Une autre époque

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Que ... ???

Il me faut un moment pour réaliser où je suis. Le lieu m'est diablement famillier.

Un gymnase, Un Collège. Des nuages dans un ciel chaud , les arbres sur le trottoir touffus et déployés vers le Soleil comme pour une prière branche tenduent vers le firmament.

Que faisais je ? Je crois me souvenir que j'étais sur la N118.

Non ! Je me souviens. J'étais sur la N118. Comment cela pourrait être autrement. Puisque je m'en souvient. Comment cela pourrait il en être autrement puisque ce qui me choque c'est d'être ici maintenant.

Comment suis je simplement arrivé ici ? Suis-Je encore en train de dormir ? Non, je ne le crois pas. J'ai déjà pratiqué le controle des rêve. Et le simple fait que de ce poser la question suffit pour influer sur son rêve.

La sonnerie du Collège retenti. Les premiers élèves sortent en piaillant comme une nuée d'étourneau ou mieux une nuée criarde de perruche. C'est cela des perruches vertes. Je souris à cette idée.

Des élèves passent à ma hauteur je retiens de leurs piailleries le mot "vacances". Un second groupe

à le même ramage , un troisième également.

Je m'éloigne de cet endroit en m'enfouissant en moi. Et me colle à un mur qui s'effrite en poussière rouge sous mes doigts. Depuis quand est-ce les vacances ? Je suis parti ce matin , les dernieres vacances c'était il y a à peine deux semaines.

Je prend pleinement conscience de la chaleur, de l'éclat du Soleil. Je sais où je suis. J'ai réclamé juste "une fois".

Et je nous vois ! Tu es là !

Je n'ose bouger , respirer. Tu passes sous mon regard sans me voir. Je plonge avec délice dans tes yeux. J'ai mal. Je nous suis, porté par ton parfum. Le son de ta voix. Il n'y a plus que toi.

Concentré que je suis sur toi , je me bouscule. Je m'excuse. Ton regard glisse sur moi et ton sourire me tranche comme le fil d'un lame de rasoir. Je me plonge plus pronfondément dans ton regard

mais tu le détournes et t'éloignes.

Vous quittez les abords du Collège allant vers les tours de verre et d'acier de la Défense.

Je réalise alors. Je sais. Je nous vois nous éloigner. Toi et moi. L'un contre l'autre.

Je nous regarde partir.

Je suis soudain pris d'une envie folle de m'attraper par l'épaule et de me dire ne la quitte pas ce soir.

Mais je suis hypnothisé par ta présence , ta voix, ton visage cette douce torture de te voir.

Comment pourrais je seulement nous séparer sachant ce que je garderais de toi ?

Me revienne alors ce que j'ai. Ce que j'ai et que je ne veux pas perdre même pour toi.

Si je me souviens du futur c'est que je ne me suis rien dit.

Ce soir la lame coulera sur ton corps. Je la sens déjà couler dans ma gorge.

Le moi qui t'accompagne ce souviendra de la douceur de ta main dans la sienne.

Puis oubliera ton visage , ton sourire, ton parfum.

Je n'avais rien vu , donc rien pu faire à l'époque.

Je n'ai rien vu aujourd'hui, hier n'ont plus.

Juste le plaisir infini de revoir ton sourire , d'entendre le son de ta voix, la fragrance de ton parfum.

La chaleur des larmes sur mes joues. Je pleure encore pour toi.

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