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Le vide habite encor tous les mots insensés

Qui meublent le silence et ne disent plus rien.

Le corps se plie toujours en gestes hébétés,

Automate obstiné aux engrenages vains.

Je recherche ma vie sur les bords d'une route,

Aux danses de la flamme émue d'une bougie,

A l'objet resté là, qui a gardé sans doute

L'empreinte de vos mains devant mes yeux rougis.

Votre œuvre est à finir qui m'incombe pourtant...

La tâche semble rude à l'épaule ployée.

Je m'octroie en ma peine encor un peu de temps...

Puissent les fleurs d'été m'en savoir pardonner.

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