Je crois bien que je suis perdu

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Je crois bien que je suis perdu. Quel idiot de ne pas avoir pensé à prendre mon téléphone portable ! Quelle connerie ces portables. Et en même temps, comment ils faisaient à l’époque, hein ? Ils devaient se débrouiller, c’est tout. J’ai juste à faire pareil. Aller, fie toi à ton sens de l’orientation. Tu sais que tu en es capable. Le soleil est encore haut dans le ciel, il doit donc être environ 14 heures. J’ai marché pendant au moins 4 heures et la nuit tombe vers 20h30. Il me reste assez de temps normalement. Une mouche se pose sur le verre droit de mes lunettes de soleil interrompant mon raisonnement. Je la chasse d’une main autoritaire. Non mais ! Casse toi la mouche ! Bon, j’en étais où ? Ah oui. Il me semble que je suis venu par l’Est donc si je vais dans la direction opposée à celle du soleil couchant, j’arriverai à bon port ! En route !

Quatre heures plus tard

Cela fait quatre heures que je marche en plein soleil et toujours aucune trace de l’hôtel. La fatigue commence à se faire sentir et ma gourde est bientôt vide. Je repère un endroit légèrement ombragé par un arbuste et cours m’y réfugier. Bénie sois-tu Ombre d’arbre. Mon souffle est court, ma gorge brûle. Je décide de prendre une de mes dernières rasades d’eau chaude. Berk ! De toute façon, si je n’arrive pas bientôt… Enfin. Cela n’étanche qu’une mince partie de ma soif. Ma tête me fait affreusement souffrir et j’entends les battements de mon coeur à mes tempes. Je ferme un instant les yeux pour reprendre mon souffle et me calmer. Les doux bruits de la nature m’apaisent. C’est si calme. Et si grand… Allez, il faut continuer.

Encore quelques heures plus tard

Les paysages qui m’entourent sont magnifiques mais ne me rappellent rien. Ils me dépriment plus qu’autre chose en fin de compte. Normalement, quand on va marcher en nature on est content de ne voir aucune trace d’humanité… Fait chier. Alors que la nuit va tomber, je me rends compte que je ne pourrai certainement pas y survivre. Cette prise de conscience stoppe ma procession. C’est une sensation étrange que de savoir que la fin est surement proche. Découragé et fatigué, je m’écroule au sol dans un sanglot. Recroquevillé sur moi-même, secoué par des spasmes, un hurlement de désespoir sors de ma gorge tandis que le soleil passe derrière les montagnes.

Toujours quelques heures plus tard

Une lumière. Je suis sur d’avoir vu une lumière. Ai-je rêvé ? Non, je sais ce que j’ai vu. Mon bras droit est tout engourdi et je ne sens plus mes jambes. Depuis combien de temps suis-je allongé là ? Aucune idée. Je me redresse péniblement et observe les alentours. La nuit a complètement transformé le paysage. Le ciel scintille d’étoiles, c’est splendide. Là-bas, la lumière ! J’avais raison ! Un trait lumineux descendant du ciel balaye le sol, comme si un hélicoptère cherchait quelque chose ou quelqu’un. Cela doit être les secours qui viennent me sauver ! Houra ! Oubliant la fatigue , je fais de grands gestes avec les bras et appelle au secours, tout heureux de me dire que ma vie ne s’arrêtera pas ce soir en fin de compte. La lumière s’arrête tout à coup à quelque mètres de moi. A ce moment, je réalise que je n’entends pas le bruit des pales de l’hélicoptère. Je lève les yeux… BORDEL DE MERDE ! UN VAISSEAU SPATIAL !

Avant que je n’aie pu faire quoi que ce soit, la lumière fonce sur moi à une vitesse folle et m’englobe complètement. La panique s’empare de moi. Je me mets à hurler comme un dératé et à me débattre dans tous les sens. Soudain, je sens que je ne suis plus sur le sol. Ils sont en train de m’enlever ! A L’AIIIIIIIIIIDE !

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