Maysa, danseuse de braises
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Maysa dansait à Gaza tous les soirs.
Ses yeux émeraude illuminaient la nuit,
Ses petits pieds foulaient le sable noir,
Plus vifs que les éclairs dans leur bruit.
*
Sur elle, les drones tournaient, durs miroirs.
Leurs yeux d'acier suivaient la fillette sans trêve.
Maysa poursuivait, indocile, sans les voir,
Dix ans à peine et le monde à son doux rêve.
*
Elle embrassait les ombres coloniales
Où brillait la lueur des heures fatales,
Tandis qu’un mur tombait, frappé par tant d’éclat.
*
Un fracas déchira le silence de verre.
Depuis ce jour funeste, elle fixe son père.
Ses yeux rouges brillent d'un amour de combat.

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