Épilogue : L’écho qui continue
Je ne sais pas vraiment comment on termine une histoire comme celle-là.
Peut-être qu’on ne la termine pas. Peut-être qu’on la dépose, doucement, comme on referme une lettre sans l’envoyer.
Ce que je vous ai raconté, ce n’était pas un roman.
C’était un morceau de moi. Un instant suspendu. Une suite de battements trop forts, trop longs, trop vrais.
C’était mon écho. Celui d’une fille qui ne savait plus comment habiter son corps. Celui d’une voix qu’on avait éteinte et qui, peu à peu, a recommencé à vibrer.
Je n’ai pas de morale à offrir.
Je ne sais toujours pas exactement qui je suis.
Mais je sais ce que je ne suis plus.
Et parfois, c’est déjà beaucoup.
Ce moment de ma vie – cette fuite, cette rencontre, cette reconquête – a tout changé.
Ce n’est pas l’histoire d’un miracle. Ni d’une victoire.
C’est juste l’histoire d’un passage.
D’un corps qui se redresse. D’une voix qui se relève.
Et vous savez quoi ?
Je ne suis pas seule.
Je ne l’ai jamais vraiment été. Même quand je le croyais.
Il y a Gaëlle, qui rit trop fort et aime sans mode d’emploi.
Il y a Zoé, qui voit à travers les silences.
Damien, qui répare en secret les morceaux brisés des autres.
Kyle, dont les blagues absurdes cachent un cœur qui bat plus fort que la moyenne.
Et Evans…
Lui, je crois qu’il apprend encore à respirer.
Notre histoire à tous — ce drôle d’enchevêtrement de douleurs, de tendresses et de secondes chances — ne s’arrête pas là.
Pas vraiment.
Ce que vous venez de lire, ce n’était que le premier souffle.
Le premier écho.
Le début de quelque chose qui, je le sens, va encore trembler, encore frémir, encore nous surprendre.
Alors si vous êtes encore là…
Merci.
Merci d’avoir écouté.
Merci d’avoir marché avec moi.
Merci d’avoir laissé résonner ma voix entre vos propres silences.
Et peut-être… peut-être que bientôt, vous entendrez la suite.
Car ce qu’on a vécu, ce qu’on a aimé, ce qu’on a perdu…
Ce n’était qu’un début.
Et certains échos, croyez-moi…
ne s’éteignent jamais.
— Lena
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