Jeudi 15 septembre
8h00
Axel : Les gars, j’ai de nouveau perdu mes parents. Ils n’ont pas dormi dans leur chambre cette nuit.
Bastien : Au resto ?
Axel : Non, j’y suis. Et il y a de moins en moins à manger et de plus en plus d’exedemoria à boire.
Cléa : Vous êtes combien ?
Axel : Je suis seul, je te dis. Mes parents ne sont pas là.
Cléa : Non. Aux autres tables. Il y en a des autres ?
Axel (1): Pas tant que cela. Mais ils boivent beaucoup… trop avec leurs pains.
Cléa : Faut que tu trouves tes parents.
Axel : Mais où ? J’ai cherché partout hier.
Cléa : Non, y a un endroit où t’as pas cherché, dans l’hôtel même. Là où t’as pas accès.
Axel : t’es dingue. Je vais pas aller dans les endroits interdits ? Puis qu’est-ce qu’il irait faire là ?
Bastien : Tu préfères aller dans le bois ?
Axel :…
14h
Axel : Les gars, j’ai trouvé mes parents ainsi que beaucoup d’autres. Ils sont à la salle de sport. Toute la journée…
Bastien : Ah ben tu vois.
Axel : Mes parents n’ont jamais fait de sport. Puis il n’y avait pas qu’eux, il y avait plein d’autres gens de l’hôtel. Ils font du sport toute la journée. Avec pour seule boisson l’exedemoria. Je fais quoi ?
Cléa : Alors, j’ai pas des bonnes nouvelles. J’ai regardé l’hôtel et le site web. Chose bizarre, il n’est pas sur Google maps. Il est nulle part en fait. En plus le site que tu m’as donné est inactif, sauf si je mets ton nom ou celui de Bast. Je continue les recherches.
Axel : Euh… et je fais quoi moi en attendant ?
Cléa : Tu essayes de faire arrêter tes parents et de boire. L’exedemoria à un lien c’est sûr.
Bastien : ET tu vas dans le bois. C’est un ordre.
Axel :…
Bastien : Tu préfères quoi ? Rester là-bas pour tout jour…
Cléa : Par contre, ne rentre dans le bois que quand il fait jour.
Axel : Sinon quoi ?
Bastien : À ton avis… tu lis aucun livre d’horreur ?
Axel : :-(
18h
Axel : Putain, c’est de pis en pis. C’est un hôtel de fou.
Cléa : Vas-y, annonce.
Axel : Je viens de rencontrer un jeune couple au bar. Ils sont arrivés en même temps que nous lundi (avec 24 h de retard, et tout, et tout). Ils étaient super hypes, surtout leur bébé qui s’était tenu super calme dans l’avion.
Bastien : Cool.
Cléa : +1
Axel : Non, mais le pire est après. Elle portait, dans ses bras, un foulard. Ceux qui ont les jeunes mères pour porter leurs enfants.
Cléa : Un porte-bébé.
Axel : Ouip. Elle me parle de son gamin. Elle en prend soin devant moi… mais le porte-bébé était vide.
Bastien : Vide ?
Axel : Ouaip, vide. Elle donnait le sein à rien du tout.
Bastien : T’as vu un sein ?
Cléa : Bast !!! Gamin.
Axel : J’ai paniqué, je me suis barré. Je te jure, c’était ultra creepy.
Bastien : Ils étaient peut-être loin ?
Axel : Non c’est pas cela. La soirée de ce soir me fout de plus en plus les boules.
Cléa : Justement, tu pourras en apprendre plus. Vas-y et fais-toi discret.
22h
Axel : Bon les gars, comment dire. La soirée a commencé. Et… rien ne va. Premièrement, mes parents ne me reconnaissent plus. J’ai été les voir, ils sont en trans… comme tous les autres. Même le personnel est bizarre. Ils ont les yeux explosés. On dirait qu’ils sont comme possédés.
Bastien : Merde…
Axel : Secondement, on me force à boire l’exedemoria. Mais pire que tout, les rares gamins qui restent aussi. J’ai pas voulu élever les soupçons alors j’ai pris un verre et bu une gorgée devant tout le monde. Je suis aux toilettes, je viens de vomir, mais même cela, j’ai du mal.
Cléa : Axel, je pense que tu dois t’en aller. J’ai retrouvé à l’annonce à laquelle vos familles ont répondu. Rien ne va. Il y a aucun commentaire, aucune remarque. C’est comme si cet hôtel n’existait pas.
Axel : N’existait pas ? Mais je suis dedans…
Bastien : Je vais demander à mes parents de téléphoner aux tiens. Juste pour voir. Ils le feront probablement demain.
Axel : Demain ? Et en attendant ? Je fais quoi ?
Cléa : Tu te fais petit. Tu te fonds dans la foule tant qu’on n’en sait pas plus.
Annotations
Versions