des trucs aussi chelou.

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