Chapitre 23

13 minutes de lecture

Je suis assise dans la Grande Salle. À côté, le comptable du palais, mais aussi mon professeur. Derrière moi, ma mère qui tourne en rond, ses talons claquant sur le sol. Devant moi, sur la table, une dizaine de documents, d’exercices dont je ne comprenais rien. Devant moi, les chiffres n’avaient aucun sens.


— Ce n’est pas compliqué, Votre Altesse. Ici vous avez un bilan, ici vous avez un compte de résultat, tenta mon professeur.

— Mais c’est quoi la différence ? Je ne comprends pas.

— Je vous l’ai déjà dit plusieurs fois, soupira-t-il.

— Concentrez-vous Elena ! Ce n’est pas la mer à boire, intervint ma mère.

— Je n’y arrive pas ! Je ne comprends pas !

— C’est terminé pour aujourd’hui, vous pouvez rentrer chez vous.

— Faites ces exercices pour le prochain cours, Votre Altesse.


Le comptable de ma mère ramassa ses affaires et partit. Pourtant, je n’avais pas le droit de quitter ma chaise. Ma mère me fit continuer mes exercices pendant encore plusieurs heures. Je finis par en avoir assez, attrape toutes mes feuilles et les jette dans toute la pièce. Ma mère me gifla violemment, attrapa mon poignet et me tira jusque dans ma chambre. Tout au long du chemin, j’hurlais en me débattant, mais personne ne venait m’aider. Tous les domestiques et les soldats qui passaient à côté me regardaient, mais personne n’intervenait.


— Il suffit ! Comportez-vous comme une princesse ! s’énerva ma mère.

— Je vous déteste ! De toute façon, vous n’êtes pas ma mère !


Je reçus une deuxième gifle, elle me poussa dans ma chambre et la verrouilla. Sur mon bureau, il y avait plein de stylos et de cahier, j’attrapais tout et tout finit par s’écraser contre les murs. Je finis par prendre ma chaise et la lançais contre ma fenêtre qui se brisa. Le bruit du verre qui se fracassait m’apaisa et je fus appelé par soleil à l’extérieur. En regardant au-dehors, j’approchais de plus en plus de la fenêtre et réussis à grimper sur le bord. La fenêtre était suffisamment grande pour que je sois debout. Je n’étais qu’au deuxième étage, mais je n’avais que dix ans. Si je sautais, est-ce que tout serait fini ? Est-ce que j’aurais enfin droit à une mort paisible, loin de ma mère et de toutes ses obligations ? Je fermais les yeux un instant et les rouvrit humide. Je ne voulais pas mourir, mais en même temps, je savais que c’était la seule solution pour échapper à cette prison dorée. Derrière moi, la porte s’ouvrit. En faisant attention, je me tournais, dos au vide et aperçut ma mère entrer.


— Ne faites pas l’enfant, Elena, descendez tout de suite.

— Non. Laissez-moi tranquille.

— Elena !

— Allez-vous-en ! Partez ou je saute !

— Vous ne le ferez pas, je le sais ?

— Arrêtez ! Vous ne me connaissez même pas !

— C’est faux, vous êtes ma fille.

— Quelle est ma couleur préférée ? Mon plat préféré ? Vous ne le savez même pas et vous prétendez être ma mère ?

— Vous êtes ridicule. Très bien, sautez si vous voulez, ça met égale.


Elle me tourna le dos et sortie de ma chambre. Mon cœur se serra dans ma poitrine et mes larmes coulèrent. J’avais mal. En plus de ne pas m’aimer, elle m’abandonnait. Que je vive ou que je meurs, je n’étais rien pour elle. Ma mère m’avait abandonnée et je décidais d’en faire de même. Je ne voulais plus me battre pour obtenir un peu d’attention. Je fermais les yeux, respirais une dernière fois et basculais en arrière. Durant ma chute, je sentais le soleil sur ma peau et le vent balayer mes cheveux. Ma chute me parut interminable, le sol ne vint jamais. Je sombrais dans l’obscurité bien connue avant de le rencontrer. Pourtant, quand je sentis enfin quelque chose dans mon dos, c’était mou contrairement au sol de la cour du château. Quand je parvins à ouvrir les yeux, je ne reconnus pas où j’étais.


— Docteur ! Elle se réveille.

— Bipper le neurologue. Je veux un examen complet.

— Dois-je aussi prévenir l’Impératrice ?

— Surtout pas. Nous savons tous les deux pourquoi sa fille a essayé de se suicider.

— Mais elle n’a que dix ans, docteur. Vous croyez vraiment que…

— Oh oui.


Mes larmes coulèrent à nouveau sur mes joues. J’étais toujours vivante, je n’avais pas réussi à échapper à mon enfer.


— Votre Altesse ? Est-ce que vous m’entendez ?

— Je… hésitais-je. Je n’ai pas le droit de parler aux inconnus.

— Vous êtes en sécurité ici. Votre mère n’est pas là. Je suis votre médecin. Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Pourquoi avez-vous sauté ?

— Elle… elle me déteste, je le sais, pleurais-je à nouveau. Elle a dit que ça lui était égal si je mourais.

— Infirmière ? Prévenez l’assistante sociale tous de suite.

— Oui Docteur.

— Tout va bien se passer. Vous n’avez aucune blessure grave, mais je vais tous de même faire quelques examens supplémentaires. Vous resterez ici aussi longtemps que nécessaire, je vous le promets.

— Je ne veux pas retourner là-bas. Je ne veux pas.

— Ne vous inquiétez pas. Reposez-vous.


Je me tournais sur le côté gauche, dos à l’entrée et repliais mes genoux contre ma poitrine. Il remonta la couverture sur mes épaules et sortie de la chambre. Je l’entendis discuter, dans le couloir, la porte de la chambre étant toujours ouverte.


— Vous êtes sûr de ce que vous faites, Docteur ? Il s’agit de la Princesse. Vous ne pouvez pas envoyer une assistante sociale à l’Impératrice. La garde de la petite ne lui sera jamais retirée.

— Je sais, malheureusement. Mais la petite a besoin d’aide. Elle à bien tentée de suicider. Sa mère lui a dit clairement qu’elle s’en foutait qu’elle vive ou meurt. Elle n’a que dix ans et elle est déjà marquée à vie par sa mère. Dans cette chambre, ce n’est pas une Princesse que j’ai. J’ai une fillette terrorisée, qui ne veut pas retourner chez elle. Sa tentative de suicide est un appel à l’aide que je ne peux ignorer. Que sa mère soit une dictatrice ou non.

— Faites attention, Docteur. Ce n’est pas que votre poste que vous risquer ou vous interposant à l’Impératrice, mais aussi votre vie.

— C’est mon métier d’aider ceux qui ont besoin d’aide. Et cette petite a besoin d’aide.

— Très bien. Je vous suivrai.


Sur ses paroles, quand la porte se ferma enfin, je m’endormis. Quelqu’un allait m’aider. Il avait fallu que je sorte depuis ma chambre pour que quelqu’un comprenne ma souffrance, mon enfer et ose défier ma mère pour m’aider. Mais allait-il y arriverais ou m’abandonnerait-il lui aussi quand il se rendrait compte que ma mère était indétrônable ? Les jours passaient et je restais dans cette chambre, sans aucune visite de ma mère. Ma tentative de suicide n’avait eu aucun effet sur elle. Je restais toujours inintéressante.


— Docteur, nous savons que la Princesse héritière est dans cette chambre. Laissez-nous la voir, entendis-je à travers la porte.

— Il est hors de question que je vous laisser entrer.

— Pourquoi aucun soldat n’est là pour veiller à sa sécurité ? Pourquoi a-t-elle fait une tentative de suicide ?

— Partez, je ne répondrais à aucune question. Sécurité ! Je ne veux aucun journaliste dans l’enceinte de l’hôpital.


Quelques minutes plus tard, le médecin et l’assistant social, que je voyais tous les jours, entrèrent dans la chambre. Je me redressais dans le lit et le médecin continua ses examens.


— Vous êtes parfaitement rétablie, Mademoiselle. Madame, il va falloir trouver un autre motif pour la garder ici. Elle ne doit pas retourner au château.

— Je chercher encore des solutions pour ne pas nous mettre l’Impératrice à dos, Docteur. Mais ce n’est pas aussi simple que vous croyez. Si nous lui enlevons sa fille…

— Laissez-moi entrer, c’est un ordre. Je veux voir ma fille.


Ma mère était là, je déglutis, ramena mes genoux contre ma poitrine et baissais les yeux. L’assistante sociale le remarqua, s’approcha de moi et posa sa main sur mon épaule. Quand ma mère entra dans la chambre, elle obligea le médecin à se déplacer pour parvenir jusqu’à moi. Elle attrapa mon poignet et me tira, me faisant tomber du lit. Comme avant mon saut, j’hurlais et me débattais autant que je pouvais. Je voulais lui échapper et me réfugier dans les bras de la femme qui avait pris soin de moi depuis mon arrivée à l’hôpital.


— Lâche là, immédiatement !


Une autre femme, que je ne connaissais pas, était entrée dans la chambre. Lui obéissant, ma mère libéra mon poignet et je courus près de l’assistante sociale.


— Comment as-tu seulement osé t’en prendre à elle ?

— Elle…

— Tais-toi ! Je ne veux pas de tes explications à la noix. Tu nous avais promis de ne jamais toucher à Elena. C’est pour ça qu’on te la laisser. Mais elle a essayé de suicider, à cause de toi. Tu ne mérites même pas d’être sa mère. Qu’est-ce que je vais lui dire maintenant ? Qu’Elena a failli mourir par ta faute ? Tu es une mère, indigne, Julie. Elena repart avec moi. Elle ne reviendra que pour prendre sa place sur le trône, à ses dix-huit ans.

— Je t’interdis de me prendre ma fille ! Tu n’as aucun droit sur elle !


C’était la première que j’entendais ma mère tutoyer quelqu’un, mais surtout quelqu’un tutoyer ma mère. Est-ce qu’elle se connaissait ? Et qui était cette femme ? Allait-elle vraiment pouvoir m’aider et m’éloigner de ma mère ?


— Et je t’interdis de me parler sur ce ton, Julie. Je ne suis ni l’un de tes sujets ni l’un de tes pions. Je suis et je reste ta mère, que tu sois Impératrice ou non. Tu as failli à ton devoir, tu n’as pas tenu la promesse que tu nous avais faite. Je viens reprendre Elena, que tu le veuilles ou non.


Le silence qui s’ensuivit était terrifiant et je me recroquevillais un peu plus contre la poitrine qui me protégeait. Ma mère et cette femme se regardaient dans les yeux, sans jamais détourner le regard.


— Maman, soupira finalement ma mère. Tu sais bien que je ne fais pas exprès.

— C’est trop tard, Julie. Il fallait y penser avant. Quand il était encore temps. Il fallait agir quand Léo était encore avec toi, quand ma petite fille avait encore son père.


À mon réveil, la première chose que je vis fut le sourire d’Océane. Je me redressais aussitôt, troublée par son regard et qu’elle soit si proche de moi.


— Tu vois que tu avais besoin de te reposer. Tu as dormi presque toute la journée, commença-t-elle.

— Ça fait longtemps que tu… m’observes ?

— À peine cinq minutes. Tu sais que tu es belle quand tu dors ? Tu as l’air innocente et ça donne envie de te protéger.


Je rougis à cette déclaration et repoussai aussitôt la couverture pour lui tourner le dos. Si elle savait ce que ses propos évoquaient pour moi, elle ne les dirait pas à la légère. Pourtant c’était cette spontanéité chez elle que j’aimais. Peu importe que je ne sois qu’une amie pour elle, elle n’hésitait pas à dire clairement ce qu’elle pensait. Tout ce que moi, je n’arrivais pas à faire, surtout avec elle.


— Je vais aller prendre une douche, repris-je.

— Tu as fait un cauchemar ? Tu pleurais dans ton sommeil.

— Peut-être. Je n’en m’en souviens pas.

— Bon d’accord. Je t’attends.


Je me dépêchais d’aller sous la douche pour pouvoir prendre le temps de réfléchir calmement. En réalité, je me souvenais de mon rêve. Je me souvenais de ce jour où j’avais sauté par la fenêtre, où j’avais trompé la mort. Pourtant je ne parvenais pas à me rappeler du visage de la femme qui m’était venue en aide ni de ce qu’il s’était passé. J’étais finalement retournée au château, sans savoir pourquoi. Après être sortie de la douche, je laissais tomber ma serviette pour me regarder dans le miroir. Sur mon corps, j’avais encore les cicatrices de ce jour. Elles étaient à la fois physiques, dans mon dos, sur mes bras, mais surtout psychique. Je me revoyais tomber du deuxième étage sans jamais toucher le sol. Cette chute, sans fin qui, finalement, m’avait sauvé. Parce que j’étais tombée inconsciente avant de m’écraser, mais surtout parce que des domestiques m’avaient vu tombé et était venu à me secours très vite. Toute ses cicatrices, tout ce qui me hantait et m’empêchais aujourd’hui de dormir sereinement, je ne voulais pas qu’Océane le sache. Je ne voulais pas qu’elle reste avec moi uniquement par compassion. De toute façon, qui voudrait d’une suicidaire comment amie ? J’étais déjà passé à l’acte une fois, je pourrais un jour recommencer. En reprenant mes esprits, je me rendis compte que je n’avais pas pris d’affaires propres. Je récupérais ma serviette, la passait autour de moi et entrouvris la porte.


— Océane ? l’interpellais-je.

— Je suis là.

— Ça te dérangerait de me passer des vêtements propres ? J’ai oublié de les prendre.

— Tu veux que je fouille dans ton armoire ? Dans tes vêtements ? Tu peux venir les récupérer toi-même, tu sais. Je ne regarderais pas, promis.


Je refermais la porte, remontais la serviette jusque sur mes épaules et rouvrit la porte. Quand je croisais le regard d’Océane, je ne pus m’empêcher de rougir et détournais aussitôt les yeux pour ouvrir la porte de mon armoire. Je sortis des sous-vêtements propres, mais quand je voulus sortir une robe, je sentis le souffle chaud d’Océane dans mon cou. Mon cœur s’accéléra dans ma poitrine.


— Sympa la garde-robe, me surprit-elle même si je savais qu’elle était là.

— Océane ! m’exclamais-je en me retournant

— Excuse-moi si je t’ai fait peur.

— Oh non, en fait… je… euh…

— Pourquoi te caches-tu sous cette serviette ? Ne me dis pas que tu es pudique alors que tu as des domestiques qui t’aident à prendre ton bain.

— Eh bien, c’est que…

— C’est moi c’est ça ?

— Oui, enfin non !

— C’est bon, je comprends. Je vais te laisser t’habiller tranquillement.

— Merci.


J’attrapais une robe blanche et me dépêchai d’aller dans la salle de bain pour m’habiller, mais surtout pour faire disparaitre mes joues rouges. Quand j’en sortis, Océane m’attrapa le bras et me fit asseoir sur le lit avant de rentrer dans la salle de bain.


— Qu’est-ce que tu fais ?

— Je vais te coiffer. Sauf si ça te dérange.

— Euh… non c’est bon, vas-y.


Elle s’installa derrière moi, une brosse à cheveux à la main et on entendit frapper à la porte quelques secondes après. C’est Océane qui répondit et c’est Emma qui entra avec un plateau rempli de nourriture.


— Est-ce que l’une d’entre vous a faim ? Oh, je dérange peut-être ?

— Non, non entre. Qu’est-ce que tu nous apportes ? répondis-je

— Des tartines et du jus d’orange pour le gouter.


Emma me sourit. Les circonstances devaient la faire rire. Elle qui savait pour mes sentiments envers Océane, la situation pouvait prêter à confusion. Océane me coiffait les cheveux et je rougissais à chaque fois que ses doigts frôlaient mon cou.


— Tu lui as dit Elena ? demanda alors Emma, comme pour me mettre dans l’embarras.


La situation devait vraiment créer un malentendu pour qu’Emma pose la question sans aucune discrétion.


— Me dire quoi ? m’interrogea ensuite Océane en déplaçant mes cheveux derrière mon oreille, ce qui me fit rougir encore plus.

— Emma, je peux te parler dans le couloir ?

— Bien sûr.

— Excuse-moi Océane, je reviens.


Je sortis dans le couloir, m’éloignais de la porte et attendis qu’Emma me rejoigne.


— Je peux savoir ce qu’il t’a pris, Emma ? Tu sais très bien ce que je ressens pour elle et…

— Excuse-moi Elena, on vous voyant ainsi toutes les deux, j’ai cru que tu lui avais enfin fait part de tes sentiments.

— Je ne peux pas lui dire.

— Mais tu souffres Elena, je le vois sur ton visage à chaque fois que tu la regardes.

— J’ai souffert toute ma vie, Emma ! Je ne peux pas lui dire et je ne lui dirais pas. De toute façon, il n’y a pas que ça qui me fait souffrir en ce moment.

— Elena, souffla-t-elle.

— C’est non Emma, laisse-moi tranquille.


Je retournais dans ma chambre, laissant Emma seule dans le couloir. Océane attendit que je m’assoie et posa sa main sur ma cuisse. À ce contact, je ne pus retenir mes larmes. Emma avait raison, être en présence d’Océane était à la fois le paradis et l’enfer. Sa présence était rassurante, mais mon cœur se déchirait à chaque fois que je ne parvenais pas à lui avouer mes sentiments. À la fois compréhensive, mais inquiète, elle passa son bras dans mon dos et posa ma tête contre son épaule. Elle attendit que mes larmes se calment pour me questionner.


— Qu’est-ce qu’il se passe ?

— Je suis fatiguée. De tout faire seule, d’apprendre seule sur le tas. Je suis fatiguée qu’on me compare sans cesse à ma mère alors que je ne suis pas elle.

— Est-ce que je pourrais faire quoi que ce soit pour t’aider ? Tu peux tout me demander.

— Tu n’es pas à ma place, tu ne peux pas.

— Je ne peux que te réconforter, c’est ça ?

— Je le crains, oui


Sans un mot, elle me prit dans ses bras où je me sentais en sécurité. Ma tête posée contre son épaule, respirer son parfum me permit de me calmer, de reprendre mes esprits. Quand elle fut certaine que j’allais mieux, elle dut rentrer chez elle. Avec un grand sourire, elle m’embrassa sur la joue avant de quitter la chambre. À chaque fois qu’Océane avait un geste de ce genre envers moi, je ne pouvais que rougir et détourner le regard. Plus je la côtoyais et plus mes sentiments envers elle grandissaient. Océane m’était devenue indispensable. Je ne savais pas ce que je ferais si je devais la perdre.

Annotations

Vous aimez lire Le studio d'Anaïs ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0