J.

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Je pense : " Tiens, un P4 ? Putain, J. est là !"

Qu’est-ce qu’elle fout ici ?

Elle devrait toujours être à Cham’, à courir la montagne avec un de ses amants !

Trop tard pour faire demi-tour, la voilà qui surgit sur le perron, alertée par le bruit.

— Chienne ! cours et ne traine pas, il fait frais. Va à la maison.

Elle commence à marcher sur les graviers de la cour qui mène à la grande bâtisse massive et sombre, elle lève la tête se demandant, embarrassée qui est cette jeune femme, si jeune qui devait avoir la moitié de son âge. Tenir ce rôle devant quelqu'un qui pourrait être sa fille (enfin si elle l'avait eue très, très jeune), cela la met encore plus mal à l'aise. Mais, ces pensées sont interrompues par le crissement des roues de la Volvo derrière elle et elle se retourne pour voir le lourd portail de bois se refermer.

Elle se sent prise au piège, en étau entre deux personnages qu'elle ne connait pas, et qui lui semblent tous deux également redoutables. Les cailloux lui blessent la plante des pieds et la paume de ses mains, mais elle ne ressent pas cette douleur, étourdie par sa situation humiliante.

— Cours, jusqu'à la maison ! ...Allez, cours !

C. estime la distance, puis se met à courir la croupe en l’air, essayant de ne pas poser les genoux au sol, tant bien que mal elle avance avec le sentiment d’être totalement ridicule. La chaîne de ses seins toujours présente lui fait instantanément oublier le supplice de la plante de ses pieds et ses mains. Ses tétons, déjà rendus hypersensibles par les pinces qu'elle porte depuis plusieurs heures sont soudain violemment étirés par la chaîne qui se met à tressauter dans tous les sens. C. ralentit un peu. Je réduis ma vitesse, mais j’arrive tout près derrière elle.

— Allez chienne, plus vite, pique un sprint jusqu'au moulin.

C. se remet à courir, le plus vite qu'elle peut, ravivant la sensation des graviers piquant sa peau.

La scène est presque surréaliste. C., entièrement nue, à quatre pattes, est baignée par la lumière des phares. J. contemple la scène, adossée au chambranle. Impassible. J. est en haut des marches, un lent sourire étire ses lèvres. Elle porte des rangers, un jeans ajusté et une belle veste en cuir jaune, une veste qu’elle m’a volée. Elle regarde cette grande fille châtain clair à l’allure délicate, le visage grimaçant de douleur alors qu'elle se rue dans la cour.

Je me régale et je sens mon sexe gonfler tout seul dans mon pantalon à la vue des fesses de C.

J. ne laisse rien paraitre mais elle est ravie. Elle observe la poitrine de C. avec cette chaine qui n’arrête pas de se balancer. Cette fille a des seins qui ont l'air fermes et souples. Ils ont l'air naturels, à voir la façon dont ils se déforment dans sa course. Elle les aurait aimés plus gros mais ils sont un peu comme les siens et C. a le même air qu’une soumise courageuse qui ne demande qu’à être dominée.

— Où as-tu ramassé ça, me crie-t-elle ?

— Heu … c’est … c’est un client qui m’a demandé de m’en occuper.

J’ai l’air d’un con. J. le sent bien, elle prend un malin plaisir à me laisser mijoter. Son visage n’exprime aucune émotion. Cette garce ouvre sa veste qui découvre un soutien-gorge ouvert d’un esprit résolument bondage, tout à fait affriolant.

— Major ! C’est quoi ? Une nana ? Un chien ? Ou ton nouveau jouet ?

J. fait quelques pas sur le perron et s’arrête à l’aplomb de l'escalier comme pour aller au-devant de ses visiteurs.

C. arrive au bas du perron de pierre et s'arrête, décontenancée, devant les marches.

Je ne réponds rien, je me doute qu’avec l’arrivée de cette peste de J., les emmerdes ne vont pas tarder.

Je gare ma voiture. La porte d'entrée est grande ouverte. Je rejoins C.

— Allez chienne, monte !

Elle gravit le perron toujours à quatre pattes en reprenant son souffle et arrive à la hauteur de J.

C. tente de se relever.

— Reste à quatre pattes ! Qui t’a permis de te lever ? déclare-t-elle d'un ton impératif.

L’ordre a fusé, péremptoire. Je crois déceler un sourire amusé au coin des lèvres de mon amie.

Elle enchaîne :

— Oooh mais c’est un petit chien ! Qu’il est mignon …

— Heu … c’est une « une ». Une petite chienne, elle s’appelle C.

— Elle ne dort pas ici, j’espère ?

— Quoi ? Mais … je ne vais quand même pas la laisser dans la voiture ? et ne m’appelle pas ainsi, je ne suis pas ton père.

— Démerde-toi ! j’ai vu ma mère à Chamonix. Je suis trop contente de te voir, j’ai des tas de trucs à te raconter. Elle n’aura qu’à dormir dans la cuisine, ou ici devant ta porte.

— Mais putain J. …

— Ce n’est pas négociable… Major.

Sur ce, elle caresse la tête de C. Avec le plus grand naturel, comme elle l’aurait fait avec mon Berger des Pyrénées.

Celle-ci se mord les lèvres, je vois qu'un combat fait rage en elle-même.

J’avais pris le temps de lire sa bio sur facebook et je savais que jamais auparavant elle n'avait ployé la tête devant un femme. Malgré son apparente fragilité, elle avait exercé des postes à responsabilité où elle devait commander à des hommes, et elle avait refusé les promotions qui l’auraient mise sous les ordres des femmes. Sa fierté devait en prendre un coup et je devinai que sa gorge se serrait.

Étouffant ce profond sentiment d'humiliation, elle attendait les ordres.

J. tourne les talons et pénètre dans le bâtiment, nous laissant tous deux sur le pas de la porte.

J. revient rapidement avec un large collier de dogue et une laisse et sans un mot elle lui boucle le collier et la laisse.

— Allez entre, il y a du café chaud. On trouvera bien une gamelle pour cette chienne, mais après zou à la cuisine, ou plutôt non, il reste de la place au chenil. Et toi chienne, reste à quatre pattes tant qu’on t’a pas dit de changer de position.

— Oui maitresse, prononce-t-elle avec difficulté.

— J’aime mieux ça. Mais personne t’a dit de l’ouvrir.

La pièce est vaste, au fond il y a une grande cheminée de granit. L’âtre est assez haut et profond pour qu’on puisse y entrer debout. Dans l’embrasement, de chaque côté des jambages est adossé une chaise basse. Un feu crépite devant un contrecœur en fonte.

J. marche vers la cheminée suivi de son animal, elle s'assoit confortablement sur la chaise de droite, étendant les jambes. Sa veste, maintenant largement ouverte, ne cache plus son unique vêtement, son soutien-gorge ouvert, dont les bandes de tulle noires suivaient la ligne de son décolleté, rien ne masque ces jolis tétons annelés.

— Major, tu es comme un père pour moi. Maman m’a dit que tu lui avais demandé les clefs du moulin, tu penses bien que j’étais curieuse. Je n’ai pas oublié que c’est ici que tu m’as vraiment éduquée.

J., combien de fois je t’ai dit que je n’avais rien de commun avec ton père, j’en ai peut-être l’âge mais c’est tout.

— Tu n’as peut être pas sauté maman ?

— Oui mais ta mère est aussi salope que toi, et c’était la reine des gang bangs alors pourquoi m'avoir dragué ? pourquoi moi ?

— Disons que j'ai eu un père absent et j'ai toujours aimé l'expérience, et j’ai bien le droit de fantasmer là-dessus. Tout le monde ne peut pas se vanter d’être baisée par l'ami de son père et de sa mère, ni d’avoir été son esclave sexuelle… note bien que je ne m’en plains pas. Et pour elle ?

— Je l’ai pour plus de deux mois, pour la durée des grandes vacances. J’ai promis à son mari d’en faire une bonne soumise.

— Oui mais pour l’instant, c’est juste un animal.

— Tu sais ce n’est pas la première que j’éduque et elle a quand même quelques notions, regarde… C., prends la position Nadu.

Aussitôt C. se met à genoux les jambes largement écartées ses seins repoussés, le dos cambré et ses mains posées sur ses cuisses, paumes vers le haut.

— Oui, comme cela. Tu vois son mari lui a appris quelques rudiments.

— Oui, bof si c’est tout ce qu’elle sait faire ? Attends je vais lui faire prendre la même position que tu m’as imposée.

— T’es vraiment une peau de vache.

— J’ai de qui tenir Major. Attends, je reviens le temps de prendre un ou deux accessoires.

Elle ne fut pas longue à revenir avec un grand gode ventouse et un œuf.

— Bon toi, sale chienne, tu vas pas encore aller au chenil. Avant, tu vas te mettre à genoux avec le gode bien enfoncé dans ton cul et tu appuieras ton front sur cet œuf que je vais poser contre un jambage de la cheminée, s’il tombe et s’il se casse tu vas dérouiller.

Sur ces mots, J. se sert de la laisse pour lui attacher les mains dans le dos.

— Tu vois, tu bouges l’œuf tombe, tu appuies trop fort avec ton front… tu le brises, gloussa-t-elle. En plus je pense que tu dois être morte de fatigue.

C. se décomposait de plus en plus tellement il lui était désagréable d'entendre cette femme, plus jeune qu'elle qui plus est, s'autoriser à lui donner de tels ordres.

Elle s'était donnée à moi car je la fascinais lors de nos longues conversations, à ce qu'elle m'avait écrit. Mais J. ne faisait pas alors partie de l'équation. Je vois bien que sa présence la déstabilise profondément, mais je n'en fais pas cas.

Il faudra qu'elle se soumette, peu importe à quoi.

— Le coup de l’œuf, je l’avais presque oublié. Attends-je vais remettre deux ou trois buches dans l’âtre, histoire qu’elle rôtisse un peu, ajouté-je cruellement.

— Major, qui de nous deux est le plus salop ? s'amuse J. Mais rejoins-moi dans ma chambre j’ai envie que tu me broutes le minou, maman m’a toujours dit que tu étais le roi et pour une fois que je suis d’accord avec elle.

— Oui, mais je ne suis pas ton boy !

— Oui Major, mais tu aimes les minous.

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