Le miroir gris de l'eau...
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Le miroir gris de l'eau reflète les nuages,
Le pont est là, pensif, l'écluse ensommeillée,
Etire ses longs bras tout accablés par l'âge
Et les années passées à tendrement veiller.
Mon Dieu ! Bientôt trente ans que je hante ces bords,
Qui m'ont été longtemps sobrement étrangers ;
Les enfants ont grandi et se sont hissés hors
De mon giron jaloux prétextant les dangers.
Comme eux j'avais, jadis, ouvert mes jeunes ailes,
A regret, je le jure, et laissé mes parents.
Du nid resté ouvert les chaleureux appels
Résonnaient en mon cœur parmi des maux trop grands.
Il me faut désormais ouvrir la maison triste,
Avec ma propre clé, ainsi va le présent...
A me tenir ici, petite vie insiste.
Oh ! Qu'il me soit donné courage suffisant !
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