Crises liberté

Une minute de lecture

Délibérément flou.

De loin, j’observe. Nuancer l’influence. Les nounours sur leur planète à l’atmosphère orange ; le froid et le vent, dans leurs toisons colorées. Je tente de me remémorer un passé que je n’ai pas vécu. Mes ancêtres aux débuts de leur aventure technologique.

Ainsi fonctionne l’identification psychologique.

Je me raccroche à la vie, cette entité commune, partagée de mystère entre nous ; je cherche la conscience, cette autre entité ; et le pouvoir sur le monde.

Pourquoi faire ?

Par amour singulier ; ne pas se retrouver seul, savoir qu’ils sont là. Les aider à monter s’ils sont en dessous ; monter avec eux dans l’autre cas. Même si je sais que le haut et le bas ne sont que l’illusion de la gravité que nous nous créons pour rester les pieds sur terre.

Dans l’espace, parfois, les directions se confondent.

Pour Kardachev, les nounours à zéro virgule vingt-six. Des tribus, solidarité mécanique. Un autre nom de la théorie des causes. À chercher.

Filaments d’organisation se tressent.

Les nounours, ni hostiles ni paisibles, commencent ce chemin vers la gloire de l’univers que j’ai accepté deux cent quarante deux millions d’années plus tôt.

Je suis né, je vais mourir.

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