le petit qui sauve
Le bucheron et sa femme a avait sept enfants. Sept garçons, et le dernier né était si petit qu’il l’avait appelé Poucet.
Hélas, ils manquaient d’argent et ne pouvait plus nourrir leurs enfants. Alors ils ont pris une décision…
Petit poucet avait entendu et il a décidé de partir entrainant ses frères. Ils ont marché jusqu’au soir à travers la forêt. Et à la nuit, ils sont arrivés devant une grande maison. Une femme leur a ouvert, affolée :
- Mes pauvres petits vous êtes dans la maison de l’ogre, venez, il n’est pas encore rentré !
Elle leur a donné un bol de soupe avec une tranche de pain et les a cachés dans la chambre.
- Couchez vous sous les lits et ne bougez pas, les petites ogresses dorment. Si elles se réveillent, elles vont vous mordre.
Enroulés dans une couverture, les enfants se sont vite endormis. Ils ont entendu l’ogre qui rentrait :
- Hum, ça sens la chair fraiche !
- Idiot, ce sont des sept filles ! mange ta soupe et vas te coucher !
L’ogre ronflait dans la chambre voisine. Mais, le plus bruyant c’était le ventre de l’ogre !
Un ventre d’ogre vide, c’est terrible ! Ça grogne, ça geint, ça miaule, un véritable orchestre…
Petit poucet n’en pouvait plus, aussi il entraine ses frères et ils repartent tous dans la nuit.
Avant de sortir, petit Poucet a pris les bottes de l’ogre, elles sont magiques et elles se sont adaptées au pied de Poucet, il arpente la forêt, repère les lieux et il peut ainsi conduire ses frères. Quand l’aube blanchit, ils arrivent devant la maison de leurs parents.
Sa mère pleure et se lamente :
- Toute cette bonne nourriture et nos enfants qui ne sont plus là !
En effet le seigneur a payé une dette et elle a acheté de la viande en quantité, le ragout est prêt et répand une odeur appétissante.
Les enfants frappent et entrent, le festin en famille est un bonheur ! Mais, trop gras, trop lourd, pour des estomacs affamés et ils sont tous malades pendant plusieurs jours.
Poucet cueille de la menthe et du romarin, et les tisanes les guérissent très vite.
Mais comme sa mère a dépensé tout l’argent… Petit Poucet emmène ses frères dans la forêt et ils cueillent des mures, des myrtilles. Puis comme il est petit il voit le petit cèpe tout juste sorti de la mousse et … un champignon n’est jamais seul ! Ils en cueillent un plein panier, ramassent les noisettes que leur ont laissées les écureuils et des châtaignes en quantité.
La chasse est réservé au seigneur et les collets sont interdits… mais petit Poucet repère les terriers et le pauvre lapin qui sort prendre l’air du matin est happé par deux mains qui l’étranglent et hop dans le sac ! Et ce n’est pas tout, beaucoup de racines sont comestibles.
Mais, le frère ainé Aristide était jaloux, agacé par les compliments que la mère adressait à Poucet. Aussi, il saute sur un marcassin, l’assomme à coup de gourdin. Il frappe encore et encore pour être sur qu’il est bien mort et le charge sur ses épaules.
La mère le félicite :
- Mais c’est dommage que tu aies écrabouillé la hure, j’en aurais fait un pâté délicieux !
Aristide a des muscles, mais les neurones n’ont pas visité son cerveau !
Enfin, la bête est dépouillée, dépecée, et conservée dans le sel. Voila quelques semaines de viande, cuisinée avec des châtaignes. Le froid a gelé la terre et impossible de cueillir des tubercules.
Aristide commande à ses deux frères Bastien et Casimir de faire des fagots. Il les porte au meunier et les échange contre un sac de Blé.
Les deux costauds écrasent le grain entre deux pierres, et la mère fait un pain délicieux et nourrissant avec cette farine grossière qui calme leur faim, en attendant le printemps. La forêt où ses parents voulaient les perdre va les nourrir… Bientôt les asperges sauvages, les fraises des bois, les champignons. Mais Aristide est interdit à la cueillette, il a failli empoisonner toute la famille avec des amanites dans le panier de coprins ! Il est préposé au gibier qu’il assomme avec vigueur !
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