Etats de fatigue avancés
Il existe un sujet, entre autres, qui me fascine, assez paradoxalement, ce sont les états de fatigue avancés. Et en particulier le travail dans ces états là. Ce que j'appelle le travail en mode dégradé.
Au début, je pensais : il ne faut pas travailler quand on a atteint un certain niveau de fatigue cérébrale, car alors les erreurs se multiplient. Ce n'est pas que d'ordinaire, je sois exempt des erreurs de raisonnement : au contraire je les accumule, mais en état de fatigue, là les erreurs atteignent un niveau franchement rédhibitoire.
Et puis je me suis aperçu que c'était un peu plus subtil que ça. Ce qu'il faut éviter, en état de fatigue, c'est le raisonnement, car alors on déraille complètement. Déjà qu'en pleine fraicheur cérébrale, l'intelligence humaine est loin, très loin de la perfection, alors ne rajoutons pas un handicap, sous forme de fatigue. Par contre, la mémorisation, elle, fonctionne parfaitement même en état de fatigue extrême, car il suffit de se répéter, en tête, ce que l'on sait déjà. Et je jurerais qu'en état extrême, la mémorisation est plus efficace que dans la tranquillité.
Sinon, je voulais surtout comprendre ce que tu entends par "euphorie de fatigue" : est ce un état de fatigue particulièrement poussé, qui nous met à fleur de peau, et nous fait rire, nerveusement, pour ne pas pleurer ? Ou est ce une réelle euphorie, qui survient parfois, après le travail cérébral ?
Etrange euphorie alors, car normalement la fatigue ne provoque jamais de joie. Euphorie que j'ai déjà expérimenté, mais sans cesser de m'interroger sur son étrangeté, sur son origine, son mécanisme.
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