« Là où les larmes dorment »
Il marchait seul, sans nom, sans voix,
Un pas dans l’ombre, l’autre dans le froid.
Ses souvenirs, fanés comme l’automne,
Parlaient d’un monde qui l’abandonne.
Sa mère priait dans une chambre vide,
Les murs pleuraient de silence humide.
Le père ? Parti sans dire adieu,
Laissant un lit, et le ciel sans Dieu.
Une poupée dort sous un drap déchiré,
Ses bras en croix, à jamais figés.
Sa sœur, si douce, si pleine d’espoir,
S’est endormie… sans revoir le soir.
Il tend la main, mais rien ne répond.
Même l’écho fuit ce cœur sans fond.
Il crie en lui, il tombe à genoux…
Mais même la douleur lui dit : « C’est tout. »
Et toi qui lis, retiens ton souffle,
Car chaque mot est une plaie qui souffre.
Ne détourne pas ton regard tremblant,
Car tu portes ses larmes… maintenant.
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