Ô création, toi qui berces mon esprit

Ô courtes nuits, idées noires attrayantes

Ô regard fou, derrière une âme meurtrie

Protégez-vous des spectres de la passion ardente

Qui vous plongera céans dans un néant d'envie

Ô imagination, toi qui cours dans la nuit

Survolant les abysses des plus sombres pensées

Ô grande Vie, toi qui blesses et qui nuis

A l'innocence sacrée de l'être enchanté

J'ignore pourquoi je vis, si ce n'est pour écrire

Imaginer, créer, devenir le dieu d'un monde

Ma plume aiguisée est mon arme, pour transcrire

Un combat contre l'ennuie, la folie, les secondes

J'ignore pourquoi je meurs, si ce n'est pour voler

Au-dessus de la terre et m'éblouir encore

Admirer ce que la vie m'a donné

En profiter jusqu'au dernier aurore.