"Qui trouve un ami, trouve un trésor "

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"Qui trouve un ami, trouve un trésor "

Proverbe latin

 Sevastian jouait avec son téléphone entre ses doigts. Il attendait Isobel près de la fontaine où elle lui avait donné rendez-vous. Il était assis sur le rebord, ses longues jambes étalées devant lui et croisées au niveau des chevilles. Il portait un jean et un t-shirt noir qui moulait sa musculature sculptée par de longues heures de pratiques. Une veste en cuir le protégeait du vent qui soufflait.

 Il avait été surpris qu'elle le rappelle ce matin. Lorsque la veille, ils étaient passés devant ce musée, il n'avait pas pu résister à lui proposer d'y entrer. C'était un féru d'art moderne, mais avec son travail, le temps lui manquait trop souvent pour avoir l'occasion de flâner au milieu des différentes œuvres.

 Mais après la dixième question de sa partenaire du jour, il avait compris que cette passion n'était pas partagée. Il en avait été déçu, sur le coup, mais s'était vite repris face à son enthousiasme et s'était empressé de satisfaire sa curiosité en déversant son savoir.

 Malgré tout, le soir, en rentrant dans sa chambre, il ignorait si elle allait le contacter à nouveau. Elle ne présentait pas vraiment les signes d'une demoiselle énamourée. De ce fait, il avait établi avec certitude qu'elle devait avoir devinée qui il était. Et cela l'avait inquiété. Il avait réfléchi toute la nuit à un plan pour la revoir à nouveau.

 Tout cela avait finalement été inutile, car il avait reçu, au matin, un SMS de sa part qui lui demandait de la rejoindre à la fontaine de la place publique. Et encore une fois, il avait été désemparé. Elle avait un don pour le déstabiliser et cela le perturbait beaucoup.

 Il l'aperçut enfin au loin dans la foule, un panier pour pique-niquer sous le bras, une jolie robe à pois blanc assorti d'un nœud dans ses cheveux détachés. Elle semblait irritée, marchant d'un bon pas et marmonnant mille pensées.

 « Jolie robe, elle te va te ravir ! Tu devrais détacher plus souvent tes cheveux, ça met ton visage en valeur. »

 S'exprimant dans sa langue natale, il lui avait adressé ce compliment avec l'espoir d'égayer son humeur. Mais son visage s'assombrit encore plus.

 « Merci pour le compliment. Mais les flatteries ne marchent pas sur moi. Si tu souhaites me soutirer des informations, tu ne peux pas t'y prendre plus mal que cela. »

 Il en demeura sidéré un instant avant de se reprendre bien vite. Premièrement, cela venait confirmer ses soupçons : elle savait qui il était. Quant à savoir pourquoi elle restait avec lui, le mystère restait entier. Et deuxièmement, il n'allait pas laisser passer l'affront qu'elle venait de lui faire.

 « Isobel, je ne couvre pas d'éloges une femme quand je ne le pense pas. Je considère comme étant une marque de politesse que de complimenter quelqu'un qui a accordé autant de soin à sa tenue. Surtout quand ladite personne va passer la journée avec moi. »

 Elle rougit et lui accorda un petit signe de tête en remerciement, visiblement trop gênée pour parler clairement. Venant à son secours, il indiqua le panier qu'elle tenait sous le bras.

 « Tu comptes m'emmener pique-niquer ?

— Si ça va pour toi. J'ai demandé à ma cuisinière de nous faire des spécialités de la région. Il aurait été dommage que tu partes sans y avoir goûté. »

 Il lui sourit et elle s'illumina en retour. Quoique ce fût qui avait entaché sa gaieté naturelle, cela était désormais passé. En une fraction de seconde, elle redevint la personne charmante et enjouée qu'il connaissait. Ils flânèrent d'abord au milieu des étals du marché, où elle saluait de temps en temps les commerçants qu'elle semblait bien connaître. Elle essaya de le convaincre d'acheter quelques babioles pour ses proches.

 « Tu sais, il est de coutume de ramener un souvenir à ceux qu'on aime quand on part à l'étranger. Tu as des amis, rassure-moi ?

— Évidemment ! Tu me prends pour un ermite ?

— Non, mais avec le métier que tu fais ... »

 Elle se tue immédiatement, réalisant trop tard ce qu'elle venait de dire.

 « Et quel genre de métier penses-tu que je fais ?

— Et bien ... je ne sais pas trop en fait.

— Au contraire, je pense que tu sais parfaitement qui je suis. Ou en tout cas ce que je fais.

— S'il est vrai que je soupçonne ce que tu fais, j'ignore encore qui tu es ! Ou du moins pour qui tu travailles.

— Et si tu me disais ce que tu sais ! J'en ferais de même ensuite.

— Et arrêter ce jeu du chat et la souris si amusant ? Pas question ! Je ne vous faciliterais pas la tâche, à toi et tes amis.

— Je commence à voir ça. Je pourrais tout simplement te torturer, tu sais, ça ira plus vite pour moi, mais ce sera beaucoup moins agréable pour toi.

— Tu n'oserais pas !? Si ? »

 Sa voix se tue quand elle remarqua que toute malice avait déserté le visage de l'homme à ses côtés. Il était devenu très sérieux et son regard s'était durci pour devenir aussi froid que la glace. Elle eut soudain peur de lui et prit conscience de ce que Ferdinand lui avait dit.

 « Fais attention à toi, Isobel, je me prête au jeu parce que cela m'amuse, mais ne perd pas de vue que je pourrais mettre fin à tes jours avant même que tu ne puisses dire "ouf". »

 Un frisson la transperça de toute part et elle hocha vigoureusement la tête, muette et pâle d'épouvante. Satisfait, il reprit en un instant son attitude enjouée.

 « Maintenant, que ceci est clair entre nous très chère, que me conseillerais-tu de prendre pour la sœur de mon meilleur ami ? Étant du même sexe et du même âge que toi, je pense que ton avis m'aidera beaucoup. »

 Il lui fallut quelques instants pour reprendre complètement ses esprits. Son changement d'humeur avait été si brutal qu'elle crut un instant avoir rêvé. Quand elle fut sûre que sa voix ne tremblera pas, elle réussit à lui répondre.

 « Qu'aime-t-elle ?

— Les armes à feu. »

 Voyant qu'il ne plaisantait pas, elle cligna plusieurs fois des yeux pour reprendre contenance. Dans quoi s'était-elle donc fourrée ?

« Ce n'est pas vraiment mon domaine ... Si elle aime les armes, j'imagine qu'elle s'en sert aussi. Dans ce cas, un accessoire en rapport pourrait sans doute lui faire plaisir. Il y a un artisan maroquinier qui conçoit des merveilles, un peu plus bas dans la rue principale, peut-être y trouveras-tu ton bonheur ?

— Bonne idée !

— Sinon, un simple élastique pourrait aussi faire l'affaire ... »

 Le regard qu'il lui lança lui fit comprendre que la première option lui plaisait bien plus.

******

 Elle le conduisit jusque devant une petite boutique dans laquelle elle entra. Le petit homme qui se trouvait derrière le comptoir resta un instant bouche bée devant ses visiteurs. Il reprit rapidement contenance et remit ses petites lunettes rondes sur son nez à l'aide de son doigt filiforme.

 « Votre grâce, que me vaut l'honneur de votre visite dans mon humble commerce ?

 — Mon ami, ici présent, souhaite acheter un étui à couteau ou pouvant contenir une arme à feu »

 Il se figea à nouveau et regarda l'autre homme avec inquiétude.

 « Ne vous inquiétez pas, c'est mon garde du corps ...

 — Oh dans ce cas ! Aurait-il un exemple d'arme qui irait avec la pochette ? »

 Isobel traduisit et le mafieux sortit un Glock 17 de son dos et le posa sur la console. Le vendeur pâlit à sa vue. Il le prit à deux doigts avec une grimace de dégoût évident.

 Les coins de la bouche de Sévastian frémirent et Isobel lui donna un coup de coude dans les côtes, accompagné d'un regard noir. Il haussa les épaules et lui offrit un sourire charmant. Elle soupira d'exaspération.

 « Je n'ai rien qui corresponde à votre demande. Il me faudra le fabriquer sur-mesure.

 — Combien de temps cela prendra-t-il ?

 — Au moins une semaine ! Peut-être plus ... »

 Sevastian, qui avait compris ses quelques mots, grogna de contrariété, il ne resterait jamais aussi longtemps en ville.

 « Vous savez, un bracelet serait parfait aussi ...

— Nina n'est pas du genre à mettre des bracelets.

— Même un en cuir gravé d'une rose ? Vous pourriez en faire un identique pour vous-même et votre ami ... »

 Elle retenait son souffle. S'il acceptait, cela signifiait qu'il appartenait à la Krasnaya Roza. A contrario, elle faisait face à un de leurs opposants et dans ce cas ... Elle préférait ne pas y penser.

 Il y réfléchit quelques minutes et observa les rubans de cuir exposés près de lui. Certains étaient gravés et il dut se rendre à l'évidence, c'était du très bon travail ! Il donna son accord à la jeune femme qui semblait retenir son souffle. Elle afficha une mine réjouie et se tourna vers l'artisan. Elle lui demanda une feuille et un crayon pour y dessiner le motif.

 Il regarda par-dessus son épaule et se figea de surprise. Elle dessinait avec une exactitude parfaite la Rose. Elle y ajouta ensuite quelques fioritures stylisée, quelque peu différente du tatouage que portaient leurs membres. Une fois satisfaite, elle y écrivit le prénom de Nina dans une calligraphie soignée et lui tendit le papier.

 « C'est vraiment magnifique ! Peux-tu aussi en faire trois autres avec écrit Sevastian, Adam et Suzaku à la place de Nina ? »

 Elle en fut ravie et s'exécuta à nouveau. Une fois terminée, elle passa commande. Le maroquinier lui demanda de choisir le cuir qu'il souhaitait et lui fit savoir que ce serait prêt en début de soirée. Quand l'acompte fut réglé, ils sortirent pour reprendre leur promenade.

 « Tu es donc bien en possession de la Rose.

— Tu en doutais ?

— Nous n'en étions pas sûrs. Comptes-tu nous la rendre ?

— Oui.

— Bien, je passerai la récupérer ce soir !

— Non.

— Non ? Comment ça, non ? »

 Isobel inspira profondément pour se donner du courage. Elle avait longuement réfléchi et elle savait que ce qu'elle s'apprêtait à faire pourrait signer son arrêt de mort. Mais elle ne pouvait se résoudre à s'exécuter sans garantie.

 « Je ... je ne te connais pas vraiment, Sevastian ... Comment pourrais-je être sûre que tu appartiens bien à la Krasnaya Roza et pas à l'un de ses opposants ?

— Ah. Je vois. Que veux-tu comme preuves ?

— Ton tatouage. Je sais que vous en avez tous un. Montre-le-moi et je saurais que tu es bien qui tu prétends être. »

 Une grimace déforma alors son visage. Il n'en avait pas. Il était le seul à ne pas en avoir, d'ailleurs. L'excuse officielle était que sa peau était trop noire et que le dessin de la rose ne ressortait pas suffisamment. Ce qui était faux. Il n'était pas le seul membre à avoir l'épiderme de cette couleur bien qu'il soit le plus foncé.

 Non, la vraie raison était qu'il était bélénophobe. Qui l'aurait cru, lui le bras droit d'Adam, capable d'abattre une cible de sang-froid et d'affronter n'importe quel adversaire sans broncher, se liquéfiait à la vue d'une aiguille. Peu importe qu'il ait contracté cette phobie suite à une séance de torture qui l'avait profondément marqué dans sa chair comme dans son esprit, il en avait honte.

 Mais son chef ne l'avait jamais forcé à se plier à cette simple formalité. Il s'était même arrangé pour le tourner à son avantage : sans marque distinctive, il faisait un parfait caméléon.

 « Je n'en ai pas.

— Oh ! Comment ça se fait ? »

 Il voulut lui mentir, mais devant ses grands yeux qui attendaient patiemment une réponse, une trace de peur à peine voilée dans le fond, il lui avoua la vérité. Ce petit bout de femme avait une sacrée trempe, mais elle n'était pas une menace pour lui.

 « J'ai peur des aiguilles. »

 Elle en fut si choquée qu'elle éclata d'un rire franc.

 « Je t'en prie moque-toi de moi ...

— Ne le prends pas mal Sevastian, ça m'a juste surprise. Je ne m'attendais pas à ça. Accepterais-tu de contacter ton supérieur dans ce cas ? Je ne la remettrai qu'à lui.

— Adam !? Tu veux rencontrer Adam ? Mais tu es folle !

— Non ! Pourquoi ? Je devrais avoir peur ?

— Isobel, tu te rends compte de qui il est ?

— Bien sûr !

— Tu sais qu'il serait plus enclin à faire raser ton manoir plutôt que de traiter avec toi ?

— Il aura beau raser le manoir, il ne la trouvera pas. Sans moi, vous ne l'aurez jamais. Alors soit, il vient, et je lui donne, soit, tu rentres, mais les mains vides. »

 Il était mi-admiratif, mi-sidéré devant son courage et son inconscience. Elle était dotée d'une telle innocence qu'elle n'imaginait pas un seul instant qu'ils pourraient la torturer pour qu'elle obtempère en deux secondes. Il se rendit compte qu'il appréciait cela.

 Mais surtout, il ne voulait pas voir son visage déformé par la peur et la souffrance. Il ne lui restait plus qu'une seule option : convaincre son ami de venir. Et ça, ce n'était pas gagné d'avance.

 « Bien. Très bien, je préviendrais Adam, mais ne t'attends pas à ce qu'il soit aussi docile que moi. Il est obsédé par ce bijou et après l'accident ... Il ne se comporte plus vraiment comme un être humain. »

 Elle avait légèrement pâli, mais n'avait pas renoncé pour autant.

******

 Ils avaient enfin atteint les jardins publics et après une courte visite, ils s'installèrent sur l'une des tables près du lac. Isobel déballa son panier de victuailles et les présenta devant eux. Elle lui expliqua l'origine de chacune des spécialités, avant de les lui faire goûter. Ils restèrent là un long moment, observant le paysage et papotant tranquillement.

 Il en était même venu à apprécier sa compagnie et s'était rendu compte qu'il répondait à la plupart de ses questions avec honnêteté. Il déviait simplement leurs échanges quand cela touchait son travail ou devenait trop intime. Il la trouvait drôle, intelligente, à la conversation facile et séduisante à sa manière. Il en avait appris beaucoup sur elle, même si tout comme lui, elle évitait certains sujets.

 Ils furent interrompus par l'arrivée de ses sœurs et de leur amant, dont le fameux Gaston.

 « Mais qui voilà donc ! Belle en charmante compagnie. Tu ne nous présentes pas ton ami ? »

 La raillerie à peine voilée de Jade suffit à crisper la jeune fille. Mais sa sœur la devança en se présentant elle-même.

 « Bonjour, Monsieur, je suis Jade, la grande sœur de Belle. Je suis ravie de faire votre connaissance. »

 Elle s'exprimait avec politesse et s'efforçait de le charmer. Sevastian haussa un sourcil et regarda dans la direction d'Isobel qui pâlissait à vue d'œil, à côté d'un Gaston aux mains un peu trop baladeuses.

 « Tu veux que je les tue ? »

 Sa question prononcée avec sérieux lui arracha une expression tellement estomaquée, qu'il crut un instant que ses yeux allaient sortir de leur orbite. Cela lui arracha un sourire et elle fronça son petit nez en réponse, tout en secouant sa tête pour lui dire non. Il releva son sourcil en une interrogation muette, elle lui répondit dans sa langue.

 « On ne tue pas les gens par simple contrariété !

— Crois-moi, ceux-là, s'ils étaient sûrs de toucher à ton héritage, ils l'auraient fait depuis longtemps et sans avoir hésité une seule seconde. »

 Elle blêmit devant l'honnêteté de ses mots, mais il haussa les épaules. Il trouvait que c'était dommage, ces crétins étaient une nuisance pour l'espèce humaine.

 « Oh Isobel ! Ton ami est en train de te dire qu'il souhaite se joindre à nous ? Je suis désolée, Belle chérie, tu sais bien que tu es trop moche pour attirer des hommes comme lui. Il lui faut quelqu'un avec quelque chose de plus ...

 — Quelque chose comme de l'expérience, c'est ça ? C'est sûr que tu n'en manques pas. Je me demande même qui dans cette ville n'a pas réchauffé ton lit.

 — Comment oses-tu !

 — Je ne te juge pas ma sœur, je ne fais que dénoncer une vérité. Tu fais ce que tu veux de ton corps tant que tu ne viens pas m'embêter pendant mes rares moments de tranquillité.

 — Tu es simplement jalouse parce que ton ami préfère ma compagnie à la tienne ! »

Isobel pouffa moqueuse.

 « Jade, Jade, Jade ... Il m'est impossible d'être envieuse, voyons ! Vous êtes toutes les deux de tels parangons de convoitise, qu'il ne restait plus une once de jalousie à transmettre dans mes gènes ! Et si tu veux tout savoir, il me proposait de vous tuer. Maintenant, si vous voulez bien m'excuser ... Sevastian, y allons-nous ? »

 L'homme se leva en faisant bouger les pans de sa veste, de façon à ce que son arme soit visible du petit groupe. Il eut la satisfaction de les voir pâlir à sa vue avant de partir rejoindre Isobel qui fulminait devant lui.

 « Elles sont toujours comme ça ?

— Jade plus que Laura. Dans mes bons jours, il m'arrive de croire que cette dernière aurait pu être gentille, sans l'influence malsaine de sa jumelle. Sauf que ça ne l'empêche pas d'être capable de cruauté quand elle est seule. Alors je ne sais pas vraiment. Peut-être que c'est simplement une déficience génétique. Mes parents sont... Étaient ... Tous les deux des personnes tellement gentilles, aimantes et généreuses qu'il paraît saugrenu qu'elles soient de leur descendance.

— Elles ont peut-être tout simplement été trop gâtées....

— Je l'ignore. Mais ça fait longtemps que j'ai arrêté de leur trouver des excuses. Si ça ne te dérange pas, j'aimerais rentrer maintenant. Tu as mon numéro de téléphone, préviens-moi quand Mr Azarov t'aura répondu... »

 Et elle partit rapidement, le laissant seul avec ses pensées. Il avait compris qu'elle avait besoin d'air après l'humiliation qu'elle venait de subir. Il était fier d'elle, de la manière dont elle s'était défendue. Son petit chaton avait des griffes et cela lui plaisait beaucoup.

 Mais face au "monstre de strania" saura-t-elle se défendre ? Rien n'était moins sûr que cela. Mais il s'était engagé à convaincre son ami alors il le fera.

 Retournant en ville, il récupéra sa voiture et rentra au motel où ses hommes l'attendaient.

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