La mort
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La mort était pour moi le seuil noir d'un grand puits,
Sans lueur et sans fond, un gouffre inexprimable
D'où l'on ne revient pas, une éternelle nuit,
Un oiseau monstrueux aux ailes impalpables.
Le trait d'une rature à l'encre indélébile,
Un sanglot continu qui comprime le cœur,
La douleur absolue, l'impuissance fébrile,
Et dans ma langue à moi l'autre nom du Malheur...
Mot que j'osais à peine effleurer de ma lèvre,
Inconcevable idée aux hurlements muets,
Il m'était impensable de jamais te perdre
Pourtant tu es partie et je sais désormais
Qu'en désertant ton corps cette enveloppe vide,
Tu as renoué enfin avec ta liberté,
Et que plus que jamais tu es là qui me guide,
Bienveillante présence, amour inaltéré.
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