J
Cette lettre, c’est un adieu doux-amer, une offrande à ce qui a été.
Il n'y a pas de rime, dans une entative d'exprimer au plus clair ce qui est ressenti.
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Je n’écris pas pour te convaincre.
Je n’écris pas pour te faire ressentir quoi que ce soit.
J’écris pour moi. Pour me libérer du poids que tu n’as plus à porter, mais que je ne peux plus garder seul.
Depuis trop longtemps, quand je ferme les yeux dans le noir, j’ai du mal à imaginer un futur.
Un futur avec quelqu’un d’autre, ou même seul.
Non…
Je ne vois que nos souvenirs.
Nos discussions, nos partages, ton rire jusqu’aux larmes, ton sourire ce premier soir.
Ce baiser.
Et ce tambour dans ma poitrine qui me faisait trembler jusque dans les jambes.
Tu auras été celle que j’ai aimée comme je n’avais jamais su aimer avant.
Tu m’as fait croire en l’amour.
Moi qui n’y voyais qu’un jeu de molécules.
Merci.
Tu m’as fait connaître une histoire d’amour vraie, sincère, pure —
aussi courte qu’une explosion, mais infiniment plus intense.
Mais je n’arrive pas à t’arracher de mes pensées,
à priver mes sentiments de ton parfum,
de ta voix,
de cette lumière que tu projetais sans même t’en rendre compte.
Et j’ai peur.
Peur que tu m’oublies,
que tu passes à autre chose —
même si, au fond,
c’est aussi ce que je veux.
Je te veux heureuse.
Que ce soit seule, épanouie, ou avec quelqu’un d’autre,
quelqu’un qui saura t’aimer, te faire désirer l’amour,
comme tu as su le faire chez moi.
Je te souhaite tout le bonheur que je rêvais de t’offrir.
Et que, sans le savoir, tu m’as offert à moi aussi.
Je t’ai tant aimé.

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