Sa bouche est comme une blessure

Sa démarche féline fait danser les volants de sa jupe, on ne peut qu’en avoir le souffle couper

Elle a le bassin qui danse quand elle marche

Elles n’ont pas froid, les filles qui marchent en sandales dans la fraicheur matinale

C’est un visage que je connais. De ceux dont je suis sensible et qui m’incite à aimer, c’est ce qu’elle m’a donné ce matin sans même le soupçonner

Je lui mangeais les cheveux en lui faisant la bise, ils étaient détachés, un doux parfum s’en échappait

Elle se penche en arrière sur le dossier de sa chaise et ces cheveux s’envolent comme les feuilles d’un arbre soulevées par le vent

Même si je la partage elle est quand même un peu à moi

Ce jour-là, le t-shirt un peu échancré laissait apercevoir les pentes de ses collines

Debout devant elle, je les vis se rapprocher, se toucher, s’écraser légèrement l’un contre l’autre

J’avais envie de les prendre chacun dans une main et les porter à ma bouche pour y puiser le nectar

Sa tête tournée de l’autre côté ne percevait pas le mien. Je respirais en même temps qu’elle, lentement, observant son buste qui se remplissant et expulsant l’air