CHAPITRE 1 : Bienvenue en enfer, Princesse

2 minutes de lecture

« Il y a des endroits où tu ne dois pas entrer. Des regards que tu ne dois jamais croiser. Et des hommes que tu ne dois jamais défier. Moi, j'ai enfreint ces trois règles. En une nuit. »

⋆⁺₊⋆ ☽༓☾ ⋆⁺₊⋆

J'avais les poignets attachés, les genoux écorchés et la bouche sèche. Le sol sous mon corps collait, l'air empestait la sueur, la peur et la mort. Et lui... lui, il était là. Assis sur un fauteuil en cuir noir. Jamais pressé. Jamais en colère. Juste... silencieux. Dangereusement calme.

— C'est elle ? demanda-t-il, sans me regarder.

Une voix grave. Froide. Qui faisait taire toute la pièce. Un des hommes qui m'avaient amenée hocha la tête, comme un gamin en faute.

— Ouais. C'est la fille de Moreau. Le prix du silence.

Un silence pesant. Puis un rire sec. À peine audible. Comme un avertissement.

— Moreau croit qu'un corps vaut une dette.

Il leva enfin les yeux vers moi. Et là, j'ai su que j'étais morte. Pas physiquement. Mais intérieurement, tout venait de brûler. Ses yeux étaient noirs. Froids. Mais pas vides. Non, pire : pleins d'idées. De décisions. De condamnations.

— Approche, princesse.

Je n'ai pas bougé.

— J'ai dit, approche.

Je l'ai regardé. Longtemps. Puis j'ai craché à ses pieds.

— Va te faire foutre.

Le silence dans la pièce est devenu glacial. L'un des hommes a avancé pour me frapper. Il a levé la main. Mais Soren a levé un doigt. Juste un. Le mec s'est figé comme un chien dressé.

— Elle veut jouer. Très bien. On va jouer.

Il s'est levé. Lentement. Grand, massif, tatoué sous sa chemise noire laissant apparaitre son torse. Un parfum de sang et de luxe. Il s'est approché et a pris mon menton entre deux doigts. Pas violemment. Pire : comme s'il possédait déjà tout de moi.

— Comment tu t'appelles ?

Je n'ai rien dit.

— Tu crois être forte, Elya Moreau. Tu crois que ta haine va te sauver.

Je l'ai fixé. Il souriait. Presque tendrement.

— Ici, princesse, y'a que deux positions : à genoux... ou morte.

Il a relâché mon menton. M'a regardée comme on regarde un jouet qui va bientôt casser.

Et il a dit :

— Tu dors dans la cage ce soir. Pas pour te punir. Juste pour te rappeler ce que tu vaux.

Il s'est tourné, a quitté la pièce. Et dans son sillage, tout sentait le pouvoir, la souffrance... et cette chose interdite.

Cette nuit-là, j'ai compris : ce n'était pas un homme.

C'était une tempête. Et moi, j'étais déjà au centre.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire leyy4 ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0