2.2.7 Cours de danse

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Fin de l'année scolaire. Je dois supporter Bellatrix et Mère. Carrow est prostré dans le salon à longueur de journée pour tourmenter ma tante et mon oncle. Je fais tout ce que je peux pour le déconcentrer dès que j'en ai l'occasion. Aujourd'hui, il veut pénétrer l'esprit de mon cousin sur ordre de la folle. 

J'ai prévenu immédiatement Maléfique. Discrètement caché derrière une statue, j'observe Carrow tout en discutant avec Maeve. Le pauvre galère. Mon amie me demande de lancer un Incendio sur Carrow. Je m'exécute, prenant un malin plaisir à la faire cramer.

Ce sale con se reprend vite, trop vite à mon goût. Il pénètre l'esprit de ma tante. J'ignore ce qu'il fait, son sourire de sale fouine ne me plaît guère. Quelques minutes plus tard, je vois ma tante, mon oncle et mon cousin débarquer alors qu'ils étaient à l'étranger, loin d'ici. Carrow est furieux et invective Oliver. Il pointe sa baguette sur lui "Legilimens". Le blondinet pose un genou au sol sous le sort.

- J'arrive. Fais semblant d'avoir peur, me dit Maeve.

Un immense Basilic apparaît soudain en plein milieu du salon. Il est étrangement pourvue d'ailes de peau écaillée et ressemble vaguement à la créature qui a attaqué des dernières années il y a un an. Protégeant Oliver, le reptile attaque Carrow et Mère. Le Basilic fait semblant de m'attaquer, ses yeux violets aux pupilles verticales m'informent que je n'ai rien à craindre. Je fais mine de riposter pour donner le change, en réalité, je lance des sorts de protection vers mon cousin et elle.

Un balai apparaît. Le blondinet l'enfourche et s'enfuit. Je dissimule sa fugue avec de la fumée. Bellatrix arrive en trombe. Elle se place devant moi et me dissimule au Basilic. Elle sourit d'une manière machiavélique et insulte le serpent en fourchelangue. La folle lui annonce que son arrière-petit-fils, c'est-à-dire moi, le vrai héritier des Serpentards l'anéantira bientôt. 

Le Basilic et mon arrière-grand-mère s'envoient des noms d'oiseaux au visage. La folle parvient à parer les jets de venin qui brûlent les carreaux du sol. Mon oncle et ma tante sont statiques comme des zombies. Mère et Carrow lancent des sorts inefficaces. Puis, le Basilic s'évapore comme il est apparu.

Mère se rend compte que mon cousin a disparu. Elle ordonne à ma tante et mon oncle de lui dire où il est. Nous transplanons dans différents lieux sans parvenir à le retrouver. Il est en sécurité à Poudlard. Maeve me l'a dit. Des Aurors sont arrivés là-bas pour veiller sur Oliver. Maléfique protège la maison d'Horace. 

D'ailleurs, quand nous tentons de nous approcher, la maison a disparu. Elle est invisible aux yeux des mangemorts, pas aux miens. Bellatrix envoie des sorts pour enlever le sort de protection. Elle finit par récolter un coup-de-poing d'un gant de boxe en plein visage, envoyé par son arrière-petit-fils discrètement.

Des Aurors arrivent et nous font fuir. Nous rentrons. Plusieurs jours plus tard, Carrow tente d'entrer dans l'esprit de Jamie et de ses parents. Ce crétin ne découvre rien. Jamie ignore tout de l'événement. Carrow tente l'esprit des parents d'Horace sans plus de succès. Maeve doit avoir verrouillé leurs esprits. Quand cet abruti s'intéresse à Horace, je n'attends même pas la réaction de Maléfique. Je lui lance un Sectum Sempra violent.

Ses hurlements attirent Mère qui le soigne de nouveau sommairement, histoire qu'il ne meurt pas. Carrow est emmené à l'hôpital, les blessures sont trop nombreuses pour qu'elle parvienne à les soigner. Son sang au sol me réjouit. Aucun doute. J'ai hérité du gène de sadisme de Bellatrix. D'ailleurs, celle-ci me surprend à sourire devant la flaque de sang.

- C'est beau. Le sang sur le sol. Cet incapable a bien été puni pour son incompétence. Tu crois que c'est le monstre ou Oliver qui lui a fait ça ? Me demande la folle.

- Aucune idée. Je penche pour le monstre. Mon cousin n'a pas cette violence en lui. Pas encore. Dommage que ce soit un monstre d'ailleurs, parce qu'elle serait utile dans nos rangs. Bien plus capable que ce nul de Carrow.

- Oui... Tu as raison. Carrow est un boulet. Avoir le monstre dans nos rangs nous assurerait la victoire. Comment attirer cet être abject ? Tu as une idée mon bébé lord ?

- Peut-être. Je ne suis pas sûr. Je dois peaufiner mon plan. Le monstre déteste Oliver. Pas moi. Je lui tape un peu sur les nerfs, mais je ne l'exaspère pas. Je me dis que... Si j'adopte le bon langage et joue de mon charme. Je suis plaisant. Je ne sais pas. Peut-être que. Non. Je me trompe.

- Tu crois que tu peux en faire une amie ? La convertir ?

- Si tu m'autorises à avoir des paroles et des actes dégoutants, ... OUI. OUI, je peux gagner l'amitié de Maeve. Elle est stupide. Elle a vécu dans la misère. Je peux jouer le joli cœur. Le preux chevalier. La couvrir de cadeaux et l'émerveiller par ma richesse. Il suffit que je dissimule le dégoût qu'elle et les moldues m'inspire. C'est à ma portée.

Je prends une mine songeuse et fière. Comme si je réfléchissais à un plan que je suis sûr de réussir. Un méga coup de bluff à son intention. Je dois inspirer confiance à Bellatrix si je veux tout savoir de ses plans diaboliques. Elle aime la puissance et Maeve est l'être le plus puissant jamais vu. Je sais que l'idée d'avoir Maléfique du côté du Seigneur réjouit la folle.

- D'accord mon prince des ténèbres. J'ai confiance en toi. Tu es le seul en qui j'ai confiance. Fais ce que tu as à faire.

Bingo. Je viens d'avoir la bénédiction de Bellatrix pour me comporter avec bienveillance et me rapprocher de Maeve. J'en informe aussitôt la petite chipie et nous jubilons ensemble mentalement. Je vais pouvoir faire ce que je veux et en plus avec l'accord de la folle.

Carrow étant à l'hôpital et mon cousin en sécurité, je n'ai plus de raison de trainer au manoir. J'utilise le prétexte de me rapprocher de Louise, qui en plus est amie avec Sarah, une proche d'Oliver pour demander le droit de partir à la Résidence Nott une semaine ou deux. Trois jours plus tard, je débarque chez mon amie.

Son père est un peu sur la réserve. Sa fonction de diplomate lui a permis d'avoir eu vent de l'aventure de mon cousin. Il ne connaît pas tous les détails, cependant, il sait que les Aurors se méfient de la famille Lestrange et que je suis placé sous surveillance. L'amour que je porte à sa fille le rassure au bout de quelques jours, il m'aura fallu plusieurs déclarations et câlins pour être tranquille.

Louise est ravie de m'accueillir plusieurs jours. Elle est en train d'organiser un spectacle de danse avec ses copines dont Sarah et elle a besoin d'un avis objectif sur sa prestation. Je suis commis d'office au rôle de conseiller technique. Je répète avec elle les enchaînements. Cela n'a rien à voir avec la musique classique qu'enseigne sa mère. Je comprends mieux pourquoi elle lui cache sa chorégraphie absolument pas "sang pur".

Les mouvements sont mignons et très rythmés. Louise refuse de me faire écouter la musique sur laquelle elle va danser. La composition de son groupe de copines m'est aussi inconnue. Je ne sais pas pourquoi j'ai l'impression que je vais au-devant de sérieux problèmes. Ca sent le coup fourré à plein nez. Peu importe, j'aime ma petite princesse et je me plie à ses quatre volontés sans protester.

Quand Louise évoque la possibilité de faire rentrer des garçons dans leur chorégraphie, je le sens de plus en plus mal. Ma douce amie tente de me faire faire quelques pas coordonnés à ses mouvements. Je rigole, la blondinette ne se cache même pas de ses intentions. Elle papillonne des cils, me faisant craquer, me promettant que je ne serais pas le seul garçon de la bande. J'exige d'entendre la musique, Louise refuse. C'est certain. C'est un coup fourré.

Ma jolie chérie tourbillonne et atterrit dans mes bras. Je la soulève en l'air et effectue quelques pas glissés en la tenant contre moi. Je me mets à un genou à terre et Louise me tourne autour. Nous effectuons quelques pas de valses, me permettant de trouver mes repères. Je ne sais toujours pas sur quel rythme endiablé je vais danser, il est certain que je vais avoir l'air d'un couillon.

Je rigole, rappelant à Louise que j'ai une réputation à tenir. Je la vois passer un appel et me proposer de porter un masque pour qu’on ne me reconnaisse pas. La blondinette me dit que de toute façon, c'est un spectacle pour une fête moldue où personne à part ses copines ne me connaîtra. Je réagis aussitôt. Ses copines savent qui je suis. Louise me sourit et ne répond pas à ma question. Un début de panique m'envahit. Je ne vois vraiment pas laquelle de ses amies seraient capables de faire une telle chorégraphie.

Le jour fatidique arrive. Me voilà affublé d'un costume et d'un masque de monstre affreux et me faisant transpirer à grosses gouttes. Louise porte une tenue d'écolière un peu spéciale. Je la surveille de près. La fête en question est un festival pour enfants, de grands enfants même. Le thème semble être les dessins animés japonais. Mon amie a prévu de participer à un concours de danse amateur. Le piège se referme.

Ses copines la rejoignent. Je manque de m'étouffer en les voyant. Les trois filles portent des tenues similaires, l'une d'elles a des ailes blanches. Les deux autres garçons sont affublés de tenues différentes de la mienne, le style est semblable. Ce ne sont pas les tenues qui me font m'étrangler. C'est l'identité des filles et donc de leurs cavaliers forcés. La première est une vague connaissance avec un cavalier inconnu. Sarah, accompagnée de Jamie ; Charline, et son fidèle grand frère Horace et surtout Maeve qui se marre, sans cavalier.

Louise n'a dit à personne qui était son binôme, cependant, l'air moqueur de Maeve et ses taquineries mentales ne laisse aucun doute sur sa complicité, surtout que c'est elle qui porte les ailes d'ange. Après une promenade dans ce monde étrange peuplé de gens habillés en peluches ou personnages de dessins animés, nous gagnons les coulisses. Les filles font répéter une dernière fois la chorégraphie à leurs cavaliers respectifs.

Je comprends que Maeve va être au centre du groupe de danseurs. Son petit sourire en coin ne présage rien de bon, tout comme la panique de Louise me demandant au moins cent fois si je l'aime et me faisant promettre de ne pas la laisser tomber. Je sens que le moment risque d'être épique. Si je me résigne à mon sort, tout comme Horace, Jamie et le quatrième garçon commencent à avoir la frousse.

- Dites les filles, le responsable du salon me demande si on veut récupérer la vidéo de notre performance. Ça vous intéresse ? Comme ça, on pourra le montrer à toute l'école. Demande d'un air innocent et espiègle Maeve en regardant les garçons.

- Oh oui, j'aurais un moyen de pression sur Jamie pour me venger de ses futures bêtises. Rétorque Sarah en riant.

Jamie blanchit un peu et proteste, estimant la punition trop cruelle. Il cherche le soutien des garçons et implore la compassion des filles, surtout de Charline. Horace se moque de lui et lui dit que c'est bien fait pour ses fesses. Mon pote n'avait qu'à pas essayer de lire le journal intime de sa sœur.

Horace est là pour les beaux yeux de Charline et pour empêcher Maeve de faire trop de bêtises. Le quatrième garçon, qui se révèle être un Serpentard lui aussi, a perdu un pari. Il supplie les filles en riant, puis demande à Louise qui est son cavalier et ce qu'il a fait pour être là. Cette chipie de Maeve me devance.

- Louise et moi serons les seules à connaître son identité afin de pouvoir le faire chanter plus tard. Il est celui qui a le plus à perdre question réputation et il est là pour se faire pardonner d'être un très vilain garçon qui joue un peu trop avec le feu. Allez ! Maintenant on se concentre tous. C'est le moment du show.

Nous nous installons sur scène et pour la première fois, les garçons entendent la chanson. J'avais raison. Je vais avoir l'air d'un couillon tout comme les autres gars. Mon seul plaisir est que je ne suis pas seul dans cette galère.

La voix de Maeve qui résonne est distrayante malgré les paroles mièvres au possible. Louise sourit de bonheur, m'adoucissant cette humiliation. Heureusement que je les aime ces deux-là sinon j'aurais transplané pour fuir très loin.

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