Éternelle poésie
Minuit moins cinq, l'heure fond, le sablier se fend.
Les mots glissent s'échappent, tourbillonnent virevoltent,
traversent la grand-rue, caressent la pierre des murs,
grimpent dans les arbres, furtifs résistants.
Cinq dernières minutes, avant de traits passés.
De vers, de vin, et d'os, l'humanité se saoule.
Elle qui a tout gâché, pourri gâté, tué,
dans l'oubli va tomber, odieux pêchers dix sous.
Vingt-trois heures cinquante-cinq, les aiguilles se détachent.
Le temps vient d'exploser, demeure la poésie,
mère des libertés, folle chienne enragée
dévorant les coeurs crus, prisonniers d'âmes en peine.
Tic-tac, tik-tok, tac-tic, la Vrouz, le Jazz, le Blues,
un chant bleu coquelicot, sans barrières ni frontières.
La seconde infinie, poèmes intemporels,
gravés dans l'air du temps, survivront à la mort.
Annotations
Versions